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Conférence mondiale sur les biocarburants
6 juillet 2007
Le rapprochement des vues entre le Brésil et l’Union européenne, ainsi que l’ouverture à Bruxelles d’une conférence internationale sur les biocarburants sont deux événements qui traduisent l’importance qu’accorde l’UE au développement de cette nouvelle filière. Producteur de sucre, le Brésil a depuis longtemps mis en œuvre un tel projet, il en récolte les fruits. Dans un contexte de pétrole cher et de lutte contre le réchauffement climatique, la canne à sucre a des atouts pour devenir l’or vert qui pourra être une alternative au pétrole.
« L’éthanol et le biodiesel ouvrent la voie à une véritable révolution pour les économies des pays les plus pauvres. Ils créent des emplois, assurent la sécurité alimentaire, fixent les populations à la campagne », a souligné Lula, Président du Brésil, lors du Sommet entre son pays et l’Union européenne qui se tient au Portugal. C’est la même idée que le Président brésilien avait défendue lors du Sommet du G8 le mois dernier (voir encadré).
Cette déclaration intervient dans le cadre d’un sommet où le Président brésilien a fait part de la volonté de son pays de faciliter les négociations commerciales internationales menées dans le cadre de l’OMC. Le Sommet Brésil-UE a débouché mercredi sur la signature d’un accord de partenariat stratégique permettant de développer la coopération dans tous les domaines et d’approfondir en particulier le dialogue politique.
Au-delà des relations économiques, ce partenariat suppose un dialogue politique au plus haut niveau sur « les grandes questions globales » comme le changement climatique et la sécurité énergétique ou encore la lutte contre les pandémies, la faim et la pauvreté, a expliqué Lula peu avant le sommet.
Et concernant le changement climatique, le Brésil et l’UE ont déclaré rechercher « des solutions innovatrices dans le domaine des biocarburants » et de coopérer dans leur développement.
L’Union européenne s’implique
Tout comme le Brésil qui a mis en place depuis longtemps une filière pour valoriser cette richesse issue de la canne à sucre, l’Union européenne fait part de son intérêt croissant pour les biocarburants. Cela tient d’une part à la lutte contre l’effet de serre, et d’autre part à un autre objectif : réduire la dépendance de l’économie au pétrole. La flambée structurelle du prix du baril, qui dépasse maintenant les 70 dollars, pousse à faire preuve d’imagination pour utiliser une autre source d’énergie susceptible de faire fonctionner les moyens de transports existants. Cette solution est mise en œuvre à une très grande échelle depuis longtemps au Brésil avec la production de bio-carburants.
Le Brésil est un des plus grands producteurs de sucre. Et pour sa filière canne-sucre, l’éthanol est un débouché durable, qui permet de valoriser davantage la canne.
Dans ce contexte, l’Union européenne ne reste pas inactive. Au lendemain de la signature de l’accord de partenariat stratégique avec le Brésil s’est ouvert hier à Bruxelles une conférence internationale sur les biocarburants. Placée sous la présidence de la Commission européenne, elle a pour but pour discuter des avantages et des enjeux de la production et de l’utilisation des biocarburants. Lula, président du Brésil, fait partie des intervenants. Dans "Libération" d’hier, il explique que cette « conférence internationale sur les biocarburants sera une excellente opportunité d’attirer l’attention de la communauté internationale sur un thème prioritaire de l’agenda mondial : les sources alternatives d’énergie » et que « le Brésil défend l’effort concerté pour la diffusion de cette révolution des biomasses ».
Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique du voisinage, a précisé ces objectifs.
Elle a indiqué que la Commission est décidée à jouer un rôle de premier plan pour garantir que le développement des biocarburants se fait dans le respect de notre planète, pas d’une manière qui présente de nouveaux risques. « Nous devons en même temps aller dans le sens d’un marché international crédible et durable et viser une convergence des normes concernant les biocarburants », a-t-elle dit.
Une nouvelle richesse pour la canne
Au cours de la conférence de deux jours, il sera notamment question des politiques de soutien des biocarburants, des avantages de la production et de l’utilisation de cette source d’énergie et des biocarburants dans les pays en développement.
L’UE a produit 3,9 millions de tonnes de biocarburants en 2005, soit une augmentation de 60% par rapport à 2004. La production de bioéthanol (à partir de céréales) a atteint 0,73 million de tonnes, celle du biodiesel (à partir de colza) 3,2 millions de tonnes, ce qui correspond à 1% de la consommation d’essence et de diesel dans l’UE.
