Communiqué commun de la Confédération paysanne, de la CGPER et de l’UPG de Guadeloupe

« Canne à sucre : l’État doit respecter ses engagements vis-à-vis des planteurs de La Réunion et de la Guadeloupe »

2 juillet 2019

Hier, date de l’ouverture de la campagne sucrière à La Réunion, et au lendemain de l’assemblée générale de la CGPER à laquelle a participé une délégation de la Confédération paysanne, la Confédération paysanne, la CGPER et l’UPG ont adressé un communiqué commun aux médias, appelant l’État à respecter son engagement à soutenir les filières canne de La Réunion et de Guadeloupe, menacées par la non-inscription par le gouvernement dans le prochain Budget de l’État d’une aide compensatoire à la suppression des quotas sucriers d’un montant de 38 millions d’euros.

Photo Toniox.

« La Confédération paysanne demande à l’État de respecter les engagements pris auprès des planteurs de la Réunion et de la Guadeloupe. Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération paysanne en déplacement cinq jours à la Réunion, s’est exprimé en ce sens lors de l’Assemblée générale de laConfédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) qui se tenait ce week-end sur l’île en présence de 450 paysan-nes.

La convention canne, signée pour la période 2015-2021, a été actualisé en 2017 par avenant. Dans cet avenant, l’État s’est engagé à un soutien supplémentaire de 38 millions d’euros, à destination des industriels des départements d’Outre-Mer, jusqu’au terme de la convention permettant des engagements concrets pour revaloriser les revenus des planteurs-euses réunionnais-ses et guadeloupéen-nes.
Or, aujourd’hui, les planteurs découvrent que le gouvernement s’apprête à les trahir puisqu’il n’a pas inscrit la poursuite du soutien à la filière canne dans le projet de loi de finances pour 2020 !

La transition agricole, la recherche de davantage de souveraineté alimentaire au travers de productions diversifiées d’élevage, de fruits et de légumes ne pourront se faire qu’avec une filière canne et des planteurs valorisés et rémunérés. C’est un équilibre instable et fragile où des évolutions positives pour l’environnement, l’alimentation, l’emploi paysan et le dynamisme des territoires est possible à condition de les accompagner et de les tracer collectivement et de ne surtout pas ignorer l’importance du soutien à une filière structurante pour l’économie de l’ile toute entière.

La Confédération paysanne se joint donc aux planteur-euses de la Réunion et de la Guadeloupe pour exiger de l’État qu’il respecte ses engagements.A l’occasion du début de la campagne sucrière à La Réunion ou nationalement lors de rendez-vous avec les pouvoirs publics, la CGPER, l’UPG et la Confédération paysanne resteront fortement mobilisées en ce sens. »

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