Communiqué de la CGPER

Enjeu des élections des CMU

10 février 2021

Le 21 avril prochain se tiendront les élections des commissions mixtes d’usine. A partir du résultat de ces élections, les représentants planteurs à la Commission paritaire de la canne et du sucre (CPCS) seront désignés. Pour la CGPER, ce scrutin est essentiel, car ce sont ces délégués planteurs du CPCS qui auront la responsabilité de défendre les intérêts de tous les planteurs lors de la négociation de la prochaine Convention canne qui s’appliquera à partir de la coupe 2022.

Les planteurs viennent de connaître successivement deux campagnes difficiles, et les problèmes sont amplifiés par la crise sanitaire. 2021 sera la dernière campagne sous le régime de la convention actuelle. Pour la CGPER, il est essentiel que les discussions commencent dès cette année, pas question de négocier sous la pression à quelques semaines de la coupe 2022 un document qui fixe le prix de la canne pour plusieurs années.

La CGPER plaide pour le rassemblement le plus large des planteurs. La défense des intérêts des planteurs ne doit pas tomber sous la coupe de FDSEA-JA qui dirige déjà la Chambre d’agriculture , la quelle Chambre part de plus en plus en déconfiture.( Un bilan des 2ans de mandatures sera fait très bientôt)
C’est pourquoi notre campagne se place sous le signe de l’appel à l’union. Nous avons d’ores et déjà le soutien de la Coordination rurale. Plusieurs responsables de l’UPNA sont aussi déjà à nos côtés, même des personnes de la FDSEA nous ont rejoint parce qu’ils partagent plus les orientations prises par les responsables .
Face à Téréos ,qui est en position de monopole , les planteurs doivent s’unir, sinon la division est pour Téréos.

CGPER et UPNA : le même ADN

Comme nous, ils ont tiré les enseignements des dernières élections à la Chambre d’agriculture. Que l’on soit UPNA ou CGPER, c’est le même ADN. Ce sont des luttes partagées au sein de la CGPER qui ont donné des résultats concrets pour tous les planteurs : abolition du colonat, création de la recette bagasse, versement de la prime transport. Tout ceci, c’est le résultat de la lutte.
C’est dans cet esprit que la CGPER a demandé à l’UPNA de faire liste commune lors de ces élections afin que la victoire soit assurée.
En effet, la division nous a fait perdre la direction de la Chambre d’agriculture alors qu’en voix, la CGPER et l’UPNA ensemble sont majoritaires. A l’UPNA, ils sont de plus en plus nombreux à partager cette analyse : faisons fi de regrettables querelles de personnes et faisons l’union pour que les planteurs puissent être plus forts. Depuis déjà plusieurs semaines, la CGPER multiplie les rencontres sur le terrain avec ses militants pour préparer le scrutin du 21 avril. Nous constatons qu’à chaque réunion, des membres de l’UPNA, et pas des moindres, viennent nous rejoindre.
Nous sommes heureux de cette dynamique, elle montre que cet appel à l’union correspond tout à fait aux attentes de la base de la CGPER et de l’UPNA. Nous allons continuer à œuvrer sans relâche pour que tous les planteurs partageant ce même ADN CGPER soient à nos côtés, et ainsi au soir du 21 avril, les planteurs auront la certitude d’avoir les meilleurs avocats car unis, la victoire ne peut pas nous échapper.

L’union pour surmonter les diversions

Ce besoin d’union s’explique, car ce sont des camarades de l’UPNA qui sont eux aussi conscients de l’enjeu essentiel du scrutin du 21 avril prochain. Nous ne pouvons pas laisser à FDSEA-JA la responsabilité de défendre les planteurs. A la direction de la Chambre d’agriculture, FDSEA-JA vante la canne-fibre et la canne bio alors que ce n’est pas sur ces sujets que les discussions de la prochaine convention canne porteront. Une étude de la SPL énergie montre que la canne-fibre n’apportera aucun revenu supplémentaire au planteur, et ne pourra être viable que si les aides augmentent de manière conséquente. Qui peut croire qu’il suffit de demander plus d’argent et Paris paiera ?
Nous avons déjà l’expérience de l’aide de 28 millions ,attribués uniquement à Téréos quelque soit le tonnage produit chaque année.
Quant à l’usine de sucre bio, elle a besoin de cannes à sucre bio : quel planteur pourra survivre en livrant sans utiliser d’engrais et d’herbicides pendant plusieurs années le temps d’obtenir la certification ? Nous constatons également autour de ce projet des manœuvres pour qu’il ne profite qu’à une petite minorité.
Enfin, la CGPER rappelle que c’est sous sa présidence au CPCS avec Isidor Laravine que le reliquat d’aides inutilisées a pu être versée aux planteurs.

L’union sur l’essentiel : sauver les planteurs

Cette union se construit sur l’essentiel : améliorer le Revenu des planteurs.
Pour cela, la CGPER et ses alliés revendiquent la remise à plat de la formule de calcul du prix de la canne qui date de plus de 35 ans, car cette formule intègre des éléments qui pénalisent le planteur au détriment de l’usinier Tereos.
Un prix de la tonne de canne indexé sur le coût de la vie local .(indice INSEE).
Le rassemblement initié par la CGPER demande aussi que toute la transparence soit faite sur les richesses que Tereos tire de la canne. Combien sur les sucres spéciaux ? Combien sur la mélasse qui transformée en rhum par le GIE Rhum, combien sur l’éthanol de la turbine à combustion Albioma ? A quel prix est vendue la bagasse à Albioma ?
Les planteurs doivent revenir autour de la table d’ERCANE.
IL est temps que les petits planteurs arrêtent de se battre seuls face à Téréos ou l’ETAT.
Les gros planteurs doivent prendre leur part de combat. Sinon il est alors nécessaire de limiter les aides aux 100 premiers Hectares . Au delà, les aides doivent diminuer pour en donner aux petits planteurs.
L’Etat doit permettre et financer l’intégration des planteurs au capital des usines.
Nous revendiquons également l’envoi à La Réunion par l’Etat d’une mission d’expertise chargée d’observer le déroulement de la prochaine campagne sucrière 2021 afin de tirer un maximum de données pour que les discussions de la Convention canne puissent se faire sur du concret, avec un même niveau d’information pour les planteurs, Tereos et l’État.

Nous sommes convaincus que ce 21 avril, la dynamique de l’union des planteurs l’emportera sur la division et marquera une étape importante dans la construction d’un nouveau modèle pour l’agriculture réunionnaise : un modèle où l’agriculteur est au centre .

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