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Comment évaluer les conséquences de la réforme de l’OCM pour La Réunion ?
19 juillet 2005
Le moment approche où la décision finale concernant la réforme de l’OCM-sucre sera prise. Celle-ci interviendra dans environ 4 mois, c’est-à-dire au plus tard en novembre pour permettre en cas de nécessité, d’ultimes négociations avec l’OMC au Sommet de décembre à Hongkong. À ce moment-là, la campagne sucrière aura pratiquement touché à sa fin. En fonction des décisions annoncées, des planteurs abandonneront presque sûrement la canne.
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Face au grave problème de l’avenir de la filière canne de La Réunion, il importe d’avoir en tête deux données essentielles. Premièrement, la Commission européenne ne reviendra pas sur le principe de la réforme de l’Organisation communautaire du marché du sucre. Deuxièmement, elle ne remettra pas en cause ce qui est la base de celle-ci : une baisse significative du prix du sucre.
Celui-ci baissera, que l’on raisonne en termes de sucre blanc, c’est-à-dire de sucre raffiné, ou de sucre brut.
Le premier est actuellement à 631,90 euros la tonne et il passera en 2009 à 385 euros la tonne. Il connaîtra 39% d’abattement. Le second, qui est à 523,70 euros par tonne, atteindra le montant de 319,50 euros dans 4 ans. Il subira une baisse de plus de 50%.
Des soins palliatifs
C’est à partir de ces données - qui sont des décisions de Bruxelles et non du gouvernement français - qu’il faut raisonner et tout analyser.
Pour les Régions ultrapériphériques (RUP) - et donc La Réunion - Bruxelles propose des crédits de compensation destinés aux planteurs - ils seront de 44 millions en 2009 - et le maintien d’une aide à l’écoulement pour financer le transport du sucre brut vers les raffineries européennes. Cette aide a été fixée à 13 millions d’euros.
Ces mesures sont plus des soins palliatifs que de véritables remèdes. Elles sont proposées pour mieux faire passer la pilule.
On pourrait encore discuter et se demander si la compensation sera de 75, 60 ou de 40%. L’essentiel est que, dans 4 ans, le prix du sucre sera amputé de 40%. Dernièrement sur RFO-radio, Jean-Yves Minatchy, de la CGPER, faisait une comparaison. Imaginez, disait-il , un salarié qui toucherait 10.000 francs de salaire mensuel. On lui dirait que son salaire baissera de 40% - soit de 4.000 francs - et qu’en prime, il recevra une compensation équivalente à 60% de sa perte : soit 2.400 francs. Au bout du compte, son revenu mensuel est amputé de 1.600 francs. Qui accepterait une baisse de plus de 10% de son salaire ?
C’est le calcul que feront en fin de campagne de nombreux planteurs. Si ces derniers ne voient aucune solution pour sortir de la crise, ils abandonneront la canne. Déjà on spécule sur une telle éventualité. Dans ce domaine, ce sont les dirigeants de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) qui ont pointé publiquement en premier le bout de l’oreille. Ils se demandaient si le moment n’était pas venu de restructurer une nouvelle fois le foncier, en agrandissant les surfaces cultivées au-delà de 5/7 hectares et en améliorant la productivité au champ.
Pour voir clair
Mieux armés pour affronter les négociations comme celles qui tournent autour de l’élaboration de la réforme, les industriels donnent l’impression de s’en tirer mieux. Ils ont obtenu le rétablissement de l’aide à l’écoulement (ce qui n’était pas prévu dans les propositions faites il y a un an par l’ancien commissaire à l’Agriculture, Frantz Fischler). Ils ne cotiseront pas - comme leurs collègues métropolitains et européens - au fonds de restructuration. Ils ont obtenu l’inscription dans le POSEIDOM 2006/2013 d’une ligne budgétaire pour financer le transport des cannes des balances aux usines. Les solutions envisagées à moyen ou long terme (une meilleure utilisation des autres produits de la canne - dont l’éthanol - une augmentation des valeurs ajoutées, etc.) leur sont, a priori, favorables. Depuis l’accord signé en 1969 par la Fédécanne - le prédécesseur de la FDSEA - ils sont les propriétaires de la canne et de ses sous-produits. Pourtant, ils expliquent qu’avec la réforme, leur situation serait difficile.
