
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’industrie et la recherche dans les mains des planteurs de betteraves
28 mai 2010, par
Dans un communiqué diffusé hier, le groupe Téréos annonce la validation de son achat de la Société sucrière Quartier Français par l’Autorité de la concurrence. C’est la disparition des usiniers réunionnais. Pour la première fois depuis le début de la plantation à La Réunion, la direction idéologique et politique de la filière canne passe dans les mains des concurrents historiques des planteurs réunionnais, les planteurs de betteraves. En achetant les usines sucrières, Téréos obtient également le fruit de toutes les recherches variétales avec la propriété de eRcanne, l’ancien CERF. Les usines font maintenant partie d’une filiale de Téréos, Téréos Internacional, qui comprend les usines du Brésil et de Tanzanie.
41 ans après la signature des accords de 1969 qui ont accéléré la crise structurelle que connaît la filière canne, c’est la fin des usiniers réunionnais. L’Autorité de la concurrence vient de donner un accord favorable au rachat par Téréos des activités liées à la canne de Quartier Français. Téréos est une coopérative de planteurs de betteraves.
Dans la corbeille, Téréos récupère les deux dernières usines sucrières de La Réunion, le Gol et Bois-Rouge, ainsi que toute la recherche-développement à travers eRcanne.
Téréos va également jouer un rôle décisif dans la production d’électricité, puisque ses usines fourniront la bagasse aux centrales du Gol et de Bois-Rouge, soit 12% de la production annuelle. L’objectif immédiat de Téréos est une production de sucre de 210.000 tonnes, soit bien loin du quota de 300.000 tonnes. Cela semble d’emblée limiter les progrès en termes de production. Rappelons que l’objectif affiché lors de la création de l’Interprofession était de retrouver une production de 2,5 millions de tonnes de cannes.
Changement historique
Par ailleurs, Téréos décide de se séparer de la partie "spiritueux" de Quartier Français, qui produit et vend des alcools produits à partir de la canne cultivée par le planteur réunionnais. Au moment où la question d’un meilleur partage des richesses issue de la canne est plus que jamais d’actualité, cela veut dire que pour le paiement des alcools aux planteurs, l’interlocuteur ne serait plus l’usinier, ce qui marque un autre changement profond. Téréos va aussi vendre Mascarin, société qui commercialise 8.000 tonnes de sucre à La Réunion.
C’est un changement historique. Car pour la première fois depuis que des Réunionnais plantent de la canne, le capital industriel de la filière canne n’est plus détenu par des Réunionnais. C’est la fin des usiniers réunionnais. Et ironie de l’Histoire, ce sont les vieux rivaux des usiniers qui rachètent l’industrie surcrière réunionnaise, car Téréos est une coopérative de planteurs de betteraves.
La direction échappe aux Réunionnais
Ce sont donc des intérêts extérieurs à La Réunion qui prennent maintenant la direction politique et idéologique de la filière canne.
Ce changement s’inscrit dans une crise structurelle accélérée par la signature des accords de 1969. Ces accords ont permis aux usiniers de se désengager de la plantation de cannes, de se diversifier dans des activités qui n’ont rien à voir avec la canne à sucre, puis de quitter La Réunion. Le nombre de planteurs a diminué de 20.000, tandis que toutes les usines ont disparu sauf deux, ce qui a entraîné une sévère baisse de la production de cannes à sucre.
Cet épisode de la crise structurelle signifie la fin des usiniers réunionnais, à moins de quatre ans de la mise en œuvre d’un nouveau règlement sucrier européen qui déterminera l’avenir de la filière. À ce moment décisif, la filière canne n’est plus dirigée par des Réunionnais. Elle est désormais sous le contrôle total d’intérêts extérieurs à notre pays.
L’autre changement historique, c’est l’intégration du jour au lendemain de ce qui reste de l’industrie sucrière implantée dans notre pays au sein d’un groupe mondial. Le Gol et Bois-Rouge sont désormais deux usines faisant partie de Téréos Internacional, groupe comprenant des usines au Brésil et en Tanzanie.
