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Alerte rouge sur la filière : report à une date indéterminée du démarrage de la campagne sucrière
1er juillet 2020, par
48 heures après le démarrage officiel de la campagne sucrière, toujours aucune livraison en raison d’un désaccord sur le paiement du prix de la canne. Face à la tentative de Tereos d’imposer un protocole lui permettant de payer moins cher les cannes, et devant le manque de fermeté de la co-présidence planteur du CTICS, des planteurs s’organisent pour discuter de la situation et se rassemblent pour régler un problème : la coupe au plus vite sans que l’usinier puisse imposer des conditions moins favorables aux planteurs. Des rencontres ont déjà eu lieu entre des syndicalistes de la CGPER, de l’UPNA et d’autres organisations.
Depuis lundi, les chargements de cannes à sucre auraient dû rythmer le quotidien des régions Nord et Est. C’était en effet à cette date que devait débuter la coupe dans l’Est. Mais 48 heures après cette date, force est de constater que l’usine de Bois-Rouge ne traite pas de cannes. La raison : un désaccord sur le paiement de la canne à sucre livrée par les planteurs !
A qui profite cette incroyable situation ? Le CTICS est l’instance paritaire qui décide de l’ouverture de la campagne sucrière. Elle a une présidence partagée entre un représentant planteur et un représentant des industriels. Tereos étant le seul industriel du sucre à La Réunion, il est donc titulaire de la co-présidence du CTICS. A ce jour, Tereos n’a pas fait part d’une volonté de faire le forcing pour que les discussions aboutissent au plus vite. Cela signifie que l’industriel n’est pas pénalisé par le retard pris par le démarrage de la campagne. L’attitude du co-président planteur interpelle. Ce syndicaliste a le pouvoir de convoquer le CTICS et de solliciter des appuis pour que cette instance se réunisse jusqu’à ce qu’un accord permette de démarrer la coupe. Dans d’autres instances sur des sujets aussi importants, des discussions marathon s’engagent jour et nuit pour aboutir à une position commune pour régler un problème urgent et décisif. Manifestement, Tereos joue la montre et la co-présidence planteur n’a pas pris conscience de l’ampleur de la crise. Souhaitons que le CTICS convoqué aujourd’hui puisse défendre les intérêts des planteurs.
Heureusement que les planteurs s’organisent pour rechercher ensemble une issue à ce blocage. C’est ce que soulignent les deux photos publiées en haut de l’article. Jeudi dernier, Jean-Michel Moutama et Isidor Laravine, respectivement président et trésorier de la CGPER, ont rencontré Patrice Pounoussamy, ancien président de l’UPNA, et Alain Cataye, ancien président de Jeunes agriculteurs. Hier, Jean-Michel Moutama a échangé avec Jean-Paul Pajanaye, vice-président de l’UPNA lors d’une rencontre où des planteurs ont évoqué la situation.
Depuis les accords de 1969, les planteurs ne sont plus propriétaires des produits tirés des cannes qu’ils livrent, mais sont des vendeurs de matière première à des usines qui paient en fonction du taux de sucre des chargements livrés tout au long de la campagne. Ceci fait que désormais, il est clair que les planteurs reçoivent bien moins que 66 % des bénéfices tirés de tous les produits de la canne comme c’était le cas avant 1969. Cette situation fait que la question de l’évaluation de la quantité de sucre présent dans chaque chargement est devenue décisive.
La CGPER tient à rappeler que la formule de richesse en vigueur depuis 1983, pénalisait déjà la fibre alors que les planteurs coupaient leur canne à la main et qu’aujourd’hui avec la coupe mécanique et les nouvelles variétés plus fibreuses, le taux de fibre pénalise encore plus l’agriculteur, alors que l’industriel en tire des bénéfices important sous forme d’énergie.
Cette situation explique pourquoi des planteurs peuvent être poussés à des procédés peu avouables pour grappiller quelques bénéfices lors d’une livraison. C’est le prétexte choisi par l’industriel pour remettre en cause le protocole de mesure actuel et de vouloir en imposer un autre qui sera plus favorable à ses intérêts et pénalisera financièrement le planteur. Autrement dit, Tereos veut acheter les cannes moins chères.
Ces rencontres montrent que face au coup de force, les planteurs s’organisent et se rassemblent autour d’une revendication concrète : démarrer la campagne au plus vite tout en empêchant l’usinier de baisser le revenu des planteurs. Cette prise de conscience rappelle que l’union reste la meilleure des stratégies pour faire aboutir des revendications largement partagées et essentielle.
Pour sa part, la CGPER estime qu’il faut revoir cette formule de calcul de richesse en sucre car les conditions de récolte et les variétés ont été imposées par l’industriel, seul actionnaire de Ercane. De plus, les planteurs doivent avoir leur mot à dire sur la recherche variétale car elle conditionne fortement leur revenu. Enfin, la CGPER demande que tous ces problèmes soient mis sur la table des négociations car il en va du revenu des planteurs et de l’avenir de la filière canne.
M.M.
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