
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Les planteurs ont réaffirmé au gouvernement qu’ils ne sont pas « assoiffés de subvention » mais revendiquent « un revenu juste en fonction de notre production » avec l’accompagnement de l’État
17 février 2022, par
Faisant un premier bilan de la visite du ministre des Outre-mer, Jean-Michel Moutama réaffirme l’importance de l’action unitaire des syndicats. Sans cette forte mobilisation et l’interpellation par tous les syndicats de Sébastien Lecornu en visite dimanche sur une exploitation à Saint-Pierre, « nous n’aurions pas été reçus » le lendemain, souligne le président de la CGPER qui précise au sujet des 20 millions d’euros supplémentaires revendiqués : « nous n’avons pas demandé au gouvernement un chèque de 20 millions d’euros tous les ans ». « Les 20 millions d’euros on va les prendre sur la bagasse, le rhum, la diminution des droits de douanes. Tous ces éléments-là dépendent de l’État », l’aide publique vient en complément pour garantir un revenu suffisant pour vivre de son travail. « Il faut que l’État nous donne un message fort en disant : on vous accompagne ».
Interrogé hier dans le journal radio de Réunion Première, Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, a fait un premier bilan de la rencontre de l’Interprofession avec le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu :
« Après un gros travail avec le CPCS, nous avons chiffré nos besoins à 20 millions d’euros. Nous n’avons pas demandé au gouvernement un chèque de 20 millions d’euros tous les ans. On leur a dit : voilà le cadre. Les 20 millions d’euros on va les prendre sur la bagasse, le rhum, la diminution des droits de douanes. Tous ces éléments-là dépendent de l’État. C’est pour cela que l’on voulait un message fort de la part de l’État vu que la filière canne à La Réunion est en danger. Énormément d’emplois sont menacés, il faut que l’État nous donne un message fort en disant : « on vous accompagne ». »
En complément de cette intervention, le président de la CGPER note que « le monde agricole n’est pas assoiffé de subventions, nous voulons un revenu juste en fonction de notre production. Il n’y a pas que le sucre, il y a les autres co-produits que l’on ne doit plus appeler des sous-produits, car ils sont aussi importants que le sucre », rappelle Jean-Michel Moutama.
« La canne, c’est comme le cochon, tout est bon dans le cochon, tout est bon dans la canne », rappelle le dirigeant syndical.
Les syndicats sont tous sur la même longueur d’onde. Les 20 millions d’euros supplémentaires doivent découler d’une évolution du partage des richesses de la canne à sucre découlant de l’évolution des valorisations des produits de la canne à sucre. Ces 20 millions compensent l’envolée des prix des intrants, et donc du coût de production.
Et sur ce plan, l’État dispose de leviers pour agir : niveau des contingents de rhum accordés aux distilleries réunionnaises, fixation du prix d’achat par EDF de l’électricité produite par les centrales d’Albioma à partir de la bagasse de la canne à sucre des planteurs réunionnais, détermination des droits de douane pour les sucres qui concurrencent la production réunionnaise sur son marché en Europe. Par ailleurs, la transparence doit être de mise sur la valeur tirée par la vente de sucres spéciaux produits à La Réunion. A charge à l’État de compléter par une aide pour que les planteurs puissent bénéficier de ces 20 millions d’euros supplémentaires par an.
Jean-Michel Moutama salue le succès de la démarche unitaire des syndicats. « Si nous n’avions pas mobilisé, si nous n’avions pas parlé d’une même voix en interpellant Sébastien Lecornu dimanche lors de la visite d’une exploitation touchée par le cyclone, nous n’aurions pas été reçus le lendemain par le ministre », rappelle le président de la CGPER. L’unité d’action et de revendication a donc permis d’amener l’État à écouter les planteurs, et à constater que ces travailleurs ne sont pas des quémandeurs de subvention mais des agriculteurs qui veulent vivre dignement de leur travail, et sollicitent l’accompagnement de l’État comme dans tous les pays du monde.
« Quelle agriculture dans le monde n’est pas subventionnée », rappelle le président de la CGPER, « la subvention est une variable d’ajustement du résultat de notre travail ». Avec la libéralisation des échanges à l’échelle du monde, la concurrence est exacerbée. Dans ces conditions, si les agriculteurs ne peuvent pas tirer un revenu suffisant de leur activité, ils mettent la clé sous la porte. Et la canne à sucre est le pivot de toute l’agriculture réunionnaise, autour de laquelle s’organise les autres productions, notamment alimentaires. Or, s’il n’y a plus d’agriculteurs dans un pays, ce dernier est totalement dépendant des importations dont il ne fixe pas le prix, et peut connaître une situation alimentaire difficile en cas de rupture des approvisionnements. D’où la nécessité d’une intervention publique pour garantir la survie de ceux qui ont la responsabilité de nourrir la population.
M.M.
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