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Convention canne : l’État refuse d’écouter la revendication des planteurs
10 février 2022, par
Les discussions de la prochaine Convention canne qui doit s’appliquer cette année ont débuté hier à Saint-Denis. Autour de la table, les représentants des planteurs, l’industriel Tereos ainsi que les pouvoirs publics concernés. Ces discussions se déroulent sous l’égide de l’État et le préfet a présenté la vision du gouvernement : maintien des aides actuelles pour les deux prochaines campagnes. Cette position est loin de correspondre aux revendications des planteurs qui ont besoin de 20 millions d’euros pour survivre car depuis 2017, les quotas et le prix garantis sont abolis, et le nombre de planteurs ne cesse de diminuer.
C’est hier qu’ont commencé à Saint-Denis les négociations de la prochaine Convention canne. Ce document fixe le prix auquel l’industriel Tereos achète la canne à sucre produite par les planteurs, précise le montant de la prime bagasse versée par EDF ainsi que celui des aides publiques à la filière.
L’État a confié au préfet de La Réunion la responsabilité de piloter les débats. Rappelons que dans le cadre actuel, les planteurs sont confrontés à une diminution constante de leur pouvoir d’achat, ainsi que de leur capacité à réaliser les investissements nécessaires pour maintenir leur exploitation à flot. En effet, les agriculteurs doivent faire face à une hausse continue des intrants, subissent depuis plusieurs années les effets de la sécheresse et ne peuvent plus compter depuis 2017 sur la sécurité que procurait le quota réservé à La Réunion, avec l’existence d’un prix garanti par l’Union européenne. Depuis cette date, l’avenir de la filière dépend de la stratégie d’un industriel, Tereos. Par conséquent, la CGPER estime que pour garantir une visibilité suffisante, les planteurs doivent voir leurs revenus augmenter globalement de 20 millions d’euros par an.
Dans son discours, le préfet de La Réunion a exprimé la volonté de l’État : pas un euro de plus d’aides publiques, dont le maintien n’est garanti que pour les deux prochaines années.
Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, estime que la plupart des planteurs risquent d’être condamnés à disparaître si tel est le contenu de la prochaine Convention canne.
« La canne à sucre n’est pas une plante annuelle comme la betterave, quand nous plantons, c’est un engagement pour au moins 7 ans. La durée de l’engagement de l’État pose déjà problème, une Convention canne offrant une visibilité de 2 ans n’est pas acceptable alors qu’elle doit logiquement correspondre au moins au cycle de la PAC qui est de 6 ans ».
L’autre point posant problème est le refus de l’État d’entendre la revendication des planteurs. « Nous avons besoin de 20 millions d’euros par an de manière pérenne pour que nous puissions sortir la tête de l’eau, et l’État nous envoie une fin de non-recevoir », précise Jean-Michel Moutama, « sans ces 20 millions d’euros, la plupart des planteurs disparaîtront. 97 % des planteurs ont des exploitations de moins de 20 hectares, ils sont fragilisés par les conséquences de plusieurs campagnes désastreuses en raison de la sécheresse qui a considérablement diminué le tonnage et la richesse, et par la flambée du prix des intrants. Ils ont livré l’an dernier 73 % des cannes, c’est l’avenir de toute la filière qui est menacée ».
« Pour cette première réunion, il n’y avait aucun représentant d’Albioma à la différence de Tereos et des rhumiers, or Albioma reçoit la totalité de la bagasse qui produit de l’électricité dans ces centrales du Gol et Bois-Rouge. Il est hors de question de discuter de la bagasse avec Tereos, car l’industriel achète notre canne uniquement en fonction du taux de sucre qui est la principale variable. Pour la CGPER il est hors de question qu’Albioma soit écarté des débats », indique Jean-Michel Moutama. « Les rhumiers étaient présents, mais ils ne sont pas exprimés. Il est pourtant important de connaître leur position, car ils achètent la mélasse à Tereos », ajoute le président de la CGPER, « être autour de la table c’est bien mais il faut apporter du grain au moulin ».
« L’État veut que les collectivités participent au débat, pourquoi ? Est-ce une volonté de faire participer les collectivités au financement de la filière en se substituant partiellement ou totalement à l’État ? », interroge le président de la CGPER.
M.M.
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