CGPER : campagne sucrière en retard à rattraper

29 septembre 2008, par Edith Poulbassia

Campagne sucrière, retards des usiniers, valorisation des dérivés de la canne... La CGPER a fait le point sur ces sujets hier, alors que le président de la Chambre d’Agriculture, Jean-Yves Minatchy, a rendez-vous au ministère de l’Agriculture pour demander la revalorisation de la prime bagasse et intégrer l’exonération de la taxe foncière sur le non bâti à la loi-programme.

Après trois mois de campagne sucrière, les planteurs de la CGPER dressent un bilan plutôt mitigé. Pour les deux bassins de Bois-Rouge et de Beaufonds, 525.000 tonnes de cannes ont été broyées, pour un taux de richesse en sucre de 13,67, alors que la moyenne décennale avoisine les 538.000 tonnes, pour un taux en sucre de 13,30.

« Malgré une campagne sucrière 2007 catastrophique, cela montre que les planteurs n’ont pas baissé les bras et qu’ils poursuivent leurs efforts pour produire », affirme Patrice Pounoussamy. Mais le retard doit être rattrapé. Récemment, les trois jours de grève de réception des cannes à Pente Sassy et à Beaufonds ont pénalisé « les petits et moyens agriculteurs ». « La canne est restée par terre. Elle a perdu en poids et donc en richesse, c’est donc une perte d’argent pour ces planteurs », poursuit le vice-président de la CGPER.

Les planteurs demandent donc à ce que le plan de rattrapage mis en place par les industriels soit respecté jusqu’à la fin de la cette campagne 2008 pour s’approcher de l’objectif fixé : livrer 2 millions de tonnes de cannes.

Les planteurs demandent une prime bagasse de 12 à 15 euros par tonne livrée à l’usinier, contre 1,80 euro actuellement.
(photo EP)

La CGPER pense déjà à la prochaine campagne. « Nous demandons à l’Etat de passer enfin à l’acte, de mettre en pratique les déclarations de Jean-Louis Borloo et Yves Jégo pour la prime bagasse. C’est le moment ou jamais dans le contexte d’augmentation des prix des matières premières », ajoute Patrice Pounoussamy. Les planteurs demandent une prime bagasse de 12 à 15 euros par tonne livrée à l’usinier, contre 1,80 euro actuellement. Le président de la Chambre verte, Jean-Yves Minatchy, a rendez-vous au ministère de l’Agriculture pour accélérer la décision. Les planteurs espèrent bénéficier de cette revalorisation pour la campagne 2009, en plus des nouvelles mesures pour inciter à la replantation de cannes. Patrice Pounoussamy informe que 1.000 euros de subvention seront accordés par hectare de cannes replanté, et les planteurs pourront désormais bénéficier de la subvention d’Etat de 1.590 euros au moment de planter.

EP

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Messages

  • Je pense, qu’il est temps pour la réunion de penser a l’autonomie ;
    Je reviens du brésil ou j’ai rencontré divers mouvements (politique, syndicale, associatif) la bas la canne sert également a fabriquer de l’énergie pour les transports (collectifs, particuliers, professionnels)certes la réunion n’a pas la même superficie de culture, mais je pense que si nous étions autonome, nous pourrions décidé de transformer nos cars jaunes, voir même nos camions afin de les faire rouler a l’éthanol péï. Ainsi les planteurs deviendraient de véritable producteur d’énergie, et ne serait plus obligé de demander l’aumône au gouvernement français.


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