
Poinn dévlopman konsékan pou nou péi l’outre-mèr .
18 juillet, parMézami, mi koné pa zot, koman zot i réazi ané apré ané kan in nouvèl ané i ranplass l’ansyène. Mi koné pa si zot lé sansoussi kan in n’ané i fini (…)
Le pilier de l’agriculture à La Réunion joue sa survie
2 octobre 2024, par
Depuis plus de 20 ans dans la filière canne-sucre-alcools-énergie, le prix payé par l’industriel pour acheter sa matière première n’a quasiment pas bougé. Pendant ce temps, le coût de production des planteurs a augmenté, et ce sont les contribuables qui sont sollicités pour financer des aides à la production. Ces aides constituent désormais la majorité du revenu des planteurs. Il est anormal que l’industriel Tereos continue de bénéficier d’un tel régime de faveur alors que la filière joue sa survie. Le revenu insuffisant des planteurs est en effet la cause principale d’une diminution de la récolte de canne à sucre de près de 30 % depuis 3 ans. Tereos doit augmenter sa contribution pour que le planteur soit payé suffisamment pour envisager la poursuite de son activité.
Ces trois dernières années, la production de cannes à sucre a connu une baisse importante. Alors que la moyenne se situait aux alentours de 1,8 million de tonnes précédemment, les années 2022 et 2023 ont connu une récolte d’environ 1,5 million de tonnes. Pour 2024, ce sera encore plus faible, avec 1,2 voire 1,3 million de tonnes de cannes à sucre récoltées.
Cette baisse n’est pas liée à des événements climatiques exceptionnels qui auraient pu détruire une grande partie de la récolte. Elle fait suite à la reprise de l’inflation causée par les spéculateurs qui utilisent la guerre en Ukraine pour augmenter leurs profits et donc les prix. Le coût de production a augmenté en raison de la hausse de celui des intrants, notamment le carburant et les engrais. Lors des discussions de la Convention canne devant fixer la rémunération du planteur, l’État a ajouté 13 millions d’euros à sa contribution au prix de la canne à sucre. Cette aide devait couvrir la hausse du coût de production des années précédentes. Ce n’est manifestement pas suffisant.
Dans un courrier adressé le 26 septembre au préfet, aux présidents de la Région et du Département, ainsi qu’aux ministres de l’Agriculture et des Outre-mer, la CGPER alerte sur l’ampleur de la crise :
« Les planteurs sont aujourd’hui démotivés, voire démoralisés. Les petites exploitations se dirigent vers l’abandon de la culture de la canne ou la reconversion vers des productions maraîchères ou fruitières.
Nos exploitations agricoles sont en crise financière, et des tensions alarmantes commencent à apparaître. Le risque de voir les campagnes futures gravement menacées est extrêmement élevé. Le véritable enjeu aujourd’hui réside dans la perte des revenus, particulièrement préoccupante pour les petites et moyennes exploitations, qui se trouvent dans une situation de plus en plus précaire ».
Le courrier précise que sur le prix moyen de tonne de cannes vendue par le planteur est payé 103 euros. Les aides de l’État et de l’Europe représentent 63 euros, et la contribution de Tereos pour l’achat de sa matière première se limite à 40 euros. Ces 40 euros par tonne n’ont quasiment pas bougé depuis plus de 20 ans. Seule une hausse de un euro par tonne a pu être obtenue lors des dernières négociations.
A La Réunion, l’industriel qui détient le monopole de la transformation de la canne à sucre bénéficie donc d’un prix garanti pour sa matière première, quasiment sans augmentation depuis plus de 20 ans. C’est une situation assez singulière. Il est à noter que lors du passage d’un ministre lors des négociations de la Convention canne, ce dernier n’était pas intervenu pour que les planteurs bénéficient d’une augmentation significative du prix payé par Tereos, il s’était rangé à l’avis de la filiale d’une des plus grosses sociétés française dans l’agroalimentaire.
Ce prix d’achat de la canne qui ne bouge pas signifie que c’est la puissance publique qui prend en charge l’augmentation inéluctable du coût de production des planteurs.