En 2006, quand l’Europe a décidé de baisser le prix du sucre, qui aurait pu penser que quatre ans plus tard, les usines réunionnaises fassent partie d’une entreprise qui a aussi des usines au Brésil et sur le continent africain ? Qui pensait que 4 ans après cette annonce, les usiniers réunionnais n’existeraient plus ? C’est bien l’illustration d’une accélération de la mondialisation, et La Réunion est pleinement concernée par l’échéance 2014 qui se prépare.
Manuel Marchal
Le communiqué de Téréos
Le Gol et Bois-Rouge intégrés dans Téréos Internacional
« L’avis favorable de l’Autorité de la concurrence, obtenu le 27 mai 2010, permet à Tereos d’acquérir 67,10 % de la Société sucrière de Quartier Français, holding de tête du Groupe quartier français.
Philippe Duval, président du Directoire de Tereos a déclaré : « Nous sommes heureux d’avoir obtenu l’avis favorable de l’Autorité de la concurrence. L’acquisition du Groupe quartier français constitue une étape importante de notre développement dans l’océan Indien et témoigne de notre volonté de nous engager durablement pour développer la filière canne-sucre dans cette région. Cette opération va notamment permettre à Tereos de renforcer son positionnement sur l’Île de La Réunion grâce une maîtrise étendue de notre production et à la montée en puissance de nouvelles variétés de canne à fort rendement ».
Les principaux actifs sucriers de Quartier Français (sucrière de La Réunion, Loiret & Haentjens, SSBF et Ceineray) seront regroupés au sein de Téréos Internacional, filiale du groupe Téréos regroupant les activités céréalières européennes et les activités canne à sucre du Brésil et de l’océan Indien. Cette société exploitera ainsi les deux sucreries de La Réunion, Bois-Rouge et Le Gol.
De plus, Tereos Internacional prend position en Tanzanie à travers une participation de 35 % dans la Tanganyika plantation company (TPC).
Une position renforcée dans la filière canne à sucre à La Réunion
À La Réunion, le groupe acquiert l’intégralité de la canne à sucre qu’elle transforme auprès de 3.500 planteurs indépendants, qui exploitent environ 25.000 hectares.
L’exploitation de l’usine du Gol, située au Sud de l’île, permettra à Téréos Internacional de sécuriser l’approvisionnement de plus de 100.000 tonnes de sucre brut supplémentaires. La production totale des deux usines de Bois-Rouge et Le Gol atteindra 210.000 tonnes de sucre sous quota, consolidant ainsi ses activités de raffinage en Europe.
Afin de se concentrer sur son coeur de métier de sucrier, Téréos annonce, par ailleurs, son intention de céder le pôle spiritueux de Quartier Français. Et, pour se conformer aux exigences de l’Autorité de la Concurrence, Tereos a pris l’engagement de céder la société Mascarin qui conditionne et commercialise à La Réunion environ 8.000 tonnes de sucre.
Un fort potentiel de développement pour la cogénération et la R&D
Les deux usines thermiques adossées aux usines sucrières de Bois-Rouge et Le Gol, produisent 60% de la totalité de l’électricité produite sur l’île. L’électricité produite à partir de la cogénération de la bagasse représente 275 GWh soit 12% de la consommation totale de l’île de La Réunion.
Par le biais de sa participation dans le centre R&D d’eRcane, Téréos Internacional se concentrera sur l’augmentation des rendements des nouvelles variétés de canne.
Une gouvernance adaptée
Pour assurer la mise en oeuvre de la stratégie de ce nouvel ensemble, Téréos met en place un directoire composé de Philippe Labro qui en assure la présidence, Jean-François Moser, les directions supply chain, qualité, R&D et la représentation auprès des organismes professionnels, Alain Detappe, la direction agricole et Jean-Claude Pony, la direction industrielle ».
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