
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Jean-Yves Minatchy, Secrétaire général de la CGPER
8 février 2007
Lors de ces élections à la Chambre d’Agriculture, la CGPER a remporté un franc succès, que commente ici Jean-Yves Minatchy, Secrétaire général de la principale organisation professionnelle agricole, en donnant les grandes lignes des propositions qui ont remporté l’adhésion d’une majorité d’agriculteurs.
Vous venez de remporter une nette victoire. Comment analysez-vous la forte mobilisation des électeurs dans ce scrutin et ses résultats ?
- Les électeurs ont voté sur un bilan. À la différence d’il y a 20 ou 30 ans, la CGPER se trouve aujourd’hui dans toutes les filières agricoles. Le taux de participation, dans le collège 1, le plus important, à été de 67,5%, et dans ce collège, la CGPER remporte 72,6% des suffrages et 19 sièges sur 21 (voir résultats ci-après).
Dans le collège des retraités aussi, le taux de participation est très élevé, et la CGPER, avec 78% des suffrages, remporte les 2 sièges. Dans le collège des propriétaires et usufruitiers, qui dispose de 2 sièges, sur le nombre de votants, 112 se sont prononcés pour la CGPER et 17 pour la liste d’Union. Dans le collège des syndicats agricoles, où il n’y avait que 2 listes, les 2 sièges reviennent à la CGPER. Dans le collège du Crédit agricole, les 2 sièges étaient attribués depuis toujours à l’adversaire. Cette fois-ci, il y a eu 2 listes, et la CGPER a eu les 2 sièges. Ainsi, dans les 5 collèges agricoles, la CGPER totalise 27 sièges et l’Union 2.
Il faut aussi noter les 4 sièges à la CGTR, qui fait une belle remontée dans le collège des salariés.
Quel objectif vous donnez-vous ?
- Ces résultats reflètent le travail fait ces dernières années. La CGPER est le seul syndicat qui est toujours resté majoritaire dans le monde agricole, quelles que soient les circonstances. Cet ancrage s’est amplifié après les élections aux Commissions mixtes d’usines.
Depuis l’entrée de Guy Derand à la Chambre d’Agriculture, 3 mois plus tard, en 2001, les élections aux Commissions mixtes d’usines donnaient à la CGPER 62% des voix. En 2002, il y a eu les élections aux tribunaux paritaires des baux ruraux, où nous avons obtenu 12 sièges, contre seulement 4 à la liste d’Union. Pour autant, nous ne voulons pas crier victoire. Nous sommes des militants et notre cause est de servir les petites et moyennes exploitations. Nous ne disons pas que les gros exploitants ont du pétrole sous leurs terrains, mais leur avenir est assuré. Ce n’est pas le cas des petits et moyens exploitants... S’ils venaient à être dans des difficultés durables, cela mettrait sérieusement en péril l’activité agricole. Nous n’avons jamais fait de promesses ; nous ne faisons que des propositions.
Pouvez-vous en dire plus sur vos propositions justement, sur vos priorités ?
- Une des premières mesures sera la suppression de toutes les prestations que paient les petits et moyens agriculteurs. C’était pour rémunérer les élus ! Jusqu’à notre départ, les élus de la Chambre étaient payés en fonction de leurs déplacements (7,50 euros/h et 1,80 fr/km) : la même chose pour tous ! Maintenant, certains élus ont un salaire ! Or, la Chambre d’Agriculture n’a pas de fonds propres. Qu’on paie des salaires quand on en a les moyens, d’accord. Mais il n’est pas possible de faire payer cela par les agriculteurs !...
Depuis 2000, la ligne budgétaire pour “Voyages et déplacement des élus” a fait un bond de + 120% ! Et celle des “Foires et Expositions” de 400% !
Vous voulez revenir sur ce point à la situation qui prévalait jusqu’en 2001 ?
- Retour à la situation précédente. Ensuite, il faut mettre en place un encadrement technique. Il n’y a plus de communication entre les agriculteurs et les techniciens.
Nous voulons également, c’est notre troisième proposition, demander à l’Union européenne de “découpler” La Réunion du régime sucrier européen. Nous devons obtenir le maintien de la compensation intégrale après 2014, ainsi que le maintien des aides nationales.
