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Chiffre d’affaires en hausse pour le Groupe Quartier-Français, pas pour les planteurs
3 octobre 2007, par
Cette année encore, les résultats du Groupe Quartier-Français font apparaître une progression de son chiffre d’affaires dans la commercialisation d’un produit de la canne : le rhum. Depuis l’accord de 1969, les planteurs sont exclus des bénéfices tirés de cette richesse.
Le 24 septembre dernier, le PDG de Quartier-Français a communiqué sur les résultats de son Groupe. Force est de constater que le propriétaire de l’industrie sucrière réunionnaise poursuit sa diversification. La tendance est à une baisse de la part du sucre dans le chiffre d’affaires. Ce dernier va passer en quelques années de 70 à 53%. Dans le même temps, l’exploitation d’un autre produit de la canne connaît une hausse importante de son chiffre d’affaires : il s’agit du rhum.
Ce rhum provient de la canne récoltée par les planteurs réunionnais. Mais depuis l’entrée en vigueur de l’accord de 1969, les livreurs de cannes ne touchent plus rien sur ce produit. Ils ne sont rémunérés que sur la base d’un produit extrait de la plante : le sucre. Avec comme bonus une prime bagasse qui cette année ne sera pas supérieure à 1,30 euro par tonne.
Le reste de la rémunération consiste en aides à la production.
Avant 1969, la situation était totalement différente. Le planteur était propriétaire de la canne et de tous ses produits : sucre, mélasse, bagasse. L’usinier était un transformateur, rémunéré en prélevant un tiers de la valeur de la canne et de ses produits. Ce qui veut dire que le planteur recevait les deux tiers de la valeur de la mélasse à partir de laquelle l’industriel fabrique le rhum.
Rien de plus pour les planteurs
Aujourd’hui, il ne reçoit plus rien. Il donne la mélasse à l’usinier qui ensuite commercialise une transformation de ce produit de la canne. C’est ce rhum qui représentera à la fin de l’année 40% des 130 millions du chiffre d’affaires réalisé par le pôle "spiritueux" du Groupe Quartier-Français. Sur ces 53 millions d’euros de chiffre d’affaires, les planteurs ne verront pas 1 centime, alors que c’est à partir des cannes qu’ils cultivent et récoltent que ce résultat est possible.
Dans le même temps, il est à noter la part croissante des sucres spéciaux dans la production réunionnaise. C’est ainsi que les deux tiers de la production de l’usine de Bois-Rouge sont des sucres spéciaux. Or, ces sucres sont vendus bien plus cher que le sucre sur la base duquel est rémunéré le planteur. Ce dernier est donc exclu d’une partie de cette valeur ajoutée du fait que depuis l’accord de 1969, il n’est plus propriétaire du sucre qui sort de l’usine.
Enfin, il est à noter que dans l’activité "Sucre" de Quartier-Français, les Réunionnais ne sont pas les seuls fournisseurs de matière première. En effet, la filiale de Quartier-Français, Sucrière de La Réunion, a investi avec les Mauriciens de Deep River-Beau Champ dans la société Tanganyka Production en Tanzanie. C’est un domaine agricole comprenant 5.800 hectares de cannes. C’est aussi une usine qui produit actuellement 60.000 tonnes de sucre. Mais dans trois ans, l’objectif affiché est de 100.000 tonnes.
Où ira le sucre de Tanzanie ?
Sur son site Internet, Quartier Français explique que ce sucre est « essentiellement réservé à la production locale ». Mais il est bon de savoir que dans deux ans, ce sucre pourra entrer sur le marché européen sans quota ni droit de douane. Il peut donc être en concurrence directe avec celui produit à La Réunion. Or, étant donné un coût de production bien plus faible en Tanzanie, son prix défiera toute concurrence. Restera-t-il alors « essentiellement réservé à la production locale » ou prendra-t-il progressivement la place du sucre réunionnais exporté en Europe ?
Ce sont autant de données qui soulignent la situation précaire dans laquelle les planteurs se trouvent du fait qu’ils sont cantonnés au rôle de fournisseur de matière première.
M.M.
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