Pour sa part, le Brésil produit 15 milliards de litres. La filière emploie des centaines de milliers de personnes (voir encadré). C’est dire tout le potentiel que peut représenter le développement d’une telle filière dans l’Union européenne, en particulier dans les régions productrices de sucre.
Pour le Brésil, la filière des biocarburants est un secteur considérable. Cette valeur ajoutée immense a été rendue possible grâce à une nouvelle richesse issue de la canne à sucre.
Synthèse M.M.
30 ans d’expérience dans la production de biocarburants au Brésil
11,5 milliards de dollars sont restés au pays grâce à la production de carburants à partir de la canne à sucre
“Le Brésil sera une grande puissance mondiale de l’énergie liquide”. C’est dans les années 70 que José Walter Bautista Vildal (1), un des principaux responsables du programme Pro-Alcool, lance cette affirmation. Trente ans après, le Brésil est le premier producteur et consommateur mondial de biocarburant éthanol.
Face au pétrole, l’éthanol possède donc trois atouts majeurs : cette énergie est moins chère, plus propre et renouvelable. De 1975 à 2000 l’utilisation de l’éthanol a permis au Brésil de réduire sa production de CO2 d’approximativement 110 millions de tonnes. Au niveau de ses importations, le pays aurait aussi économisé l’équivalent de 550 millions de barils, ce qui se traduit en devise par un impact de 11,5 milliards de dollars. Aussi, en 2003, le marché du biocarburant est relancé avec l’arrivée du véhicule “flex-fuel”. Introduite par Volkswagen, la motorisation “flex-fuel” permet à l’utilisateur de rouler à l’éthanol, à l’essence ou aux deux à la fois. Chacun peut ainsi composer selon la disponibilité et les prix des carburants proposés à la pompe. En 2005, un million de véhicules “flex-fuel” sont en circulation au Brésil. Ce type d’automobile représentait 21,6% du total des immatriculations en 2004, et l’on passe déjà 49,5% depuis le début de l’année. Les prévisions pour le marché se basent sur deux tiers des ventes en 2007. Après Volkswagen, Ford, Fiat, Renault et PSA ont dû s’adapter et proposent une Clio et une 206 "flex-fuel" aux consommateurs brésiliens.
Actuellement le Brésil produit environs 15 milliards de litres d’éthanol par an. Une étude de l’UNICA, le syndicat professionnel des sucriers, table sur une demande additionnelle de 10 milliards de litres d’ici 2010. Quarante nouvelles usines de distillation sont en construction, avec un total d’investissements calculé à trois milliards de dollars. Plus de 360.000 nouveaux emplois directs et 900.000 emplois indirects devraient être créés grâce à cet essor financier.
L’éthanol et le biodiesel : point de vue de Lula dans "le Monde"
« Une véritable possibilité de développement durable »
Dans son édition du 8 juin dernier, "Le Monde" avait publié un point de vue du président du Brésil au lendemain du Sommet du G8. Nous reproduisons ci-après les extraits qui concernent la production de biocarburant.
La diffusion de l’usage de l’éthanol et du biodiesel aide à démocratiser l’accès à l’énergie en diminuant la dépendance mondiale à l’égard des réserves d’hydrocarbures. En même temps, elle contribue à réduire les émissions de gaz polluants et les effets du changement climatique qui nous affectent tous.
L’essor des biocarburants est très important pour les pays en voie de développement. Grâce à leur immense potentiel de création d’emplois et de revenus, ils offrent une véritable possibilité de développement durable, en particulier pour les pays qui dépendent de l’exportation de quelques matières premières. En même temps, l’éthanol et le biodiesel ouvrent d’importantes perspectives de développement, surtout pour les industries biochimiques. Ce sont des alternatives économiques, sociales et technologiques qui s’offrent aux pays économiquement pauvres, mais riches en soleil et en terres arables.
Les critiques selon lesquelles les biocarburants peuvent affecter la sécurité alimentaire ou aggraver les changements climatiques se fondent sur un postulat erroné. Si les pays adoptent des cultures adaptées à leurs réalités et à leurs besoins, les biocarburants peuvent aller de pair avec la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement. Un système de contrôle public rigoureux, s’appuyant sur des accords multilatéraux, préservera l’environnement et des conditions décentes de travail.
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