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Après la signature de l’accord OMC
10 août 2004
Le texte que “Témoignages” reproduit ci-après confirme que les planteurs de canne à La Réunion et les Réunionnais en général ont raison de s’inquiéter des projets de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en matière de production et de commercialisation du sucre.
Ce texte a été publié en France samedi par “l’Humanité” sous la signature de Paul Fazon, suite au compromis intervenu au début de la semaine dernière à Genève entre les pays membres de l’OMC sur le marché des produits agricoles. Il montre la gravité de la menace que fait peser sur les petits agriculteurs la politique libérale qui triomphe dans le monde.
Cette menace a été confirmée en fin de semaine dernière par le jugement des experts de l’OMC, qui donnent raison à la plainte du Brésil, de la Thaïlande et de l’Australie contre le système sucrier européen. (voir “Témoignages” du vendredi 6 août)
Quelles que soient les spécificités de la filière canne de La Réunion par rapport à celles de l’agriculture métropolitaine, les inquiétudes qui s’expriment en France nous concernent. Car le même danger nous menace d’une certaine façon. Et le gouvernement se doit d’assumer ses responsabilités face à ce danger mortel que la Commission européenne ne prend guère en compte.
- “L’Humanité” :
"Les paysans français inquiets du devenir de l’agriculture"
1. Compromis à Genève
Les 147 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont signé au cours du week-end du 1er août dernier un accord-cadre sur la libéralisation des échanges. Point central du compromis, le volet agricole prévoit, selon des modalités et un calendrier à définir, la fin progressive des subventions à l’exportation accordées par les pays riches - États-Unis et Union européenne en tête - à leurs producteurs.
Il est aussi décidé de ramener les soutiens internes sous la barre des 5% de la valeur marchande. Officiellement, l’objectif est de rendre la concurrence plus juste entre les pays du Nord et ceux du Sud.
2. Les syndicats protestent
Les organisations paysannes françaises rejettent unanimement l’accord OMC, mais pas pour les mêmes raisons. La FNSEA juge "déséquilibrées" les concessions de l’UE, qui a accepté de démanteler ses subventions à l’exportation, et celles des États-Unis, dont les aides sous forme de crédits ne sont pas supprimées mais simplement encadrées.
Pour la Confédération paysanne, les pays du Nord ont sacrifié leurs petites exploitations pour obtenir, en contrepartie, que les pays du Sud ouvrent plus largement leurs marchés de biens industriels et de services.
1. L’agriculture française est-elle menacée ?
La fin des subventions à l’exportation menace certaines exploitations peu ou pas rentables, notamment celles qui refusent la logique productiviste.
Quant à la diminution des soutiens internes, la mesure concerne moins l’Union européenne que les États-Unis.
L’UE a déjà mené l’an dernier une réforme de sa politique agricole commune (PAC) en décidant de ne plus lier les aides aux quantités produites et de “sanctuariser” les primes actuellement versées, ce qui va favoriser la concentration des exploitations. L’accord OMC conforte cette réforme, au détriment des paysanneries de France et d’Europe.
2. Une victoire du Sud contre le Nord ?
L’accord de Genève satisfait avant tout certains États du Sud, comme le Brésil ou l’Afrique du Sud, où l’agriculture est déjà assez concentrée et industrialisée pour concurrencer le Nord. Pour les autres, les bénéfices restent incertains : les pays riches conservent la possibilité de protéger les “produits sensibles” qu’ils veulent.
Surtout, en faisant de la libéralisation des échanges agricoles le seul outil du développement du Sud - en remisant au passage le droit à la souveraineté alimentaire aux oubliettes -, l’OMC renforce la tendance à la concentration des exploitations en vue d’exporter, au détriment d’une paysannerie à taille humaine répondant aux besoins des populations.
Enfin, les pays du Sud ont dû accepter une plus grande ouverture de leurs marchés des services et des biens industriels, deux secteurs où les multinationales du Nord vont s’empresser de renforcer leur mainmise.
Les négociations concrètes sur le calendrier et les modalités des réformes décidées à Genève seront décisives. Mais l’inquiétude des paysans français peut s’interpréter à travers deux prismes : celui de la guerre commerciale avec les États-Unis et celui du devenir de l’agriculture.
Sur le premier point, en l’état actuel des négociations, les concessions européennes à l’OMC risquent de désavantager l’Union face à son concurrent américain. Mais, à terme, la principale menace est bien celle d’une concentration de l’activité agricole entre les mains des grands exploitants au détriment des petits producteurs, et ce au Nord comme au Sud.
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