
C’était un 30 juin
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Pourquoi les planteurs réunionnais sont-ils dépendants de Tereos ?
21 novembre 2013
Comme l’a expliqué le Commissaire européen, l’avenir des planteurs dépend aujourd’hui uniquement de Téréos, une coopérative de 12.000 planteurs de betteraves français. C’est la conséquence d’une décision prise en 1969 qui a permis à l’usinier d’être le principal bénéficiaire des richesses de la canne, et le seul maître de la stratégie.
La répartition des richesses de la canne actuelle est le résultat d’une réforme structurelle provoquée par les accords de 1969 signés par la Fédécanne et les usiniers, à une époque où la CGPER n’existait pas encore.
Cela a été imposé malgré les luttes et les protestations des Comités de survie des planteurs soutenus par le PCR. Il a entraîné la ruine de 15.000 planteurs, et le chômage de 12.000 ouvriers d’usine. Cela est responsable de l’exode rural.
Rappelons qu’en 1969, la plupart des usiniers étaient de gros planteurs. Ainsi, les usines du Gol, de Pierrefonds et des Casernes avaient d’abord comme mission de traiter les cannes de la Société Bénard.
Avant cet accord de 1969, le planteur était le propriétaire de la canne, l’usinier était un façonnier qui prélevait un tiers de la valeur totale de tous les produits de la canne pour se rémunérer. À l’époque, les planteurs étaient en pleine bataille pour faire évoluer ce rapport. L’objectif à atteindre était trois quarts de la valeur des richesses de la canne pour le planteur, et un quart pour l’usinier.
L’accord de 1969 a changé la structure de la filière et ouvert la voie à la séparation du capital foncier du capital industriel. Cela a conduit à l’usinier de vendre ses terres à cannes pour se concentrer sur l’industrie et entamer sa diversification.
Le planteur n’est plus propriétaire de sa canne du début à la fin. Il est devenu seulement un fournisseur de matière première. Il livre sa canne à l’usinier en échange d’un prix convenu à l’avance. L’usinier tire ensuite tous les revenus de la canne sans avoir à la redistribuer aux planteurs, ni à leur rendre des comptes.
Cet accord de 1969 est une régression considérable pour les planteurs, et cela pour plusieurs raisons.
En fait, les usiniers ont anticipé sur les possibilités de diversifier les produits de la canne pour spolier les planteurs de cette richesse. Si en 1969, l’essentiel de la richesse de la canne était le sucre en vrac, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Si l’on se réfère à une étude de l’INSEE relative à la campagne 1998, le revenu brut des planteurs (hors subvention) représentait moins de 50 millions d’euros, pour un produit brut de la filière avoisinant les 150 millions d’euros.
Donc en 1998, la situation était inversée par rapport à avant 1969. Depuis, l’écart s’est accentué. Or, au cours des 15 dernières années, les gains de productivité ont été importants pour l’usinier, avec la valorisation de la mélasse et de la bagasse. En résumé, avant 1969, la revendication des planteurs était trois quarts - un quart. La Fédécanne et les usiniers leur ont présenté les accords de 1969 comme un moyen d’améliorer leur situation. Quarante-cinq ans plus tard, la structuration de la filière issue de l’accord de 1969 permet à l’usinier d’envisager de bénéficier des trois quarts de la richesse de la canne. C’est exactement l’inverse de la revendication des planteurs d’il y a quarante ans !
Il est donc essentiel de réaliser la transparence totale des recettes de tous les produits issus de la canne afin d’obtenir un partage équitable des recettes entre planteurs et usiniers. Il faut réviser les accords de 1969.
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