Négociations de la Convention canne 2023-2028 en Guadeloupe

Canne Guadeloupe « pour un prix de la canne intégrant toute la chaîne de valeurs Canne-sucre-rhum-énergie »

1er mars 2023, par Manuel Marchal

En Guadeloupe, une nouvelle Convention canne doit entrer en application cette année jusqu’en 2028. Le Groupement d’intérêt économique Canne Guadeloupe « plaide « pour un prix de la canne intégrant toute la chaîne de valeurs Canne-sucre-rhum-énergie. » La filière canne a beaucoup évolué au cours des deux dernières décennies avec l’adjonction de sous produits qui ne profitent pas ou trop peu au planteur », selon France Antilles.

France Antilles du 28 février fait état d’un dossier important en Guadeloupe :
« La survie de l’économie cannière se joue avec la négociation de la convention canne qui devrait s’appliquer pour la période de 2023 à 2028 car elle offre une occasion de poser des principes structurants pour faire remonter les tonnages produits.
Le Groupement d’intérêt économique (GIE) Canne Guadeloupe, qui regroupe les quatre SICA, Udecag, Sicadeg, Sicama et Stcagra a élaboré un mémorandum qui plaide « pour un prix de la canne intégrant toute la chaîne de valeurs Canne-sucre-rhum-énergie. » La filière canne a beaucoup évolué au cours des deux dernières décennies avec l’adjonction de sous produits qui ne profitent pas ou trop peu au planteur. (…)

Les techniques et la production ont évolué

Le même problème se pose qu’à La Réunion. En Guadeloupe, le planteur livre une matière première dont le prix de vente est calculé en fonction de paramètres qui datent de nombreuses années. À La Réunion par exemple, la mise en culture de variétés plus fibreuses pour produire plus d’électricité se traduit par une diminution de la richesse en sucre du chargement alors que la quantité de sucre contenue dans les cannes est égale ou supérieure et la quantité totale de matière première est nettement plus importante. Or, c’est la richesse qui détermine principalement le prix.
La formule de calcul ne prend pas non plus un changement fondamental : le manque de coupeurs et le recours toujours plus important à la mécanisation de la récolte, qui se traduit par une perte de richesse.

L’or vert de la Guadeloupe et de La Réunion

La canne à sucre est une plante d’où peuvent être extraits des centaines de produits industrialisables. C’est la conséquence de la recherche, de l’évolution technologique, et de la volonté de trouver des substituts au pétrole comme matière première.
C’est donc un véritable or vert. Les principaux créateurs de cette richesse sont ceux qui plantent et cultivent la canne à sucre. Mais en Guadeloupe comme à La Réunion, ces agriculteurs ne bénéficient pas d’un juste partage de la richesse produite, sinon comment expliquer la diminution du nombre de planteurs depuis des dizaines d’années.
D’où l’importance d’aller, comme le souligne le GIE Canne Guadeloupe, vers « un prix de la canne intégrant toute la chaine de valeurs Canne-sucre-rhum-énergie ».

M.M.

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