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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Menaces sur une filière
18 septembre 2004
Hier au cours de sa visite, le ministre de l’Agriculture s’est rendu au Conseil général. À cette occasion, Éric Fruteau, conseiller général de l’Alliance, s’est adressé à Hervé Gaymard. Nous reproduisons ci-après le texte de son intervention prononcée au nom de son groupe. Les inter-titres sont de “Témoignages”.
Monsieur le Ministre,
Madame la Présidente,
Mes chers collègues,
Au nom de mon groupe je voudrais vous remercier de nous permettre de donner notre point de vue sur le dossier de l’agriculture et de la pêche réunionnaise. Surtout que le contexte actuel demande aux uns et aux autres, chacun à son niveau et avec ses compétences, une mobilisation particulière pour faire valoir les particularités de notre Département, ses atouts mais aussi ses difficultés face aux menaces futures.
Ainsi, voilà une économie qui a vu le secteur primaire perdre quelque peu de son importance pour laisser la place à un secteur tertiaire en pleine expansion et auquel doit faire face le monde agricole.
Notre agriculture est caractérisée par une surface agricole utile de 45.459 hectares en 2000 (1/5 du territoire, en diminution de 12% par rapport à 1989). Les exploitations sont au nombre de 9.272 (soit 35% de moins qu’en 1989). Il faut savoir que la population agricole c’est 45.000 personnes, c’est 100 jeunes qui s’installent chaque année, c’est encore une production de 340 millions d’euros par an.
Inévitablement, notre Département possède des atouts que nous devons mettre en avant et exploiter du mieux possible : conditions favorables à la culture, la diversité des climats permettant une diversification, une large gamme de produits, un vaste champ d’observation et d’expérimentation. Mais des contraintes existent également : vents cycloniques, pluviométrie, relief montagneux, érosion, les pentes, mécanisation difficile augmentant les coûts de production, irrégularité de l’offre, la problématique de l’eau et son transfert coûteux, le problème du foncier et celui de la spéculation.
C’est dans ce contexte local que doivent évoluer ceux qui vivent du fruit de la terre dans notre Département.
Notre agriculture se caractérise également par :
- Une filière animale fortement structurée autour de coopératives. C’est 13.000 tonnes produites satisfaisant la moitié de la demande de consommation.
- Une filière fruits et légumes qui répond à 80% des besoins locaux : la canne (nous y reviendrons) + les letchis (fort potentiel d’export à pérenniser et renforcer) + l’ananas (potentiel d’export à pérenniser et renforcer) + vanille et plantes à parfums (recettes d’appoints pour l’activité d’export).
Mais malheureusement le monde agricole réunionnais et l’économie réunionnaise de façon plus générale doivent répondre également à un contexte mondial entraînant de grosses incertitudes et interrogations.
L’un des secteurs le plus menacé est celui de la canne.
Il est évident que le dossier de la canne à sucre nous interpelle tous, d’où la mobilisation permanente des différents acteurs (syndicats, chambre consulaire, élus, ...).
Ainsi, les nouvelles règles de la PAC (baisse des prix de 20% en 2005 et de 33% par la suite, baisse des quotas de 16%, vision plus productiviste et de qualité préférant le subventionnement des exploitations aux productions), risquent de signer la mort de la production locale. Quel impact aura sur la filière canne la réforme de l’OCM Sucre ? Les conséquences risquent d’être lourdes.
De même le contexte est également celui de la remise en cause des garanties par les pays comme le Brésil, l’Australie ou la Thaïlande au nom du libéralisme. Les accords signés par l’UE avec l’OMC ne viennent pas nous rassurer.
La vente de sucre par les pays africains, en Europe sans barrières douanières, nous semble aussi être un sujet d’inquiétude.
Une fois exposé ces données, se pose alors le débat de l’avenir de la canne dans notre département. Pour nous, la canne ne peut subir le même sort que celui des épices, du café, du géranium ou du vétiver. Elle représente la moitié des recettes d’exportation et c’est aussi 26.000 hectares (59% de la SAU) pour 1,8 million de tonnes de cannes et 200.000 tonnes de sucre.
En tant qu’élus nous nous devons de prendre le relais des petits exploitants agricoles quand ils s’interrogent tout à fait légitimement : Quelle compensation pour répondre à la réforme annoncée ? Dans les propositions faites (27 millions d’euros en 2006), est-il compris l’aide à l’écoulement (actuellement de 21 millions) ?
La compensation proposée concerne-t-elle La Réunion ou l’ensemble des DOM ? Quelle part pour les usiniers et quelle part pour les planteurs ? Combien de temps durera la compensation ? L’État s’engage-t-il à maintenir les aides remises en cause par l’OMC ? Quelle pérennisation des aides du FEOGA et du POSEIDOM ?
(...)
Pour nous il est impératif de garantir la survie de la canne et des familles qui en vivent.
Aussi, son rôle de lutte contre l’érosion en fait un outil considérable dans la protection de notre environnement, dans la préservation des nappes phréatiques et du récif corallien et donc de nos plages, du tourisme et de notre économie.
La canne, véritable patrimoine local, cultural et culturel (car vecteur de la structuration sociale contribuant à l’identité réunionnaise et à la cohésion de notre société, mais aussi économique (fourniture d’énergie,...), doit être sauvée pour ne pas rompre avec nos racines.
Des propositions existent : mise en valeur et exportation des produits dérivés (la liste peut être longue - Permettez moi de ne pas la détailler).
Il faut pour cela penser à préparer préalablement la diversification, à préparer le marché local à recevoir et à accepter ce transfert.
Pour cela il faut effectivement l’union de tous, pour d’une part sauver ce qui doit être sauvé et d’autre part mettre en place un plan global prenant en compte la problématique agricole dans son ensemble (en termes d’aménagement, de préservation du foncier, ...).
Monsieur le Ministre, Madame la Présidente, il me semble important également d’intervenir sur le problème de la pêche réunionnaise. Voilà un secteur qui mérite également d’être soutenu. Or l’analyse des chiffres montre une baisse de l’IFOP (Instrument financier d’orientation de la pêche) de 8% par rapport à l’enveloppe initialement affectée ? D’où des perspectives incertaines.
Notre Département baigne dans des eaux poissonneuses (paradoxalement aux eaux européennes très peu poissonneuses, surexploitées) ce qui doit en faire un atout pour notre économie. À condition bien sûr que cette spécificité soit prise en compte dans les futures programmations (2007-2013).
Sur ce dossier également, l’union est nécessaire et de vigueur (le courrier commun du 28 juin 2004 auprès des ministres concernés de la Région Réunion et de notre collectivité montre l’exemple).
Nous vous demandons, Monsieur le Ministre, d’intervenir en ce sens afin que La Réunion ne soit pas spectatrice d’un développement de la pêche dans son environnement, mais qu’elle soit pleinement actrice car représentant l’UE dans l’hémisphère Sud. (...)
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