Ensuite, nous voulons essayer de mettre en place une Zone Franche agricole, pour une exonération de toutes les charges pendant 14 ans. L’Agriculture représente plus de 20.000 emplois directs et indirects sur l’ensemble du territoire. Elle doit pouvoir bénéficier d’une exonération des charges. Quel gouvernement accepterait de courir le risque de voir 95% de petites et moyennes exploitations disparaître parce qu’elles ne peuvent plus aller de l’avant ?
Un dernier point encore : celui des retraites. Du temps du Ministère Glavany, sous Jospin, les retraites ont atteint 50% du SMIC et ont été mensualisées. Maintenant, on demande le SMIC pour les retraités. Quelqu’un qui a passé 30 à 40 ans dans l’agriculture a le droit de vivre avec autre chose qu’une retraite de misère. Nous allons aussi mener le combat pour la baisse des charges, en particulier la suppression de la Taxe sur le Foncier Non Bâti (TFNB).
M. Derand a semblé ne pas comprendre du tout cette élection, dont les résultats lui échappent. Qu’en pensez-vous ?
- C’est normal qu’il soit “perplexe”, quand on sait comment se sont déroulées les élections en 2001. Nous avions soulevé des cas de fraude, alors cela n’a rien donné du tout. Mais depuis 1 mois et demi, nous avons un dossier qui va faire parler de lui. En jargon judiciaire, on appelle cela « des faits nouveaux »... sur les élections de 2001. On sait maintenant que certains ont voté 2 fois, d’autres 3 fois. Le mode de scrutin était différent. Cette fois-ci, le Préfet a tout fait passer au peigne fin, pour voir s’il n’y avait pas de doublon. Il a dit aussi, de la façon dont ça s’est passé en 2001, que c’était « pire qu’en Corse » ! En 2001, il y a eu 2 votes, dont un dans les mairies. Certaines ont fait ce qu’elles voulaient. Dans une dizaine de mairies, en 2001, il y a eu une fraude massive.
Cette fois, le mode de scrutin était différent. Les gens ont voté librement. C’était un vrai vote professionnel.
Propos recueillis par P. David
CGTR Agriculture et Forêt
Entrée remarquée à la Chambre d’Agriculture
Les salariés auront huit représentants à la Chambre d’Agriculture, dont quatre font une entrée remarquée puisque la CGTR n’était plus représentée dans l’assemblée consulaire.
Dans un communiqué, ce syndicat remercie « toutes celles et tous ceux qui ont apporté leurs suffrages aux candidats CGTR dans le collège 3A - salariés de la production agricole - et dans le collège 3B, salariés des groupements professionnels agricoles, ainsi que ceux qui ont mené campagne à leurs côtés ». La CGTR obtient 151 voix dans le collège 3B et 193 dans le collège 3A et souligne dans le communiqué que « les attaques du patronat ne connaissent pas de trêve. (...) »
Les salariés ont deux fois plus d’appui pour défendre leur cause, par exemple devant les Prud’hommes, en cas d’agression ou de licenciements abusifs.
Réactions
• Alfred Naze, Agriculteur à Sainte-Marie
Comment expliquez-vous le fort taux de participation des planteurs à ces élections à la Chambre d’Agriculture ?
- Cette mobilisation des planteurs est le résultat d’un travail de terrain. La où je suis installé, à Sainte-Marie, le président est proche des petits planteurs, il connaît bien leurs préoccupations. Cette proximité avec les planteurs, elle est présente à Saint-Denis, à Sainte-Suzanne, dans tous les quartiers. Les petits planteurs étaient mal compris de la Chambre d’Agriculture, et ils ont compris qu’il fallait parler des difficultés, qu’il fallait dire ce qui se passe, et faire remonter l’information vers la CGPER, qui est ouverte au dialogue et qui les accompagne.
Comment expliquez-vous le succès de la CGPER ?
- Ce succès aux élections, la CGPER le doit au travail de terrain. Et puis on peut dire que la CGPER est un syndicat de famille. Je connais Jean-Yves Minatchy, ses frères, ses oncles, depuis mon enfance, depuis plus de 20 ans. La famille Minatchy a toujours été engagée pour défendre les petites exploitations, et donc Jean-Yves Minatchy et la CGPER connaissent bien les enjeux de l’agriculture réunionnaise.
Qu’attendez-vous de cette présidence ?
