Des exploitations agricoles inaccessibles

17 mars 2006

Les chemins qui mènent à l’exploitation de cannes de Jean-Louis Deguigné, de Cyril Jean-Jacques à l’antenne 4 à Piton l’Hermitage à Saint-Gilles les hauts, comme celui de Pascal Glamport à la Saline les hauts, ont été ravinés par les fortes pluies de février et celles de Diwa. Même l’accès en 4x4 devient périlleux. Ce genre de véhicule risque de s’enfoncer dans les fissures boueuses. Ces jeunes agriculteurs ont signé un bail de 25 ans avec la SAFER. Chaque mois, ils remboursent les prêts contractés auprès des établissements bancaires. Ils doivent aussi subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles, même si pour certains d’entre eux, leurs compagnes occupent un emploi. Ces fortes pluies ont raviné, mais aussi endommagé les canalisations d’irrigation. Ce triste sort se répète lors des grosses précipitations.
Aujourd’hui, ces jeunes exploitants agricoles s’inquiètent. Si cette zone n’est pas déclarée sinistrée, ils ne récolteront pas le fruit de leur travail. Même s’ils roulent en 4x4, ils n’ont pas les poches pleines de pépites. Ce véhicule est un véritable outil de travail leur permettant de se rendre sans casse sur leur exploitation. Cyril Jean-Jacques était sur le point de tout abandonner. Atteint du chikungunya, il n’a pu se rendre sur sa parcelle pour constater les dégâts où un tracteur y est coincé. Il a décidé de se ressaisir car depuis son retour à La Réunion, il a connu des hauts et bas.

Jean-Fabrice Nativel


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