Défense de la filière canne-sucre

L’union fera la force

29 septembre 2004

Le ’parler d’une même voix’ est une exigence qui remonte à loin. En novembre 1999, un rapport du Comité économique et social régional préconisait déjà ’Une analyse commune de la situation de la canne à La Réunion ’

Le meilleur argument que les Réunionnais peuvent faire valoir pour la défense de la filière canne-sucre est celui de leur union, du “front commun” qu’ils ont constitué. Une approche saluée positivement par le ministre de l’Agriculture, Hervé Gaymard.
Le "parler d’une même voix" réunionnais est une exigence qui remonte à loin.
Dès 1999, à l’occasion des négociations du règlement sucrier devant couvrir la période 2001-2006, il était déjà question d’une réforme de l’Organisation communautaire du marché du sucre (OCM-Sucre). Le problème avait alors fait l’objet d’un rapport de la commission agricole du Comité économique et social régional (CESR) intitulé "L’organisation commune du marché du sucre (OCM-Sucre) : quelques pistes de réflexion pour la prochaine OCM". Ce rapport et les avis des autres commissions du CESR furent adoptés à l’unanimité le 16 novembre 1999.

De quoi donner à réfléchir...

Dans le chapitre concernant "le positionnement de La Réunion" on peut y lire ceci :
"Ce sont les États qui négocient les dossiers agricoles, produit par produit, en s’efforçant de répondre au mieux aux demandes formulées par chaque filière de production (lait, viande, banane, sucre...)
L’État français préconise une démarche interprofessionnelle dans laquelle l’ensemble des différents acteurs “parleraient d’une même voix” dans les négociations globales qu’il aura à mener. En effet, l’unité des acteurs présente un impact beaucoup plus considérable, au niveau des instances européennes pour faire avancer le dossier.
Producteurs de cannes et fabricants de sucre de La Réunion se doivent donc d’intervenir de façon cohérente et partenariale en présentant un dossier commun, solidement argumenté, de manière à défendre le intérêts de l’île.
Une analyse commune de la situation de la canne à La Réunion ainsi que des propositions partagées dans l’ensemble des acteurs de la filière apparaît judicieuse et indispensable.
De plus, les acteurs locaux de la filière canne à sucre devront bien formaliser leurs demandes et expertiser en profondeur le règlement sucrier actuel pour voir ce qu’il conviendrait de modifier, d’ajouter ou de laisser à la gestion locale...
Toute discordance interne pourrait affaiblir leurs positions.
Ainsi, les débats locaux n’ont pas à être portés devant les instances européennes."
Dans un contexte différent et avec un enjeu plus important, on peut dire que les préconisations faites par le CESR ont porté leurs fruits. De quoi donner en tout cas à réfléchir à un Michel Vergoz, adversaire déclaré de tout “front uni” des Réunionnais, y compris pour la défense de la filière canne-sucre !


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