- J’attends que l’on redémarre à zéro, qu’on mette en place un nouveau programme et que dans trois ou quatre ans, on commence à voir les résultats avec les techniciens, la nouvelle équipe. J’espère, entre autres, que les petits planteurs pourront bénéficier d’une zone franche agricole et que l’on arrivera à baisser les charges sociales. Aujourd’hui, nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts. Nous attendons aussi du ministère de l’Agriculture et de la Chambre qu’ils favorisent l’embauche, c’est-à-dire qu’ils nous permettent d’employer des personnes. Aujourd’hui, une personne au RMI refuse de travailler pour nous en étant déclaré. Nous attendons bien sûr que les aides nationales soient maintenues et que la Chambre d’Agriculture récupère des terrains pour l’installation des jeunes agriculteurs.
• Philippe Damour, Agriculteur à Sainte-Marie
Comment expliquez-vous le fort taux de participation des planteurs à ces élections à la Chambre d’Agriculture ?
- Jean-Yves Minatchy est un homme de terrain, A force de rencontrer les agriculteurs, il a réussi à les mobiliser. A chaque fois que nous avions un souci, il était sur le terrain, presque tous les dimanches ; Il n’allait pas à la plage ou ne passait pas ses week-end en famille.
Comment expliquez-vous le succès de la CGPER ?
- La CGPER a été élue à force de persévérance. Jean-Yves Minatchy est un homme populaire, à l’écoute des petits planteurs, de leurs difficultés. Il ne reste pas cloîtré dans un bureau climatisé. Il connaît nos problèmes de trésorerie, de charges des petites et moyennes exploitations, nos faibles revenus. Ce n’est pas facile d’être un petit agriculteur. La CGPER sait s’engager et obtenir à chaque fois quelque chose de concret. Par exemple, l’aide au transport obtenue en 2006, dans le cadre de la convention canne 2006-2014.
Qu’attendez-vous de cette présidence ?
- J’attends que demain soit encore meilleur ! Car le combat n’est jamais fini. Quand Jean-Yves Minatchy se mobilise, il obtient toujours une satisfaction au moins à 80%. Nous attendons de la Chambre d’Agriculture qu’elle aborde le problème des retraites des planteurs et qu’elle se penche sur le coût toujours plus élevé chaque année de l’entretien des champs.
• Joël Refus, éleveur de poulets et de cochons, depuis 25 ans, à La Rivière Saint Louis
Comment expliquez-vous le fort taux de participation ?
- Pour moi, il y a deux raisons. Tout d’abord, le vote par correspondance a fait que les gens ont davantage voté. A mon avis, s’il fallait se déplacer pour voter, il y aurait eu moins de votants.
Second point, il y avait un mécontentement général : les agriculteurs se sont donc mobilisés pour changer le système en place.
Pensez-vous qu’il s’agit d’un vote sanction ? Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez soutenu la CGPER ?
- Il s’agit, en effet, d’un vote sanction car nous n’avons pas été satisfaits de l’ancien président.
Vous savez, Jean Yves Minatchy est un homme de terrain, un homme de base. Il est vraiment proche des agriculteurs, il connaît nos problèmes et je pense que c’est la personne idéale pour nous représenter et nous défendre.
Justement, qu’attendez-vous de cette nouvelle présidence ?
- Nous, les éleveurs, nous avons beaucoup de gros dossiers à défendre. Nous savons que le plus dur est devant nous, c’est de plus en plus difficile, donc nous espérons que la nouvelle équipe va améliorer les relations avec les agriculteurs et va défendre nos droits. Le nouveau président, c’est quelqu’un qui va au-devant des choses, il sera notre cheval de bataille pour tous les combats à venir.
Propos recueillis par E. Poulbassia et S. Périabe
M. Nativel, planteur de canne...
... souhaite percevoir une retraite convenable
M. Nativel, planteur de canne à l’Étang-Salé, n’est pas surpris de la percée de la CGPER dans le vote qui prochainement conduira le pilote de ce syndicat au siège de Président de la Chambre d’Agriculture. Ce large succès marque un véritable changement. La consécration d’une équipe qui a défendu les intérêts des petits et moyens exploitants agricoles. Une présence quasi quotidienne dans les plantations, aux alentours des balances, dans les salles de Conseils municipaux pour une autre gestion. M. Nativel est à la tête d’hectares de terre vouée à la canne depuis une dizaine d’année. Il se réveille de bonne heure pour se retrouver dans les champs avant, pendant et après la récolte. Jusqu’à présent, il n’a pris qu’une semaine de vacances. Ce qu’il souhaite avant tout, c’est percevoir une retraite convenable et voit en le bioéthanol, une façon de consolider la filière canne.
J.-F. N.
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