
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Tribune libre
14 mai, par
Dans le cadre de cette tribune libre, la CGPER propose de faire un point sur la préparation des États généraux de la canne prévu à la fin juin prochain qui sera porté par les collectivités locales l’État et la chambre d’agriculture.
Pour mener cette réflexion, il est indispensable au préalable de réaliser un état des lieux le plus exhaustif possible de la filière avec une analyse approfondie de tous les maillons pour envisager des propositions concrètes afin de relancer la filière à travers quelques éléments forts autour de 4 points importants pour susciter les débats.
1. La Gestion du cyclone GARANCE :
Depuis de très nombreuses années la Réunion a su gérer les problèmes climatiques tant bien que mal par une anticipation rapide des planteurs sur la fertilisation et la main d’œuvre nécessaire pour relancer la production avec l’aide du Conseil Départemental sur les aides d’urgence. La mise en œuvre du fonds de secours des Outre-Mer est encadrée par des dispositifs beaucoup trop long (CDE, rapport de la préfecture transmis au Ministère des Outre-Mer et Ministère de l’agriculture, instruction du dossier à Paris sur les modalités d’éligibilité des agriculteurs et notification au préfet de région pour la mise en œuvre des aides (durée de 10 à plus de 12 mois en général).
Il faut faire évoluer les dispositifs actuels pour être plus opérationnels, pour cela il convient de réviser les modalités d’indemnisation des calamités agricoles sur le fonds de secours sur les deux critères majeurs (justifier de pertes représentant au moins 13 % du chiffre d’affaires global et 25 % de la production concernée) qui ne sont plus adapté à notre agriculture et à notre contexte d’insularité.
On propose de mettre en place à la Réunion un fond de secours local qui serait alimenté sur la base d’un apport financier de tous les acteurs de la filière canne (CPCS, TEREOS, Albioma, Les distilleries) du Conseil Départemental, du Conseil Régional et du FEADER (en moyenne 3,5 millions d’€/an d’indemnisation sur les 10 dernières années). On ne peut plus attendre la solidarité nationale uniquement car les procédures d’intervention sont beaucoup trop longues pour relancer l’agriculture après les problèmes climatiques ou par l’assurance récolte en cours de négociation.
L’objectif c’est d’être plus performant et réactif avec un dispositif d’indemnisation local qui serait gérer par le CPCS sous le contrôle des commissaires du gouvernement (DAAF et DRFIF) pour pouvoir mieux indemniser les planteurs en complémentarité avec le FSOM après le passage du cyclone ou de la sécheresse car ce n’est pas normal que les planteurs doivent attendre plus une année avant d’être indemniser.
Exemple pour le cyclone BELAL de mi-janvier 2024, les planteurs ont reçu les indemnisations une semaine avant l’arrivée du Président de la République en mai 2025. Cela entraine des répercussions importantes sur la trésorerie et des baisses de production des exploitations agricoles.
2. Les problèmes actuels de la Filière canne.
Les difficultés rencontrées dans la filière canne ne sont pas seulement dus aux cyclones ou aux sécheresses successifs comme tout le monde s’accorde à le dire pour ne pas se pencher sur les véritables raisons. Oui on a un vrai problème structurel dans la filière et depuis plusieurs années les vraies questions ne sont pas abordées et au fur et à mesure elle ne dégage plus suffisamment de revenu pour motiver les agriculteurs, pour faire vivre les familles et investir, et se sont toujours les planteurs qui paient la perte de la compétitivité.
En plus des problématiques sur les difficultés à trouver de la main d’œuvre et la disparition progressive des molécules contre les mauvaises herbes, cela oblige les exploitations agricoles à investir dans la mécanisation qui entraine un endettement important, voir la disparition des exploitations agricoles les plus vulnérables car elles ne deviennent plus rentables. Avec la disparition des sociétés de travaux (REDETAR, SICA …) ces dernières années les agriculteurs sont livrés à eux même pour effectuer les travaux d’amélioration foncière, de plantation, … On constate un phénomène de suréquipement dans les exploitations agricoles.
Un autre danger qui menace l’agriculture, c’est le vieillissement de la population de planteurs qui peine à se renouveler par des installations de jeunes agriculteurs. Le constat, c’est que de nombreuses exploitations sont en sous production, voir à l’abandon des terres qui deviennent des friches. Un travail important est à mettre en place sur la problématique des transmissions des exploitations pour les agriculteurs qui atteignent l’âge de retraite et qui envisage de cesser leur activité professionnelle.
