Déplacement de la plate-forme de Savannah à Cambaie

La C.G.P.E.R. dénonce un fait accompli dangereux

17 mai 2004

L’an dernier, "les usiniers ont décidé de déplacer la plate-forme de livraison de cannes de Savannah pour la prochaine campagne sucrière", rappelle la CGPER. Deux raisons à cela : la vétusté de l’installation et la nécessité d’anticiper sur l’urbanisation future du quartier. Le site de Cambaie est alors choisi. Ce déplacement concerne "une quarantaine de planteurs, 22.000 tonnes de cannes". 30.000 à 40.000 tonnes en perspective avec le basculement des eaux, estime la CGPER.
Or, à moins de 2 mois de la prochaine campagne, l’organisation présidée par Jean-Yves Minatchy a tiré hier la sonnette d’alarme lors d’une rencontre avec la presse. "Malgré les multiples relance auprès des usiniers", la CGPER constate que "les travaux de la plate-forme ne sont pas accompagné d’une amélioration des infrastructures routières".
Pour la CGPER, l’élargissement de la route et la voie d’accès sont des préalables, car la route de Sans-Souci ne permet pas à deux tracteurs de se croiser. De plus, l’urbanisation de la zone fait craindre des accidents.
Pour la CGPER, les planteurs sont "devant le fait accompli" par les usiniers. Le syndicat déplore "le manque de concertation pour la construction d’une infrastructure aussi importante pour la filière canne pour les 30 prochaines années". "Cette précipitation est d’autant plus regrettable que les planteurs avaient des solutions alternatives", ajoute la CGPER, mais on ne les a pas écoutés, comme pour l’aménagement de la plate-forme des Tamarins, avec les conséquences dramatiques que l’on sait : déjà un accident mortel. Ceci explique pourquoi la CGPER demande aux usiniers "d’assurer le transport des cannes entre la route de Sans soucis et la plate-forme".
Et si aucun plan de circulation n’est mis en place avec les planteurs, la CGPER estime qu’il est plus sûr "que le centre de réception de Savannah reste opérationnel pour la prochaine campagne sucrière". Les planteurs souhaitent également rapidement l’organisation d’une réunion avec toutes les administrations et les personnes concernées (État, usiniers, Mairie, planteurs riverains) "afin de préparer la prochaine campagne sucrière".


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus