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La Réunion et l’Europe dans la mondialisation
22 mai 2014, par
En 2001, un an avant que le Brésil, l’Australie et la Thaïlande ne portent plainte devant l’OMC contre le système de quotas et de prix garantis du régime sucrier européen, l’Union européenne avait elle même ouvert la voie à la mise en concurrence des planteurs avec des pays à bas coût de production C’était le début de l’application de ’Tout sauf les armes’.
En 2001, l’Union européenne décide de lancer l’initiative "Tout sauf les armes" à destination des pays classés les plus en retard de développement, les PMA. Son objectif est de permettre à ces derniers d’exporter vers l’Union européenne tous les produits, sauf les armes, sans quota ni droit de douane.
Au moment où l’OMC se structure, l’Union européenne tente ainsi de développer ses relations avec des pays ayant un fort potentiel de croissance.
Trois marchandises sont temporairement exclues du dispositif car jugées stratégiques par l’Europe : le riz, la banane et le sucre. C’est pour le sucre que la mise en concurrence est la plus tardive : 2009. L’accord est entré en vigueur comme prévu. Depuis 5 ans, le sucre produit en Tanzanie, au Mozambique, à Madagascar, au Soudan ou en Ethiopie peut entrer sans limitation et sans droit de douane sur le territoire de l’Union européenne. Il concurrence donc frontalement les producteurs pour qui l’Europe est le débouché habituel de la production. Cela concerne principalement les anciennes colonies des pays européens.
2009, fin du Protocole Sucre
En 2001, ces pays bénéficient de quotas avec un prix garanti. Pour les anciennes colonies britanniques, cela découle de l’application du Protocole Sucre. Pour La Réunion et les Antilles, intégrées dans l’Union européenne, c’est le règlement sucrier commun à tous les Etats membres de l’UE.
Il y avait donc 8 ans pour se préparer à une nouvelle donne.
C’est "Tout sauf les armes" qui a en effet été l’argument invoqué pour la suppression par l’Europe du Protocole Sucre en 2009. Depuis lors, les anciens membres du Protocole Sucre n’ont plus de quota ni de prix garantis. C’est le cas notamment de Maurice.
Deux ans après Tout sauf les armes, l’Union européenne décide de réformer son règlement sucrier. Le motif est la pression de l’OMC suite à la plainte déposée un an plus tôt par le Brésil, l’Australie et la Thaïlande. Ces trois grands exportateurs de sucre estiment que les quotas, les prix garantis et les subventions à l’exportation faussent la concurrence. Le règlement devant s’appliquer pour la période 2006-2013 prévoit une baisse du prix garanti du sucre de 36%. C’est un second pas vers l’ouverture totale du marché européen à la concurrence mondiale.
Intérêts divergents
Pour la période 2014-2020, le nouveau règlement sucrier prévoit la suppression des quotas pour 2017. A cette date, le marché européen du sucre sera donc totalement ouvert à la concurrence mondiale. C’est la concrétisation d’un mouvement amorcé par les Européens eux-mêmes depuis 2001, et accentué par l’impact de la mondialisation des échanges.
Il est important de noter que tous les gouvernements qui se sont succédé à Paris ont toujours soutenu cette orientation. Ce n’est pas étonnant car l’agriculture n’est pas le secteur le plus stratégique pour les Européens. En concédant l’ouverture de leur marché pour les produits agricoles, ils pensent exporter plus facilement dans le monde leurs centrales nucléaires, leurs Airbus, leurs TGV ou leurs armes. Ce sont des sommes considérables qui sont en jeu, des dizaines de milliers d’emplois rien que pour la France et des intérêts divergents de ceux de La Réunion.
M.M.
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