
Hommage à la femme de Bruny PAYET
1er juillet, parLa section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Filière canne : une crise structurelle - 5 -
19 décembre 2007, par
Qui détient l’information au sein de l’Interprofession ? La réponse à cette question permet de situer le déséquilibre du rapport entre l’usinier et les planteurs, au détriment de ces derniers. Un déséquilibre qui participe à la crise structurelle de la filière.
Lors de la dernière conférence de presse de l’Interprofession, une question concernant la valorisation de la bagasse a été posée. Combien a rapporté la bagasse livrée par les planteurs à l’usinier ? Le co-président industriel de l’Interprofession a estimé en substance que cela était une « fausse bonne question ». Il a indiqué que dès que la bagasse atterrit sur le tapis de l’usine, elle est acheminée vers la centrale thermique. C’est un « don » de l’usinier en échange duquel la centrale thermique fournit gratuitement l’énergie à la Sucrerie. Ce qui veut dire que concernant la valorisation de la bagasse en électricité, la question doit être posée aux gestionnaires des centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge.
Pourtant, à la lecture de la Convention canne, il apparaît qu’une prime bagasse est définie en fonction de seuils très précis, et cette prime est payée par l’industriel. Tout comme n’apparaît pas dans la Convention canne la signature d’un responsable du Gol ou de Bois-Rouge, détenteur de l’information relative à la valeur ajoutée créée par la bagasse.
D’où cette évidence : l’industriel ne peut que connaître cette information.
D’autant plus que c’est lui qui verse au planteur la prime bagasse. Il est en effet difficilement imaginable que les choses puissent être différentes. Quant à savoir comment ont été élaborés les seuils de la prime bagasse, le résultat de la dernière campagne permet de se faire une idée.
Un « accident » prévu
Le 30 novembre dernier, lors de la fermeture de Bois-Rouge, le secrétaire général du Syndicat des fabricants de sucre indiquait que « nous avions intégré pareil accident dans nos prévisions ». En clair, pour les usiniers, une récolte d’à peine 1,5 million de tonnes n’est pas une surprise. C’est un événement « programmé ».
Or, ce seuil est présent dans deux articles importants de la Convention canne. Tout d’abord, la prime bagasse (voir encadré), et ensuite, l’article 24 dit "Clauses de révision". Le troisième paragraphe de cet article stipule que « dans le cas d’une campagne de récolte inférieure à 1 million 500.000 tonnes de cannes pour des raisons climatiques exceptionnelles, les parties signataires conviennent d’adapter l’application de la Convention à cette situation ».
Pour leur part, les planteurs sont touchés de plein fouet par le résultat d’une campagne qu’ils n’avaient pas programmé.
Là aussi, force est de constater que les industriels disposent d’une information que ne connaissent pas les planteurs. Ils avaient intégré dans leurs prévisions une récolte de 1,5 million de tonnes.
D’où un constat : au sein de l’Interprofession, un partenaire détient des informations que l’autre ne connaît pas. Comment fonctionner dans ces conditions ? Ce déséquilibre participe à la crise structurelle que traverse la filière.
Manuel Marchal
La prime bagasse
Voici la prime bagasse, telle qu’elle est définie dans la Convention canne.
« Au prix industriel de base, est ajoutée une prime forfaitaire par tonne de canne livrée, sous réserve que la production livrée aux usines dépasse 1 million 500.000 tonnes de cannes.
Cette prime, liée au volume de production, tient compte d’une estimation forfaitaire de la valorisation des co-produits au-delà de la valeur déjà prise en compte dans le prix industriel de base de la tonne de canne de référence. En cas d’utilisation nouvelle des produits issus de la canne apportant une valeur ajoutée supplémentaire à la filière, une amélioration de cette prime pourra être étudiée d’un commun accord entre les parties.
Le montant de la prime bagasse, versée par les industriels, est fixé comme suit, en euro par tonne de canne livrée :
- de 1.500.000 à 1.750.000 tonnes : 1,30 euros par tonne de canne
- de 1.750.001 à 1.900.000 tonnes : 1,80 euros par tonne de canne
- plus de 1.900.001 : 2 euros par tonne de canne »
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Nadia Payet, veuve de notre camarade Bruny Payet. Témoignages adresse ses condoléances à (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Face à l’urgence de la situation de la maltraitance animale à La Réunion, l’association CIANA a lancé un appel aux décideurs, afin de "travailler (…)
Mézami,médam, zé méssyé , la sossyété, lé pa toulézour wi gingn in bon akèye. Défoi oui, défoi non, sirtou dann in sossyété wi koné pa bien lo (…)
Cinq mois après le lancement du plan « Anti-bandes », composante majeure du plan d’action départemental de restauration de la sécurité au (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Une fois de plus, des femmes sont la cible d’une forme de violence lâche, insidieuse et profondément inquiétante : les attaques à la seringue dans (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)