Il convient de mener une réflexion sur la mise en place de la Pré-retraite comme ce fut le cas en 1998 à la Réunion sur une expérimentation avec le Conseil Départemental et les services de l’Etat.
En effet, nous proposons de revoir cette décision législative sur la retraite agricole qui devra être porté par nos parlementaires car cette mesure n’est pas adaptée à nos territoires ultramarins et nous proposons de travailler sur un dispositif qui encourage le départ en pré-retraite des agriculteurs à partir de 60 ans sous condition d’une installation d’un agriculteur dans le cadre de la transmission des exploitations agricoles.
Ce dispositif avait été appliqué à la Réunion entre 1998 et 2012 et le dispositif avait été évalué favorablement en 2004 et 2005.
En 7 ans d’expérimentation, le résultat était le suivant :
D’autre part, la DAAF à travers les centres de formation doit impérativement lancer un plan de communication pour revaloriser les installations agricoles et surtout l’emploi des salariés agricole.
De plus, il est impératif à l’aube du début de la campagne sucrière de prendre des décisions urgentes pour relancer la production de canne dès cette année par une aide de 1 850 €/ha pour redonner de la trésorerie aux exploitations, sinon on n’aura une campagne sucrière médiocre en 2026.
Un autre point important sur la baisse de production, c’est le foncier agricole. De 2010 à 2020 la filière a perdu plus de 4 000 hectares de SAU et de 2021 à 2024 on aurait perdu plus de 2 000 hectares de SAU alors même que le rendement moyen est passée durant la même période de 72,5 T/hectare à 62 T/hectare (sur les dix dernières on aurait perdu plus de 10 T/hectare malgré de nombreux financements dans la filière). On assiste à une dégradation de la compétitivité et une diminution des surfaces en canne qui s’accélère au fil des années et qui entraine globalement une baisse logique du tonnage globale sur les 5 bassins de production.
3. Comment redonner de la compétitivité pour pérenniser la filière canne.
Avec un tonnage en chute libre depuis ces dernières années (1987 : 1,860 mille de tonne et 2024 : 1,137 mille de tonne) avec une perte de production de plus de 700 000 tonnes, (équivalent moyen de broyage d’une usine sucrière), un rendement par hectare en recul de plus de 10 tonnes depuis 10 ans malgré la présence sur notre territoire d’un organisme de recherche variétale, des moyens d’encadrement technique importants avec la chambre d’agriculture, TEREOS , Ercane , CIRAD et le CTICS, et malgré cela les résultats techniques se dégradent d’année en année sans que personne ne s’inquiète de la descente au enfer de la filière. Il serait intéressant que les acteurs de la filière s’expriment là-dessus pour connaître leur analyse et pourquoi un tel silence de leur part.
Ce n’est pas la faute aux planteurs mais aux organismes périphériques qui n’ont pas de projet de filière cohérent depuis ces dix dernières années et c’est sans cesse la course chaque année à la recherche de financement pour augmenter encore plus le nombre d’encadrant dans les structures. Cependant, une chose est sûre c’est que la production de canne est constamment en baisse et la compétitivité de la filière se dégrade très fortement depuis ces dernières années.
Alors on doit impérativement analyser ce point car ce n’est pas normal de constater une telle dégradation de la production de canne avec tous les moyens financiers mis dans la filière. Une vraie réflexion doit être engager sur la performance de l’encadrement technique dans les différents organismes car on constate une dispersion des moyens humains avec un manque de cohérence sur les objectifs de développement qui ne sont pas partagés avec les planteurs. Un seul organisme doit être porteur de l’encadrement technique pour recadrer les incohérences techniques et fléché les actions avec les producteurs qui ont beaucoup de mal à s’en sortir techniquement et qui se traduit inexorablement par des résultats technico-économiques catastrophiques, et qui encourage les planteurs à abandonner la production.
Le plus surprenant c’est que lorsqu’on analyse les données des producteurs sur les livraisons à l’usine, on constate qu’en 2024 (source CTICS).
Face à ce constat alarmant, aucune réaction des services de l’État, du Conseil Départemental, de la chambre d’agriculture, de l’industriel et des autres organismes de développement. La production est en forte baisse et chacun s’accorde à dire que c’est la faute au cyclone et à la sècheresse sans s’alarmer et déclencher des réunions d’urgence pour connaître les vraies causes.
