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2009 : la fin du Protocole Sucre
7 mars 2013, par
Depuis 2009, le sucre produit à Maurice est confronté à la concurrence des pays dits ’les moins avancés’, qui ont un coût de production défiant toute concurrence. Si la filière canne-sucre ne s’est pas écroulée chez nos voisins, c’est parce qu’elle a su anticiper une décision de l’Union européenne. Les industriels sont restés Mauriciens, et ils ont conclu un partenariat avec une coopérative de planteurs de betteraves plus puissante que Téréos.
La fin du quota et du prix garantis, telle est la perspective qui s’annonce pour le sucre produit à La Réunion à l’horizon 2020 au plus tard (voir "Témoignages" d’hier). Autrement dit, le règlement sucrier qui s’appliquera à partir de l’an prochain sera la fin d’une époque et le début de la transition vers une filière qui sera différente.
Ce type de transition, il a eu lieu tout près de chez nous. C’était à Maurice, à la fin de la décennie précédente. Tout comme La Réunion, mais en fonction de règles différentes, le sucre mauricien bénéficiait d’un quota et d’un prix garantis pour accéder au marché européen. Cet accord remontait à l’intégration de la Grande-Bretagne à l’Union européenne. Jusqu’alors, le sucre produit dans les anciennes colonies britanniques était notamment traité par les raffineries Tate and Lyle au Royaume-Uni. Le maintien de ces relations est passé par l’intégration du sucre dans les accords préférentiels conclus entre la Communauté européenne et les anciennes colonies, rassemblées dans un groupe dénommé ACP, pour Afrique, Caraïbes, Pacifique. En 1975, la CEE signe l’accord lançant le Protocole Sucre. Les pays ACP obtiennent des quotas avec un prix garanti au-dessus du cours mondial. C’est sous ce régime que l’industrie sucrière mauricienne a maintenu son développement.
L’alerte en 2001
Mais le Protocole Sucre, tout comme les accords préférentiels entre l’Europe et les pays ACP ne sont pas conformes aux règles de l’Organisation mondiale du Commerce.
En 2001, l’Union européenne lance l’initiative "Tout sauf les armes". Cela vise à ouvrir tout le marché européen au groupe des PMA, les pays dits "les moins avancés". Ce sont les États qui sont les plus pauvres de la planète, ce qui signifie que leurs coûts de production sont très faibles. Dans ce groupe se trouvent plusieurs pays de notre région, dont la Zambie, la Tanzanie, le Mozambique, mais pas Maurice. Mises à part les armes, tous les produits peuvent dès lors entrer en Europe sans quota, ni droit de douane à l’exception de la banane, du riz et du sucre. Pour le sucre, la date de la libéralisation est fixée à 2009. À ce moment-là, les Mauriciens ont su qu’il leur restait 8 années pour envisager la transition de leur industrie sucrière.
En effet, parmi les PMA figurent d’importants producteurs de sucre de canne potentiels : Soudan, Tanzanie, Mozambique, sans compter l’Afrique de l’Ouest. Tous sont capables de produire du sucre roux bien meilleur marché que celui de Maurice.
En 8 ans, les Mauriciens ont transformé leur industrie sucrière en industrie de la canne. Cette question a fait l’objet de larges débats dans toute l’opinion pendant plusieurs années. La démarche a permis d’anticiper la décision de l’Union européenne : en 2009, c’est la fin du Protocole Sucre, et donc du quota et du prix garantis.
En 2009, une nouvelle production
Pour cela, les Mauriciens ont d’une part lancé un plan de départ en retraite volontaire, et ont offert des possibilités de reconversion à des livreurs qui souhaitaient arrêter la canne.
À la différence de La Réunion, les industriels sont restés mauriciens. Ils ont associé les planteurs à la transformation de l’industrie. Planteurs et employés sont devenus les actionnaires de 35% d’une nouvelle raffinerie construite à Maurice. Une pareille répartition est envisagée dans les nouvelles installations industrielles de la filière.
Quant à la production sucrière, elle a changé totalement depuis 2009. Maurice n’exporte plus le sucre brun en vrac. Les sucriers ont signé un contrat avec Südzucker, premier producteur de sucre d’Europe devant Tereos. Depuis 2009, les Mauriciens doivent livrer chaque année 400.000 tonnes de sucre blanc de canne à Südzucker, ce sucre est raffiné à Maurice. Le solde de la production est des sucres spéciaux, vendus plus cher que le sucre brun de base.
À la différence de La Réunion, la coopérative de planteurs de betterave n’a pas racheté les usines et la recherche. Elle est une partenaire de la filière canne de Maurice, et n’est pas le propriétaire des sucreries.
En 8 ans, l’ouverture du débat et le choix d’une décision issue de ce débat ont permis de préserver l’essentiel à Maurice, la filière canne est toujours là.
M.M.
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