Pourtant à la base, Tereos est une coopérative de planteurs de betteraves. En France, les usines sucrières de Tereos ont donc pour actionnaire les planteurs de betteraves qui fournissent la matière première. Ils participent donc aux décisions, et aux bénéfices.
A La Réunion, c’est une filiale de Tereos, Tereos Océan Indien, qui est propriétaire des deux usines sucrières. Cette filiale appartient à une autre filiale de Tereos, Tereos Internacional basée au Brésil.
Dans ces conditions, obtenir la transparence sur les profits tirés de la canne à sucre à La Réunion est très difficile compte tenu de l’existence de ces deux sociétés écran entre les planteurs et la maison-mère Tereos.
L’abolition des quotas sucriers en 2017 fait dépendre l’avenir de la filière canne-sucre-alcools-énergie de la stratégie de l’industriel, comme l’avait indiqué Dacian Ciolos, Commissaire européen à l’Agriculture, peu après le vote survenu en 2015.
Mais à La Réunion à la différence de la France, les fournisseurs de Tereos ne sont pas associés aux décisions et ne tirent aucun bénéfice de la hausse des profits de l’industriel permise par l’amélioration du processus d’extraction du sucre de la canne, et de toutes les nouvelles valorisations. La formule de calcul fixant le prix de la canne à sucre date d’une époque où l’essentiel du sucre était exporté en vrac. Désormais, au moins la moitié de la production est écoulée sous forme de sucres spéciaux, bien plus chers que le sucre en vrac.
Dans cette situation de crise, il est essentiel que l’industriel Tereos fasse toute la transparence sur ses gains, car il n’est pas logique que cela soit uniquement les contribuables qui compensent la hausse du coût de production des planteurs.
Cette transparence pourrait s’accompagner de la transformation de Tereos Océan Indien en une coopérative comme Tereos France, avec à l’intérieur les 2000 planteurs de La Réunion qui ont un pouvoir de décision sur la stratégie. Ainsi la transparence sera faite, chacun aura le même niveau d’information et la contribution de l’industriel au prix de la canne ne pourra qu’augmenter.
Ceci sera une avancée importante pour les planteurs, car leur revenu pourra ainsi augmenter lui aussi.
M.M.
Mézami, mi koné pa zot, koman zot i réazi ané apré ané kan in nouvèl ané i ranplass l’ansyène. Mi koné pa si zot lé sansoussi kan in n’ané i fini (…)
C’est une avancée majeure aujourd’hui pour les Dionysien·ne·s touchés de plein fouet par le cyclone Garance : l’État vient d’ajouter (…)
Macron et son gouvernement cherchent à économiser 43,8 milliards pour soi-disant enrayer l’endettement de l’État.
Mézami zot i koné piman ? Sa lé for mé manz ali la pa toute. Wa gingn in bon poikman d’boush mé sa i arète pa la. Pars aprésa néna ankor lé fré (…)
Le projet de parc éolien en mer au large de La Réunion a été évoqué à plusieurs reprises ces dernières années. Des études et étapes ont déjà été (…)
L’armée française a officiellement restitué le 17 juillet ses deux dernières installations militaires au Sénégal, mettant fin à sa présence (…)
Quelques jours avant la tenue du CIOM à Paris, à Saint-Benoît, une centaine d’acteurs politiques (PS-EELV-PCR-Banian-Ansanm-Place Publique), (…)
Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni à Paris, a décidé de retirer trois biens situés à Madagascar, en Égypte et en Libye de la Liste (…)
La réunion du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) organisée le 10 juillet par le gouvernement à Paris, sans la présence des élus locaux, (…)
Le Comité de suivi des retraites a indiqué dans son avis que "le niveau de vie des retraités est élevé en comparaison européenne et [que] (…)
Madanm Biganbé l’apo fé kui manzé ; misié Biganbé l’apo as manzé-koson. An-minm-tan, tou lé dé i diskit ansanm : « Marsel1 ! Zot i sa fer l’ (…)
Mézami souvan dé foi, pou sète istoir d’maryaz, lantouraz famiye i fé lanmanshman é si lo zanfan , karaktèr lé fèb,ala ké li lé anbarké dann in (…)