La canne c’est le sucre, mais pas seulement -61-

La canne à sucre comme base de notre décollage économique

17 mars 2015, par Georges Gauvin

Cela fait une soixantaine de chroniques que notre journal Témoignages vous entretient de la canne à sucre et de ses produits dérivés. Vous pouvez, si vous le désirez, rappeler ces chroniques et revisiter à nouveau leur contenu. Au départ même, nous avons affiché notre parti-pris : la canne c’est le sucre, ce sont les sucres mais pas seulement. Toute une gamme de produits peut être extraite de la canne à sucre qui est de nature à constituer une base essentielle de développement pour notre économie qui peine à trouver son modèle de développement.

Pas seulement le sucre

Actuellement, le sucre constitue la principale richesse de la canne à sucre, mais il est certain que dans l’avenir sa contribution devrait être bien moindre pas forcément du fait de sa dévalorisation absolue, mais de sa perte de valeur relative par le fait que les revenus tirés des autres produits, dits produits dérivés ont vocation à augmenter, qu’ils augmentent déjà et continueront à le faire à l’avenir. Le pari que je fais ici est en effet le suivant :
En devenant, dans l’avenir, une des bases essentielles de notre décollage économique donc de notre développement nous devrions tirer davantage de revenus des produits dérivés de la canne à sucre que du sucre uniquement, alors qu’aujourd’hui c’est le sucre qui constitue l’étalonnage de la valeur de la canne à sucre. Il en est ainsi depuis des années et particulièrement depuis la convention scélérate de Jean-Paul Virapoullé.

La convention scélérate Virapoullé-Fédécanne

Que penser, en effet, d’une convention qui dépouille les agriculteurs de notre pays de la canne produite en les rémunérant suivant la valeur du sucre, alors que des dizaines et des dizaines de produits souvent à haute valeur ajoutée comme les médicaments, ou encore les levures, les crèmes, les cires, les carburants, les plastiques bio-dégradables, etc. peuvent être extraits de la canne à sucre par le biais de la chimie du vivant ? Que penser d’une telle démarche alors que la recherche – développement vise justement à créer de plus en plus de produits. Une centaine, à l’heure actuelle, des centaines bientôt pour remplacer particulièrement les ressources fossiles.
Les agriculteurs ont été volés par la démarche Fédécanne. Le pays a été volé de ses revenus et de son potentiel de développement et pour finir Téréos et Albioma se sont emparés des ressources crées par des générations de Réunionnais – notre patrimoine ne nous appartient plus. Les capitalistes pays ont cédé notre patrimoine pour un illusoire plat de lentilles. Ils se sont lancés à la poursuite de leurs chimères mondialistes, n’hésitant pas à éradiquer jusqu’à la fibre patriotique coloniale qui était celle de leurs ancêtres. Nous ne sommes plus maîtres de nous, nous ne sommes plus maîtres de rien, on a aggravé le système colonial.

La canne n’est pas notre seule culture de développement industriel

Mais le terrain perdu ne peut-il être reconquis ? Je pense que oui, et j’ai la faiblesse de croire que je ne suis pas le seul à partager ce schéma de penser. Nous avons droit à notre développement et nous gageons que les cultures de La Réunion,-les autres cultures que la canne – peuvent apporter leur pierre à notre décollage. Nombre de nos cultures comportent des produits dérivés intéressants et c’est à nous de les mettre en valeur. Témoignages en parlera, tout en continuant à informer ses lecteurs sur l’actualité de la canne à sucre. À bientôt donc chers lecteurs pour d’autres séries sur les cultures industrielles et toujours des informations sur la canne.

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