Agriculture

La filière-canne s’organise en Interprofession

2 juillet 2007

Vendredi, Xavier Thieblin et André Minatchy, co-présidents de la Commission Paritaire de la Canne et du Sucre, présentaient la journée interprofessionnelle du 3 juillet prochain, au cours de laquelle sera signé l’acte officiel du Comité Paritaire interprofessionnel de la Canne et du Sucre. Cela se déroulera à Stella Matutina.

La CPCS devient le CPCS. « Qu’est-ce qui change ? Tout et rien », déclarait Xavier Thieblin. Ce nouveau sigle cache en effet le « i » d’interprofessionnel. A compter du 3 juillet, la Commission paritaire de la canne et du sucre (CPCS) deviendra le Comité Paritaire interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CPCS), sous les yeux attentionnés - espérons-le - de Hermanus Versteijlen, le Directeur des aides directes, de la gestion des marchés et de la promotion des produits à la Commission européenne. Ce nouveau CPCS « prolonge les actions déjà engagées, concrétise sous forme d’organisation interprofessionnelle la mise en œuvre des actions de développement du potentiel économique de la filière canne-sucre et consolide les démarches contractuelles entre ses membres », précise le service de communication, ce qui est entériné par les déclarations des deux co-présidents de la CPCS, Xavier Thieblin et André Minatchy, le premier industriel, l’autre producteur cannier. Ce qui est notable, c’est la ferme volonté des deux parties de défendre ensemble la filière canne, et se retrouver au sein d’une interprofession permet autant aux agriculteurs qu’aux industriels de faire entendre les spécificités réunionnaises, et l’impérieuse nécessité de maintenir une filière d’avenir. Agriculteurs et industriels prennent un cap sur 2025, regroupé au sein d’une interprofession, véritable interlocuteur de prédilection des pouvoirs publics pour toutes les questions relatives à la filière. De nombreuses tempêtes sont attendues sur notre grain de sucre en plein Océan Indien. C’est unie que la filière compte gagner un fabuleux pari : pérenniser la canne à La Réunion. Beaucoup n’y croyaient plus ...

Un plan de développement à l’horizon 2025

2,5 millions de tonnes de canne en 2025, voilà qui est dit. C’est l’objectif que les producteurs de canne et les industriels ont décidé d’atteindre en mettant en œuvre un plan de développement de la filière. Rien n’a été dit en profondeur, mais on sait par avance que la question du foncier sera soulevée mardi prochain. Pour le futur CPCS, il importera d’assurer la réussite du Plan de développement, en protégeant le foncier agricole, et en accompagnant la modernisation de la filière, cela avec le soutien indéfectible des collectivités locales et de l’État. L’agriculteur devrait y trouver son compte, puisqu’une des finalités de ce plan qui sera présenté à l’occasion de la journée interprofessionnelle est d’améliorer le revenu des producteurs de canne. Certains d’entre les planteurs, si ce n’est beaucoup d’entre eux, attendaient ce travail en synergie, pour qu’enfin ils puissent vivre confortablement de leur activité. Ils pourront compter sur une interprofession active, au service de la promotion d’une richesse économique, un levier d’aménagement du territoire.

Rendez-vous mardi 3 juillet

Cette journée est importante, particulièrement pour les professionnels, puisque cette journée interprofessionnelle “Cap sur 2025” entend fédérer et mobiliser les acteurs de la filière canne-sucre. Entre 700 et 1000 professionnels sont attendus, pour participer aux ateliers techniques, autour de sujets d’actualité (biocarburant, chimie verte, télédétection, mécanisation, création variétale, fertilisation). Le Plan Canne sera aussi présenté, juste avant la signature de l’acte officiel du Comité Paritaire interprofessionnel de la Canne et du Sucre. Ce sera aussi l’occasion d’apprécier le goût pays, les produits du notre terroir, lors du barbecue organisé par les éleveurs de La Réunion. La journée s’achèvera par la visite du musée Stella Matutina, que l’on sait dédiée à la canne.

Bbj


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