
C’était un 30 juin
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Une ressource bien plus précieuse que le pétrole
24 juillet 2013
La Réunion n’a pas de pétrole, elle a la canne à sucre. Compte tenu de tous les produits qu’il est possible de faire avec, c’est un substitut au pétrole, aussi bien pour le carburant, que pour les matériaux dérivés. L’or vert des Réunionnais a un avantage considérable sur l’or noir, il est constamment renouvelé, est biodégradable et contribue à atténuer les émissions de gaz à effet de serre.
Quand Téréos, coopérative de planteurs de betteraves, a acheté les deux dernières usines sucrières de La Réunion, elle a surtout fait main basse sur le centre de recherche et de développement, R’Canne.
Connu sous le nom de CERF, le centre réunionnais est devenu une référence mondiale. On ne compte plus les variétés, mises au point grâce au travail des planteurs dans notre île, qui ont ensuite essaimé dans le monde entier, tout cela sans que les planteurs ne touchent la moindre royaltie pour chaque plant semé ailleurs.
C’est ainsi que sont mises au point des variétés dont l’objectif prioritaire n’est pas la production sucrière, mais celle d’autres marchandises. C’est notamment le cas de la canne énergie, visant à augmenter le rendement des centrales électriques alimentées par ce résidu d’usine sucrière.
La bagasse peut également avantageusement remplacer le plastique, un produit dérivé du pétrole. En France se vendent des barquettes réalisées à partir de ce résidu du broyage de la canne à sucre. Elles sont biodégradables.
La canne à sucre peut aussi être la matière première de production de pâte à papier. Cette éventualité n’est pas une nouveauté, elle figurait déjà dans un ouvrage de géographie publié en 1934. Et à Cuba, c’est grâce à la bagasse que les écoliers ont des cahiers.
Plus le temps passe, et plus le monde se rapproche de la fin du pétrole. Cela amène à rechercher des substituts sur le plan énergétique. Lors du dernier salon aéronautique du Bourget, un Airbus a fait le trajet Toulouse-Paris avec dans ses réservoirs un mélange de kérosène et d’alcool de canne à sucre. Autant dire que nous n’en sommes qu’au début de la mise en valeur de grandes richesses de la canne. Celles-ci peuvent contribuer à une juste rémunération de tous les acteurs de la filière, et en particulier des planteurs qui supportent le risque de la plantation de cannes.
A titre d’illustration, voici deux exemples de valorisation de l’or vert réunionnais.
M.M.
Valorisation de tous les produits de la canne 1934 : la pâte à papier et les rhums En 1934, Paul Caubet consacrait un chapitre à la canne à sucre dans "Annales de Géographie". Voici des extraits relatifs aux produits autres que le sucre. « Une industrie de l’avenir : la pâte à papier » « La bagasse est utilisée à l’heure actuelle comme combustible. Si dans un avenir prochain la Société Hydro-Électrique de La Réunion exécute son plan d’électrification, les industriels disposeront d’une force motrice à bon marché, et la bagasse deviendra disponible. On pourrait, comme à Maurice, songer à l’employer comme engrais, mais la S.H.E.R. se proposant d’installer aux abords de Saint-Gilles une grande usine produisant à bon compte des nitrates de chaux, les agriculteurs réunionnais se trouveraient abondamment pourvus : la bagasse alors serait susceptible de fournir une quantité de pâte à papier à peu près suffisante pour approvisionner l’ile entière. » Les rhums : « gains appréciables » pour les usiniers « Les rhums de La Réunion constituent une source sûre de revenus grâce au contingentement, c’est-à-dire à l’introduction dans la métropole, à tarifs très réduits, d’une certaine quantité ou contingent fixée par la loi. Ils permettent aux usiniers, non seulement de compenser largement le déficit du sucre, mais encore de réaliser des gains appréciables, pour deux raisons : leur faible prix de revient, leur valeur marchande considérable. Aussi l’industrie rhumière, assurée de l’avenir, du moins dans les conditions actuelles, consolide et sauve de la ruine l’industrieEncadré surière. » |
« L’âge de la canne » « Depuis un siècle environ, la canne joue un rôle de premier plan dans la vie de La Réunion, mais elle n’est pas la ressource unique comme à Maurice : à côté d’elle, les plantes à essence et même la vanille, malgré la chute récente de ce produit, tiennent une grande place ; les cultures vivrières, qui mériteraient d’être plus développées, ne sont pas négligeables, et les blancs des hauts, surtout dans les cirques, offrent le spectacle d’une économie où la canne ne joue aucun rôle. D’ailleurs son règne, qui s’est affirmé après 1830, marque seulement une des périodes de l’histoire de l’île ; l’âge du café et l’âge des épices furent aussi pour Bourbon les sources d’une richesse dont subsistent encore aujourd’hui les restes. L’âge de la canne, dont en 1862 Maillard prophétisait la fin, dure toujours, et il paraît assuré d’un long avenir. » |
Production d’électricité à partir de la canne à sucre 2013 : l’expérience réunionnaise appliquée au Brésil Dans la "Lettre aux actionnaires" d’avril dernier, la direction de Séchilienne Sidec montre comment elle va déployer au Brésil le savoir-faire acquis dans les Outre-mer, et en particulier à La Réunion, dans la production d’électricité à partir de la bagasse. Cette expertise doit beaucoup au travail des planteurs réunionnais qui cultivent la canne qui a permit de développer les centrales à bagasse, mais des bénéfices que Séchilienne fera au Brésil, les planteurs n’auront pas un centime. Consolidation de notre leadership dans la biomasse thermique Outre-mer D’ici 2020, l’Outre-mer va avoir besoin de 100 MW de nouvelles capacités de base 24h/24. Séchilienne Sidec ambitionne déjà de construire 38 MW en Martinique avec l’innovant projet CCG2 qui doit valoriser de la biomasse en complément de la bagasse comme combustible. Le groupe souhaite également considérer les autres possibilités de construction de base. Le marché de l’électricité de pointe (répondant aux pics de demande), se développe également. Fort du très bon niveau de performance et de la haute technicité de sa turbine exploitée en Martinique depuis 2007, le groupe va se positionner sur ce marché et apporter son expertise reconnue. Séchilienne Sidec souhaite compléter son activité biomasse par une offre complémentaire de production solaire qui doit respecter des critères de rentabilité très élevés. Choix du Brésil comme priorité à l’international Le Brésil remplit tous les critères d’internationalisation du groupe, avec une forte présence de ressources biomasse et d’agro-industries, un contexte réglementaire favorable à l’environnement et des contrats long terme. Premier producteur mondial de canne à sucre avec un marché de l’électricité en forte croissance, le Brésil produit déjà 7% de son électricité à partir de bagasse. Les sucriers possèdent des centrales de cogénération bagasse peu optimisées. Grâce à son savoir-faire unique, Séchilienne Sidec possède la légitimité de devenir un acteur de premier rang de la cogénération bagasse en apportant sa valeur ajoutée : optimiser la performance énergétique des installations électriques brésiliennes. Le groupe souhaite signer des partenariats aux côtés des sucriers, acquérir des projets déjà construits, et construire de nouvelles capacités à moyen/long terme. |
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