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Éviter un cataclysme économique et social à La Réunion
3 juillet 2004
L’heure est à la prise de conscience, affirme la Région. La filière canne-sucre est de nouveau menacée par la remise en question des quotas et des prix attribués par l’Union européenne. Le rapport du commissaire à l’Agriculture Fischler sera présenté officiellement le 14 juillet et débattu lors de la réunion des ministres le 20 septembre. Dès lors, une tendance à la baisse des prix et des quotas est déjà annoncée. Il ne reste que quelques semaines pour réagir et sauver la Réunion d’un « cataclysme économique et social ».
Réagissant à l’annonce des mesures envisagées par le commissaire européen à l’Agriculture, Franz Fischler, (voir “Témoignages” de mercredi) le président de la Région Réunion, Paul Vergès, confiait à la presse hier être "profondément convaincu qu’il est urgent et nécessaire que soit menée à l’échelle de l’île une nouvelle bataille de Quartier-Français". De la même manière que tout le monde s’était uni à l’époque, il faut se rassembler. "Aujourd’hui, ce qui est menacé c’est la survie des planteurs et des dizaines de milliers d’emplois de la filière canne-sucre : coupeurs, transporteurs, usiniers", déclare-t-il avant de développer les dommages collatéraux sur la production énergétique, dont le quart provient de la bagasse et sur l’environnement, la canne jouant un rôle clef dans la lutte contre l’érosion.
"La Réunion ne peut pas se permettre une crise aussi grande sur le plan social. Notre économie est déjà fragile. Ce serait un cataclysme économique, un séisme social à La Réunion". Alors que notre île semble prendre le temps de la réflexion, il fait remarquer que Maurice, par la voix de son Premier ministre et de son ministre de l’Agriculture, s’est déjà élevée contre ces réformes, mettant en place une délégation pour défendre sa cause et celle des pays ACP devant Bruxelles. Pour l’île sœur, les professionnels évaluent les pertes à plus de 100 millions d’euros.
La question réunionnaise est pour l’instant : que faire ? Pour Paul Vergès, il faut avant tout "prendre la mesure de l’ampleur de ces problèmes qui se posent à l’échelle du monde, car le sucre est un produit stratégique, produit dans le monde entier. C’est un élément important du commerce international". Alors que le marché du sucre était très organisé et très compartimenté, cette organisation, sous des pressions internationales et notamment celles des plus gros producteurs mondiaux, est en train d’être démantelée. Mais le démantèlement des accords qui fixent les règles actuelles du marché du sucre entraîne le démantèlement des subventions. Ce mécanisme mondial a une conséquence sociale, soulignée par le président de Région. Les enjeux économiques sont importants car le prix du sucre sur le marché mondial est presque quatre fois inférieur à celui mis en place par le marché européen (188 euros contre 750 euros la tonne de sucre blanc raffiné).
Si la diminution des subventions semble inéluctable, "il faut nous laisser du temps" estime Paul Vergès. Franz Fischler propose de ne pas attendre la fin du règlement sucrier, prévu en 2006, pour le renégocier dès 2005 en engageant une diminution progressive des prix sur une période de trois ans. Il prévoit également des mesures compensatoires à hauteur de 60% de la baisse des revenus. La tendance qui se confirme est celle d’une diminution de la production globale de l’Europe : diminution des quotas et baisse des prix. Cela ne sera pas contesté.
Selon Paul Vergès il apparaît que "ces principes ne peuvent être modifiés que dans le temps" pour étaler la diminution sur une période plus longue et repousser sa mise en application au moins en 2006. Dans quelques jours, le 14 juillet, le rapport sera présenté officiellement, il servira de base et pourra être modifié.
La question que pose le président de Région est la suivante : "Comment faire pour que, à La Réunion, il y ait une prise de conscience rapide de la gravité de la situation" ? Comment défendre notre filière canne-sucre ? Comment imaginer des crédits compensatoires ? À quels niveaux ? Il pense pour sa part qu’une solution peut être trouvée grâce à "un gain de productivité passant par la diversification des produits issus de la canne. Nous en tirons pour l’instant du sucre, du rhum, de la mélasse et de la bagasse. Il faudrait se tourner vers la diversité des produits de la sucro-chimie". Mais aussitôt une autre question se pose : "Quelle rentabilité sur un marché comme le nôtre avec une production comme la notre ? La brutalité de la mesure ne laisse pas le temps à l’élaboration de ce plan de sauvetage. Et que devient le Plan d’irrigation de l’Ouest conçu pour planter la canne ?". Que vont faire les petits planteurs ? Et que va-t-on faire d’eux ? Et les coupeurs ? Et les transporteurs ? Le temps d’élaborer des solutions de remplacement n’existe plus. Il faut le temps de l’étude, de l’investissement, de l’expérimentation, de la production. Quelles usines sans planteurs ? Quel va être le sort de la filière ? Pour Paul Vergès : "L’heure est à la mobilisation. La Réunion doit se mobiliser pour aider le gouvernement français à prendre la mesure du désastre, pour que la France nous défende devant l’Europe. De l’expression du pays dépendra le résultat de la bataille. Les conditions existent pour un consensus, nous avons une occasion réelle de nous faire entendre". Quelle forme doit prendre cette mobilisation ? Comment l’exprimer ? Voilà les questions auxquelles il faut urgemment trouver réponse.
Eiffel
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