Pour que chacun au sein de la filière et dans l’opinion puisse y voir clair, et pour aider à la prise de décisions - à Bruxelles, à Paris et prochainement à Saint-Denis lorsqu’il s’agira de renégocier la convention tripartite État/planteurs/industriels - le moment est sans doute venu de mettre toutes les cartes sur la table.
La réalisation d’un audit sur les richesses produites - aujourd’hui comme demain avec la réforme - sur leurs montants et leur répartition devient une nécessité. C’est un travail assez facile à réaliser. Par l’intermédiaire des services fiscaux, de la douane, de la Direction de l’agriculture et des forêts, les pouvoirs publics disposent d’une grande partie des éléments nécessaires. Chaque partenaire peut ensuite les compléter et les préciser. Les planteurs, par exemple, peuvent faire connaître les éléments constitutifs de leur coût de production (engrais, gasoil, salaires de leur personnel ...). Les industriels indiqueraient la plus-value réalisée à partir des deux usines produisant de l’énergie à partir de la bagasse et du charbon (1) et sur d’autres réalisations (comme la mise sous sachet du sucre pour son utilisation dans les restaurants, les bars, la vente de rhum, la vente de sucre naturel, etc ...). On pourrait évaluer les évaluations constatées depuis la mise en œuvre du règlement sucrier en cours (il a débuté en 2001 et s’achève avec l’actuelle campagne). Tout comme il sera possible de mesurer comment la situation pourrait se présenter dès la fin 2009, année au cours de laquelle la réforme entrera en pleine application après une montée en charge débutant avec la prochaine campagne. Les professionnels de la filière - à commencer par les petits et moyens planteurs - et l’opinion publique ne comprendraient pas pourquoi on refuserait un tel audit.
J. M.
(1) Des extensions viennent d’être apportées aux usines du Gol et de Bois-Rouge, et le projet de confier la réalisation d’une partie des travaux à des Thaïlandais pour l’usine de Saint-Louis a fait récemment beaucoup parler de lui.
Projet de réforme de l’OCM-Sucre
Des milliers d’agriculteurs manifestent à Bruxelles
Selon France 3, ils étaient plusieurs milliers d’agriculteurs venus de 21 pays à défiler hier à Bruxelles, au moment où le Conseil des ministres européens de l’Agriculture examinait le projet de la Commission européenne sur la réforme de l’OCM-Sucre.
Le texte prévoit de durcir les baisses de prix, de réduire de 39% sur 2 ans le prix garanti du sucre et de 42,6% celui de la betterave, de diminuer la production.
Les manifestants demandent au Conseil des ministres "de leur assurer un avenir durable", alors qu’il a prévu de compenser à hauteur de 60% les pertes de revenu des producteurs, précise France 3.
Parmi les manifestants, dont certains déguisés en betteraves, figuraient de nombreuses nationalités dont des Belges, des Français, des Italiens, des Allemands, des Britanniques, des Espagnols ou encore des Portugais.
La réforme européenne du régime sucrier intervient après la condamnation de l’UE à l’OMC, sur plainte de pays émergents, comme le Brésil et la Thaïlande, et l’Australie.
"Le projet de la Commission ne devrait pas passer immédiatement, huit pays s’y opposant. L’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, l’Italie, l’Irlande, la Lituanie et le Portugal craignent la disparition pure et simple de la production betteravière sur leur territoire, au profit de pays plus compétitifs comme la France et l’Allemagne", indique France 3.
(Source France 3)
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