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Des mesures pour relancer la filière canne annoncées par le CPCS
14 décembre 2007, par
Le Comité Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CPCS) a fait hier le bilan de la campagne sucrière 2007. Pour l’Interprofession, le résultat désastreux de cette année s’explique par des facteurs structurels : le cyclone, la sécheresse et l’éruption du volcan. Pour aider à relancer la filière, les industriels annoncent leur volonté d’assurer l’avance du versement du montant des indemnités que l’Etat s’engage à verser pour Gamède, soit un montant estimé à 4 millions d’euros. Par la voix de Xavier Thiéblin, co-Président industriel du CPCS, l’Interprofession affirme que la chute de production observée depuis une trentaine d’années a pour cause la diminution des surfaces cannières.
Les industriels sont prêts à faire l’avance des indemnisations que l’Etat doit verser suite au passage de Gamède, soit un montant estimé à 4 millions d’euros, avec un premier versement prévu entre fin décembre et début janvier.
Le passage de Gamède, suivi par une intense sécheresse, l’éruption du volcan et l’éboulis du Bras de la Plaine, les co-présidents planteurs et industriels du Comité interprofessionnel de la canne et du sucre avancent des facteurs conjoncturels pour expliquer la perte de près de 300.000 tonnes de cannes par rapport à l’an passé. Cette perte se répercute également dans la production sucrière avec une diminution de 36.000 tonnes. Cela est dû à des difficultés d’extraction, à une mauvaise richesse - 13,74 cette année à comparer à 14,03 l’an passé, et à la « pureté historique la plus basse ».
Cette baisse de la production sucrière n’est pas uniformément répartie. Car les usiniers comptent sur un même volume de sucres spéciaux que l’an passé, c’est-à-dire environ 100.000 tonnes, soit plus de 60% de la production totale, contre 50% l’an dernier.
Diminution à attendre également en termes de production de mélasse, un déficit qui pourrait être comblé par l’importation (voir encadré).
Avance sur les indemnisations et caisse de portage
Pour aider la filière à relever la tête, l’Interprofession annonce des mesures. Sur le fond, elle réaffirme que « la défense de la sole cannière reste (...) la priorité de la filière et l’objectif de 30.000 hectares de cannes pour tous ses acteurs ». Une superficie suffisante, rappelle Xavier Thiéblin, pour produire plus de 2 millions de tonnes de cannes en cas d’aléas conjoncturels comparables à cette année. Une Interprofession qui s’affirme « solidaire » et qui note « une situation structurelle favorable et stabilisée » via les financements européens, l’OCM-Sucre et les clauses de sauvegarde prévues dans les APE.
Pour faire face à la conjoncture, les industriels annoncent qu’ils proposent d’avancer aux planteurs le versement des indemnités liées aux ravages de Gamède que l’Etat s’engagera à financer. Cela représente environ 4 millions d’euros. Lors de la conférence de presse, la question des conditions de cette prestation financière n’a pas été abordée. Du côté de la Direction de l’Agriculture et de la Forêt, à l’heure où nous mettions sous presse, aucune réponse ne nous était parvenue. L’industriel propose également de pré-financer via une « caisse de portage » les investissements liés à la replantation qui sont pris en charge par l’Etat.
« Une Interprofession responsable »
L’Interprofession a aussi négocié avec le Crédit Agricole un report des échéances dues en 2007. Ce report signifie un allongement de la durée d’amortissement du prêt, avec toujours le même capital à rembourser et le même taux d’intérêt, indique le Crédit Agricole. Mais du fait de l’allongement de la durée du prêt, le coût total du crédit payé par le planteur va mécaniquement augmenter.
Enfin, en sus d’un plan de mécanisation de « plus de 3,5 millions d’euros » pour la campagne 2008, les industriels annoncent vouloir verser « une aide exceptionnelle » d’environ 800.000 euros aux planteurs qui « pourrait venir s’ajouter » aux indemnisations de l’Etat. Cette aide pourrait compenser une prime bagasse peu élevée cette année, ce qui, rapporté à la récolte, revient à un bonus de 50 centimes la tonne pour le planteur.
