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Dans 3 jours, François Hollande à La Réunion
22 juillet 2014, par
Jeudi dernier, le PCR a lancé une opération d’information et d’explication auprès des planteurs et des ouvriers sur les plates-formes de livraison de la canne à sucre. La conférence de presse tenue le jour même sur ce sujet a amplifié la portée de l’initiative. Le Comité général de dimanche a encore accentué l’importance de l’échéance 2017. La menace sur la filière canne et les 30.000 emplois liés sont maintenant au cœur du débat de la visite du chef de l’Etat, dans trois jours.
En 2012, plus de 70% des Réunionnais avaient voté pour François Hollande. Ils avaient véritablement l’espoir que "le changement c’est maintenant". Quelques semaines plus tard aux législatives, les candidats socialistes et assimilés ont utilisé cette popularité record d’un président de la République pour se faire élire à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, La Réunion avait 7 députés, et tous ont appelé à voter François Hollande au second tour. C’est donc fort logiquement qu’ils ont dit faire partie de la majorité.
Deux ans plus tard, la situation s’est aggravée. Le tiers des travailleurs sont au chômage, et plus de la moitié des jeunes. Les prix continuent d’augmenter, la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et le principal fait d’arme des gouvernements qui se sont succédés depuis 2012, ce sont la suppression du RSTA et de la prime COSPAR. C’étaient deux mesures que les Réunionnais avaient arraché par la lutte, ce bonus de 150 euros par mois avait fait sortir des milliers de Réunionnais de la grande pauvreté. Ils vont y replonger.
La population a lourdement sanctionné cette politique. Lors des dernières européennes, le taux de participation est tombé à 20%, et le score du candidat du PS et assimilés était inférieur à 15%.
Rien en perspective n’incite à l’optimisme. Contrairement à tous les engagements, Paris n’a pas empêché le sabotage du tram-train tout en laissant les mains libres à Didier Robert pour qu’il puisse continuer vendre l’illusion de la route en mer. C’est là qu’une information vient tout bouleverser : la fin des quotas sucriers et du prix garanti en 2017. Autrement dit, sans un soutien massif de l’Etat en contradiction avec les règles de l’OMC, ce sera la fin de la filière canne. 30.000 emplois menacés.
Depuis 2001, le PCR alerte sur cette menace. C’était quand l’Europe a ouvert totalement son marché aux produits des pays les plus pauvres. Considéré comme stratégique, le sucre était préservé jusqu’en 2009. Le problème de la concurrence internationale allait donc se poser tôt ou tard. Il s’est fait plus pressant quand le Brésil, l’Australie et la Thaïlande ont obtenu de l’OMC la mise hors la loi du règlement sucrier européen. Sommée de se conformer à ces directives, l’Europe a mené une réforme en deux étapes. Tout d’abord entre 2006 et 2013, elle a baissé le quota des producteurs de sucre, ainsi que le prix garanti en cas de mévente. En Europe, cela s’est traduit par la fermeture de la moitié des usines, et un doublement de la productivité.
À La Réunion, le statut de RUP a permis d’obtenir un traitement spécifique au niveau des aides. Le prix garanti a baissé comme pour les autres producteurs de sucre, mais la France a été autorisée à verser une compensation de la différence entre l’ancien et le nouveau prix. Toutes les conditions étaient donc réunies pour que le système perdure six années supplémentaires. "Témoignages" avait alors mis en garde sur le danger de l’échéance 2014. Mais les autorités responsables de la filière, et même l’Etat, ont affirmé qu’il n’y avait d’échéance 2014. Les faits ont démenti ceux qui ont tenu des propos faussement rassurants.
Pour la période 2014-2020, la Commission européenne voulait supprimer les quotas dès 2014. Les planteurs de betteraves préféraient 2020. Les ministres ont alors décidé du compromis de 2017. Ce sursis de 3 ans ne change rien fondamentalement car la canne à sucre n’est pas une plante annuelle. Les cannes plantées cette année sont sensées produire au moins jusqu’en 2020, soit bien après la fin du prix garanti. Or après 2017, il n’y a plus de certitude de l’écoulement de la totalité du sucre produit à La Réunion. Car il sera en concurrence directe avec le sucre de betterave et le sucre roux d’Amérique latine en Europe. Ce manque de visibilité suscite l’inquiétude, d’autant plus que la sécheresse s’installe. Elle diminue le tonnage de cannes récoltées, et donc la rentabilité de deux usines.
Depuis que le PCR a lancé une campagne d’explication directement auprès des personnes concernées, c’est-à-dire les planteurs et les ouvriers d’usine, des prises de position émergent. Un député a tenté de déminer le terrain samedi, affirmant qu’il reste encore trois ans. Ce lundi, c’est Christian Annette, chef de file du PS à Sainte-Marie, qui interroge la responsabilité des gouvernements qui se sont succédés depuis 2001, soit l’ensemble de l’échiquier politique en France. Pourquoi n’a-t-on pas anticipé, dit-il en substance.
Dans les trois jours, il est fort probable que surviennent d’autres déclarations et initiatives. Gageons qu’elles puissent renforcer le front pour la survie en train de se constituer. Le moment de la clarification est arrivé. Dans trois jours, chacun sera fixé.
M.M.
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