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Analyses divergentes de Tereos et de la CGPER sur les causes d’une campagne sucrière 2024 désastreuse
11 octobre 2024, par
En 2024, la récolte de canne à sucre sera inférieure à 1,3 million de tonnes. Selon le co-président du CTICS représentant l’industriel Tereos, la cause principale est la météo et pas le revenu des planteurs. Cette analyse contraste avec celle de la CGPER pour qui le problème du revenu des agriculteurs. En effet, La Réunion est habituée aux cyclones. Mais précédemment, le nombre de planteurs et la superficie plantée étaient plus importants : plus de 2 millions de tonnes de cannes à sucre avaient été récoltées en 1980, l’année du cyclone Hyacinthe, et encore près de 1,6 million de tonnes en 2007 après le passage de Gamède.
Dans le journal télévisé de Réunion Première de ce 10 octobre, il était question de la campagne sucrière. La parole était donnée à Florent Thibault, directeur agricole de Tereos et co-président du CTICS. La récolte de canne à sucre attendue sera inférieure à 1,3 millions de tonne. Rappelons que cela correspond à 500 000 tonnes de moins que la moyenne observée avant la suppression du quota sucrier en 2017. Ce quota sucrier permettait un prix de rachat garanti du sucre invendu pour un quota de 300 000 tonnes par an, largement supérieur à la production sucrière réunionnaise. La suppression de cette garantie en 2017 fait reposer l’avenir de la filière canne-sucre-alcools-énergie sur la stratégie du seul industriel, Tereos.
D’après le représentant de Tereos, le résultat attendu de la récolte a pour cause principale le climat : « C’est lié notamment au passage du cyclone Bélal en début d’année qui a fortement impacté les cannes. Derrière on a eu la tempête tropicale Candice qui est venue renforcer ce phénomène. A la suite de cette tempête, on a eu dans le Grand Sud jusqu’à l’Est, un couvert nuageux assez permanent qui a limité le processus de photosynthèse ».
Pour lui, le prix de la canne à sucre n’est pas la raison : « une tonne de cannes aujourd’hui, c’est de l’ordre de 107 euros pour l’agriculteur, tout compris. Ce qui pèche aujourd’hui, ce n’est plus la rémunération de la tonne de canne en elle-même, mais c’est le volume de production par chaque planteur ».
La CGPER fait part d’une autre analyse. Dans une lettre adressée le 26 septembre au préfet, aux présidents de la Région et du Département et aux ministres de l’Agriculture, et des Outre-mer, le syndicat précisait notamment ceci :
« Les planteurs sont aujourd’hui démotivés, voire démoralisés. Les petites exploitations se dirigent vers l’abandon de la culture de la canne ou la reconversion vers des productions maraîchères ou fruitières.
Nos exploitations agricoles sont en crise financière, et des tensions alarmantes commencent à apparaître. Le risque de voir les campagnes futures gravement menacées est extrêmement élevé. Le véritable enjeu aujourd’hui réside dans la perte des revenus, particulièrement préoccupante pour les petites et moyennes exploitations, qui se trouvent dans une situation de plus en plus précaire. »
La Réunion est une île tropicale. Elle est donc concernée par les cyclones. Notre île a déjà connu le passage d’ouragans dévastateurs. Cela n’a pas empêché les planteurs de récolter largement plus de 1,3 million de tonnes de cannes à sucre.
En janvier 1980, le cyclone Hyacinthe a ravagé La Réunion : 12 jours de pluies intenses, plus de 5 mètres d’eau tombés sur le volcan, et de nombreux drames humains. Le cyclone Hyacinthe a profondément marqué les esprits. Malgré cela, les planteurs ont tout de même livré 2,1 millions de tonnes de cannes cette année-là.
À l’époque, la surface consacrée à la culture de la canne à sucre atteignait environ 33.000 hectares. Sept usines étaient encore en fonctionnement, alimentées par 10000 livreurs contre à peine 2000 aujourd’hui.
En 2007, le cyclone Gamède avait fait beaucoup de dégâts. À cette occasion, des records mondiaux de précipitation sur les durées de 3 à 9 jours avaient été relevés. 1,5 million de tonnes de cannes à sucre avaient été récoltées, soit 300 000 tonnes de plus que ce qui est prévu cette année.
Depuis Gamède, le quota sucrier a été supprimé. La situation des planteurs s’est dégradée depuis 2017 : 10 % des terres cannières ont été abandonnées, transformées en zone constructible ou consacrées à d’autres cultures. C’est une des conséquences du problème de revenu rencontré par les planteurs.
C’est bien là que réside la principale explication à la chute de la production de canne à sucre à La Réunion.
M.M.
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