Concernant la question du démarrage en retard de la campagne sucrière provoqué par les pannes dans les usines, reconnaissant la totale responsabilité de l’industriel dans cet incident, Xavier Thiéblin indique que les planteurs touchés par les conséquences de cet événement verront leurs cannes payées sur la base d’une richesse à 11,88 (1). Ce paiement est une indemnisation. Xavier Thiéblin a mis en avant avec force « une Interprofession responsable » pour régler ce dossier. Car la caisse d’indemnisation qui fera les versements est financée par l’Interprofession, c’est-à-dire par les usiniers et les planteurs.
Manuel Marchal
(1) 11,88 est la richesse minimale qui est admise par la Convention canne. Cette indemnisation correspond donc au prix plancher de 29,7 euros la tonne. Au moment de la panne de l’usine, le président de la Chambre d’Agriculture avait demandé que les cannes soient payées pour une richesse de 13,8, soit 39,09 euros la tonne.
Tonnages à l’hectare : à conditions climatiques voisines
Des rendements inférieurs à 1980
Pour le co-président industriel du CPCS, il est important de prendre comme données essentielles le rendement, c’est-à-dire les tonnages de cannes et de sucre à l’hectare. Et d’insister sur « la cause majeure » de la baisse de la production observée depuis 30 ans : la diminution de la sole cannière.
Xavier Thiéblin souligne le saut qualitatif fait depuis 1958, campagne ayant donné en termes de cannes récoltées un résultat voisin de cette année. Le co-président industriel du CPCS note un doublement des rendements par rapport à 1958.
Mais si l’on remonte à environ 20 ans en arrière, on constate que les rendements obtenus à l’époque sont les mêmes qu’aujourd’hui.
En 1979, année précédant un cyclone, on obtenait 7,86 tonnes de sucre et 72 tonnes de cannes à l’hectare. En 2006, année "pré-cyclonique", les rendements étaient respectivement de 8,02 et de 72,91.
En 1980, année marquée par un cyclone comparable à Gamède, on avait 6,93 et 65. Cette année, les chiffres provisoires qui peuvent être avancés sont d’environ 6,5 tonnes de sucre à l’hectare et de 61,5 tonnes de cannes à l’hectare. La conclusion s’impose d’elle-même, depuis plus de 20 ans, le rendement stagne, alors que les conditions d’exploitation ont considérablement évolué avec notamment le développement de l’irrigation et de la mécanisation, qui se sont traduits par d’importants efforts financiers et humains de la part des planteurs.
La mélasse peut être importée à La Réunion
La clause de sauvegarde relative à la filière canne dans les APE concernera le sucre. Elle ne concerne pas la bagasse, ni la mélasse.
Interrogé sur la conséquence de cette décision pour la bagasse, Xavier Thiéblin a affirmé « que personne n’imagine que l’on fasse venir de la bagasse » pour faire fonctionner les centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol. D’après Xavier Thiéblin, le coût du transport est bien trop élevé.
Pour la mélasse, le co-président industriel du CPCS note que la production sera inférieure à celle de l’année passée, du fait de la mauvaise récolte de cannes. Les distilleries pourraient être amenées à importer de la mélasse, a-t-il dit. Cela signifie que de la mélasse en provenance des PMA peut être importée à La Réunion.
Ce qui veut dire que sur tous les produits issus de la canne, un seul ne peut pas venir des PMA, c’est le sucre. Mais les autres peuvent entrer sans quota, car ils n’entrent pas dans les produits protégés par une clause de sauvegarde. Autrement dit, les producteurs de sucre à La Réunion ont la garantie de bénéficier d’un monopole de distribution dans l’île, tout en ayant la possibilité de recourir à des importations pour améliorer la rentabilité des distilleries.
Une inconnue pour l’industriel : la valeur de la bagasse
Interrogé sur le produit de la vente d’électricité réalisée grâce à la bagasse, Xavier Thiéblin a indiqué que c’est la Séchilienne-Sidec qui peut répondre à cette question. En clair, l’usinier fournit gratuitement à la centrale thermique la bagasse qu’il a achetée au planteur, et en échange, la centrale offre à la sucrerie l’énergie nécessaire pour faire tourner ses machines.
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