Contribution de la CGPER : L’objectif affiché, c’est de redonner du revenu aux exploitations cannières à travers la mise en place d’un nouveau projet de développement en tenant compte des éléments nouveaux, à savoir, le changement climatique, les bouleversements géopolitiques dans le monde, les problématiques de l’environnement sur la production agricole, … sur :
4. Le financement de la filière canne.
En tant que département Français depuis 1946, la Réunion fait partie de l’union européenne et à ce titre elle fait partie des régions ultrapériphériques. Du fait de son statut, elle bénéficie de mesures spécifiques qui adaptent le droit européen en tenant compte des caractéristiques et contraintes particulières de ces régions, notamment de l’insularité et l’éloignement du territoire européen. Ces notions sont reconnues dans la déclaration annexées au traité de Maastricht de 1992 et consacrés en 1997 par l’article 299-2 du traité d’Amsterdam, puis repris dans l’article 349 du traité 349 du traité sur le fonctionnement de l’union européenne. Cette reconnaissance ouvre des droits sur l’agriculture aux aides d’État et des conditions d’accès aux fonds structurels européens.
C’est sur la base de cette reconnaissance que la Réunion bénéficie des aides diverses sur le fonctionnement et sur les investissements de son agriculture.
Dans le cadre du Programme Stratégique National (PSN), l’union européenne avec le Conseil Départemental, financent l’agriculture Réunionnaise depuis plusieurs dizaines d’années sur le FEADER (développement rural), des aides d’États diverses (CIOM et ODEADOM, …), de l’Europe sur le POSEI à travers les interprofessions et du Conseil Départemental sur les fonds hors programme, …
C’est ainsi que l’agriculture Réunionnais bénéficie chaque année d’un peu plus de 270 millions d’Euros par an pour financer le développement rural à travers les différents dispositifs financiers dont un peu plus de 52 % soit 100 millions consacré à la filière canne, 20% aux filières végétales hors canne et 7 % aux filières végétales hors canne. Ce n’est pas un problème d’argent pour le financement de notre agriculture, mais une juste répartition des enveloppes de façon plus équitable et plus transparente dans les filières agricoles.
En 2018, la production de canne a été de 1 421 KT pour une production de sucre de 145 000T et pour 85 millions d’euros affecté à la filière.
En 2022, la production de canne a été de 1 300 KT pour une production de sucre de 130 000T et pour 100 millions d’euros affecté à la filière.
Doit-on parler du principe de la machine à laver comme en Martinique sur les techniques de répartition et de la consommation des aides publiques entre les planteurs de banane et les industriels ?
On demande une plus grande transparence sur le montant total des aides affectées à la filière et sur sa répartition avec les acteurs, notamment les planteurs.
Comment mieux répartir les financements de la filière sur la base d’un nouveau projet ?
Si nous voulons véritablement relancer la production de canne à la Réunion, il faudra accepter de casser les codes, revoir notre disque dur et de reformater nos logiciels.
Les planteurs n’accepteront plus que la richesse produite dans les autres entreprises dépendantes de la canne à sucre ne partage pas de façon équitable la valeur ajoutée produite. Il faudra bien envisager d’intégrer cette notion de partage dans une justice sociale et économique dans notre raisonnement à partir d’aujourd’hui.
Plus de filière canne à la Réunion, il n’y aura plus d’énergie produite avec de la bagasse et une remise en cause du PPE du Conseil Régional et de notre souveraineté énergétique, plus de mélasse pour fabriquer les rhums, plus de jus pour fabriquer du sucre (premier produit d’exportation), plus de bagasse pour les élevages de ruminants et plus de surfaces en canne pour les plans d’épandage avec une grande remise en cause sur les productions animales.
Les planteurs qui sont au début de la chaine de production veulent être mieux considérer et mieux rémunérer en tant que producteurs de matières premières, les industriels avancent souvent seuls, les délaissant dans les décisions stratégiques.
Pour bâtir un avenir durable, il est impératif de mieux partager les efforts et les bénéfices entre tous les acteurs de la filière. Les planteurs, véritables gardiens de cette culture, doivent être mieux valorisés et soutenus dans leur transition vers des pratiques plus modernes et plus rentables.
Le président de la CGPER
Jean Michel MOUTAMA
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