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Du prix du sucre au prix de la canne
29 novembre 2005
Hier lors d’une rencontre avec la presse, Paul Vergès a tiré les premiers enseignements de la décision du 24 novembre dernier sur la nouvelle Organisation communautaire de marché (OCM) du sucre.
Pour le président du Conseil régional, la décision du Conseil des ministres de l’Agriculture de passer d’une baisse de 39% à 36% étalée sur 4 ans au lieu de 2 ans, avec une compensation du manque de 64% au lieu de 60%, ne répond pas à l’enjeu de la bataille que La Réunion mène depuis 18 mois. Et le président du Conseil régional s’étonne des déclarations victorieuses qui se sont fait entendre à La Réunion. Est-ce que l’enjeu tient dans 4% ou 3% ? Pour lui, il est vital de placer l’analyse dans l’espace et dans le temps pour en estimer les conséquences en ne perdant jamais une chose de vue : "la canne est un produit au centre des échanges mondiaux".
PAC et mondialisation
Pour bien faire saisir les enjeux, il interroge les liens entre la Politique agricole commune (PAC) et la mondialisation des échanges où toute la question est de savoir comment ouvrir le jeu de la concurrence entre tous les produits mondiaux. Tous les efforts des pays avancés pour l’aide aux pays en développement sont vidés de leur sens car ces pays, essentiellement agricoles, sont barrés par les productions agricoles des pays développés qui subventionnent leur agriculture.
Les pays en développement se sont tournés vers l’OMC qui a ainsi décidé de supprimer les subventions pour la production comme pour l’exportation et de baisser les droits de douanes. Ceci provoque un ébranlement des systèmes en cause, et c’est dans ce cadre que l’Union européenne a eu à réformer sa Politique agricole commune.
Le sucre n’était pas concerné, mais suite à la plainte déposée par le Brésil, la Thaïlande et l’Australie, il y a eu aussi une remise en cause de l’Organisation communautaire du marché du sucre. Un secteur où l’Europe, en surproduction, subventionne l’exportation.
L’agriculture européenne sacrifiée ?
Le rapport Fischler, ancien commissaire de l’Union européenne à l’Agriculture, a fait débat, et celui de Marianne Fischer Boel, actuelle commissaire, ne l’a que légèrement modifié.
Le Parlement européen doit statuer lors d’un débat public le 17 janvier prochain, mais le Conseil des ministres de l’Agriculture n’a pas pu attendre et a pris sa décision le 24 novembre. Pourquoi cet empressement alors que le délai pour répondre à la plainte est fixé au 22 mai ? Pour Paul Vergès, "les pays développés font ces concessions agricoles car ils ont en ligne de mire la libération du commerce et des services. La prochaine réunion de l’OMC doit avoir lieu à la mi-décembre à Hong Kong et ils pensent faire aboutir leur revendication".
Nouveau paysage sucrier
Avec ce nouveau système, les betteraviers perdent sur le prix mais gagnent en perspective avec l’espoir de voir s’ouvrir un marché où les quotas seraient abolis. La production betteravière française, belge, et allemande pourrait ainsi dominer toute la production de sucre en Europe. Le problème de fond pour l’Europe est de parvenir à une diminution de sa production car elle ne peut plus écouler sa surproduction en subventionnant l’exportation, et de faire face à la compétitivité mondiale.
Un fonds de restructuration est prévu pour la fermeture des usines et la faillite des petits planteurs. "Avec les baisses actuellement annoncées, en 2013 le prix du sucre sera encore supérieur à celui des pays émergents, et en 2014 la deuxième étape consistera en un alignement sur le prix du sucre brésilien. L’Europe va vers la disparition de la filière sucre de betterave dans certains pays européens", constate Paul Vergès.
De plus, comment va jouer la compensation ? Cette compensation étant basée sur le total de la production Outre-mer, si avec l’arrivée du basculement de l’eau nous augmentons notre production, la compensation va baisser. Dans ces conditions, le planteur réunionnais est sans aucun avenir, et avec lui toute la filière.
Le temps est compté
C’est pourquoi, Paul Vergès estime qu’il faut se concerter avec en tête 2 repères : celui de la décision définitive qui doit être rendue début février et celui du 22 mai, limite du délai accordé par l’OMC. Ce qui laisse "juste le temps d’étudier les conditions et les détails de ce nouveau régime sucrier. Planteurs et usiniers sont condamnés à s’entendre. Il faut déterminer au-dessous de quel niveau les uns sont sur la voie de la ruine et les autres obligés d’abandonner la production. Nous avons demandé un audit au gouvernement pour savoir où va se trouver le point de rentabilité. L’élément déterminant est en définitive celui de la fixation du prix de la tonne de canne".
Le Comité paritaire canne-sucre et les élus ont devant eux une responsabilité énorme. Paul Vergès rappelle que jusqu’en 1969, où la canne a commencé à se vendre comme matière première, les planteurs touchaient deux tiers et l’usinier un tiers sur tous les produits et sous-produits de la canne. Si le sucre est en baisse, ce n’est pas le cas du rhum, ni de la mélasse, ni de la bagasse, qui par ailleurs est la source de 30% de notre électricité. La question est agricole, économique, énergétique et touche aussi l’aménagement du territoire.
Eiffel
Un problème n’arrive jamais seul
Amendement d’un sénateur UMP pour réduire la majoration des pensions des fonctionnaires outre-mer
Un sénateur UMP, Dominique Leclerc, a déposé un amendement à la commission des Affaires sociales, visant à réformer la majoration des retraites des fonctionnaires d’État et de la réduire à 20% pour tout l’Outre-mer.
Pour en bénéficier, il faudra encore justifier de 5 ans de travail sur place, et non plus d’1 an, et il faudra être domicilié sur place. Ce nouveau taux se base sur une étude menée par la Direction générale de l’INSEE qui relève que l’écart de prix entre la métropole et l’Outre-mer est de 20%. Cela alors qu’à La Réunion, bien que la loi y oblige, il n’y a toujours pas d’observatoire des prix.
Cette loi qui a été votée ne met pas seulement le feu au sein des fonctionnaires d’État mais pourrait très bien être reprise par la fonction territoriale et les employés communaux, qui sur la base de l’étude citée, pourraient demander pour leur compte une majoration de 20%.
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