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Vers une seule usine sucrière à La Réunion ? —5—
18 septembre 2009, par
Dans ’l’Echo austral’ du mois d’août dernier, les industriels du sucre de La Réunion expliquent qu’un des points forts de la filière est la fabrication de sucre spéciaux. Ce sont 95.000 tonnes de ces sucres qui sont fabriqués dans notre île, dont 17% sont destinés à un marché sans concurrence : La Réunion. Confrontée à la fin du régime préférentiel dont elle bénéficiait sur le marché européen, la filière canne de l’île Maurice ne produira plus que des sucres spéciaux. Qu’en sera-t-il à La Réunion ?
Depuis la dénonciation unilatérale par l’Union européenne du Protocole sucre, la filière canne de l’île Maurice est passée à une nouvelle étape. Désormais, elle ne produit plus de sucre roux en vrac. Tous les ans, 400.000 tonnes de sucre blanc seront destinées à un fournisseur : Südzucker, le numéro un européen du sucre. Le résidu de la production sera commercialisé sous forme d’autres sucres spéciaux.
C’est un contrat jusqu’en 2015 qui a été signé, engageant la filière mauricienne à livrer 400.000 tonnes de sucre blanc chaque année. Cela a entraîné la construction de deux raffineries de sucre, dont les planteurs détiennent au moins 30% des actions.
Cette nouvelle stratégie de la filière canne mauricienne a été préparée de longue date. Le nouveau règlement sucrier de l’Union européenne appliqué depuis 2006 prévoit une baisse de 37% du prix garanti du sucre sous quota vendu par les Mauriciens aux Européens. Pour nos voisins, une telle évolution signifiait une première étape vers la fin du tarif préférentiel en vigueur depuis 1975. Cette prévision s’est réalisée deux ans après l’entrée en vigueur du règlement sucrier : l’Europe met fin au Protocole sucre. Mais quand la décision est tombée, la filière mauricienne avait entrepris le virage stratégique, préparé depuis déjà plusieurs années dans la transparence avec tous les acteurs, notamment les planteurs.
100% de sucres spéciaux à Maurice
Désormais, le sucre mauricien est en concurrence avec celui qui est produit sur le continent africain. Et l’Île Maurice est confrontée à des concurrents qui ont des rendements au champ nettement supérieurs, des exploitations beaucoup plus grandes et des coûts de production moins élevés. Si Maurice restait sur le sucre roux, c’était la fin assurée en quelques années expliquait Jean Noël Humbert, "chief executive officier" du Syndicat des sucres de Maurice, dans les colonnes de "Témoignages" de juin 2008. Sur le marché mondial, le sucre blanc vaut 20% de plus que le sucre roux, et il n’est pas encore fabriqué par les pays à plus faible coût de main d’œuvre. Maurice a donc basculé la totalité de sa production sur un marché de niche.
À La Réunion, ce ne sont pas plusieurs centaines de milliers de tonnes de sucres spéciaux qui sont produits chaque année. Néanmoins, les industriels arrivent à en exporter 80.000 tonnes, alors que le reste de ces sucres est vendu à La Réunion. Plus de la moitié de la production sucrière reste donc du sucre roux brut. Mais le prix de ce sucre roux brut sera-t-il toujours garanti par l’Europe ? L’Europe va-t-elle continuer à s’engager à acheter chaque année la totalité du sucre produit par les deux usines, dans le cadre d’un quota pouvant atteindre 300.000 tonnes ?
Et La Réunion ?
Quoi qu’il en soit, la stratégie des usiniers de La Réunion a déjà anticipé l’éventualité de la fin d’un régime préférentiel pour le sucre réunionnais. Des investissements faits notamment en Tanzanie permettront à l’usinier de produire du sucre roux moins cher, et donc de pouvoir continuer à vendre sur le marché européen du sucre brut même si plus un gramme n’est produit à La Réunion.
En effet, le sucre fabriqué en Tanzanie peut être vendu sans quota ni droit de douane dans toute l’Union européenne sauf à La Réunion.
Si l’éventualité de la fin du régime préférentiel se concrétisait, alors le coût de production du sucre roux réunionnais deviendrait trop élevé par rapport à celui de Tanzanie par exemple. Par contre, sur un marché de niche comme celui des sucres spéciaux, du sucre réunionnais pourrait trouver preneur. Tout d’abord à La Réunion, car il est interdit d’importer du sucre des pays voisins. Ensuite en Europe, par le biais de contrats comme celui qu’a signé la filière canne de Maurice avec Südzucker.
Se pose alors la question de la quantité de sucre à commercialiser. S’il s’agit de produire autour de 100.000 tonnes, une seule usine sucrière suffit. Cela veut donc dire qu’une telle stratégie sacrifierait des milliers de planteurs.
(à suivre)
Manuel Marchal
Les sucres spéciaux : de l’or en barre
Les sucres spéciaux réunionnais ont la cote en Allemagne. Voici un petit aperçu des tarifs sur un site de vente par correspondance :
– 200 grammes de sucre de canne avec de la vanille Bourbon
4,40 euros soit 4.400 euros la tonne (112 fois le prix usine d’une tonne de cannes)
– 200 grammes de sucre de canne avec de la noix de coco
2,95 euros soit 2.950 euros la tonne (75 fois le prix usine d’une tonne de canne)
- 200 grammes de sucre de canne avec de la cardamone
2,95 euros soit 2.950 euros la tonne (75 fois le prix usine d’une tonne de canne)
- 200 grammes de sucre de canne avec de la cannelle de Ceylan
2,95 euros soit 2.950 euros la tonne (75 fois le prix usine d’une tonne de canne)
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