Les planteurs victimes du conflit social à Albioma : Tereos n’achète plus les cannes récoltées pouvant être livrées
La CGPER demande à l’État, Albioma et Tereos d’agir pour garantir les livraisons de cannes à sucre
25 octobre
La CGPER alerte l’État sur les graves conséquences causées par l’impossibilité pour les planteurs de livrer leurs cannes à sucre à Tereos. Tereos refuse d’acheter toutes les cannes récoltées pouvant être livrées au prétexte d’une grève à Albioma qui perturbe le fonctionnement de ses usines. « Il est impératif que des solutions soient trouvées afin de rétablir les livraisons des cannes sans plus de délai. L’État, garant du bon fonctionnement des secteurs économiques, doit jouer un rôle actif pour débloquer la situation et nous protéger d’une crise qui nous échappe totalement », souligne un communiqué diffusé ce 25 octobre par la CGPER.
La CGPER souhaite attirer l’attention sur les graves conséquences de la grève d’Albioma, qui empêche les agriculteurs de livrer leurs cannes à sucre. Cette situation place les exploitations agricoles dans une position extrêmement précaire, alors que leur production est désormais bloquée et risque de perdre en valeur.
Il est important de rappeler que les agriculteurs ne sont en aucun cas responsables de cette crise. Le conflit social actuel relève de la gestion interne d’Albioma, qui doit assumer la responsabilité de ses propres problématiques. Les planteurs ne doivent pas subir les conséquences des difficultés internes de cette entreprise. Albioma doit prendre toutes les mesures nécessaires pour résoudre rapidement cette crise, afin de ne pas compromettre la campagne sucrière en cours. Il est inacceptable que des agriculteurs, qui travaillent durement pour assurer la récolte de leurs cannes, soient pris en otage d’un problème qui ne leur appartient pas.
Les agriculteurs, déjà en bout de chaîne lorsqu’il s’agit de prise en charge des crises, sont encore une fois directement impactés par des problèmes qui ne relèvent pas de leur responsabilité. Trop souvent, nous sommes les premiers à subir les effets des conflits et les derniers à être pris en considération pour des compensations ou des indemnisations.
Cette réalité est devenue insupportable, surtout dans le contexte actuel où la filière cannière fait face à une nouvelle épreuve.
L’État et Tereos doivent prendre leurs responsabilités
La CGPER en appelle à l’État pour intervenir de manière urgente dans ce dossier. Il est impératif que des solutions soient trouvées afin de rétablir les livraisons des cannes sans plus de délai. L’État, garant du bon fonctionnement des secteurs économiques, doit jouer un rôle actif pour débloquer la situation et nous protéger d’une crise qui nous échappe totalement.
De plus, la CGPER demande à Tereos, acteur clé de la filière sucrière, de s’impliquer de manière décisive dans la résolution de cette crise. En tant que transformateur principal des cannes à sucre, Tereos ne peut rester inactif face à une situation qui met en péril la viabilité de la filière dans son ensemble. Il est de leur responsabilité de collaborer avec Albioma et l’ensemble des parties prenantes pour trouver une issue qui garantisse la reprise des livraisons et la continuité de la chaîne de production.
La filière cannière en danger immédiat
La filière canne à sucre est un pilier central de l’agriculture réunionnaise. Chaque jour de blocage supplémentaire aggrave les pertes subies par les planteurs, déjà lourdement impactés par cette situation. Si cette grève persiste, les répercussions ne se limiteront pas à la campagne en cours, mais affecteront la durabilité de nombreuses exploitations agricoles.
La CGPER appelle donc à une action concertée et rapide de l’État, d’Albioma et de Tereos pour garantir la continuité des livraisons et éviter que les agriculteurs réunionnais ne deviennent les victimes collatérales de conflits internes qui ne les concernent pas. Il est crucial que des mesures immédiates soient prises pour sauvegarder la filière cannière et protéger ceux qui en dépendent.
Jean Michel Moutama
Président de la CGPER