
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Perspectives pour 2018 -3-
4 janvier 2018, par
Depuis l’an dernier, le sucre réunionnais est face à la concurrence sans protection. C’est la conséquence de la suppression des quotas par l’Union européenne à compter du 1er octobre 2017. 2018 sera donc la deuxième campagne sucrière d’une nouvelle ère, avec comme perspective une nouvelle politique agricole commune à partir de 2021 dans un contexte bouleversé par la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.
L’année 2017 a été marquée par un long conflit dans la filière canne-sucre. La discussion portait sur le prix de la canne à sucre payé par Tereos aux planteurs, dans un contexte inédit. En effet, à partir du 1er octobre 2017, le sucre produit à La Réunion ne bénéficie plus d’un quota. C’est la fin du prix d’intervention. Jusqu’alors, l’Union européenne s’engageait à acheter à l’industriel le sucre invendu, tant que le volume produit ne dépassait pas le quota alloué. Comme La Réunion n’arrivait pas à atteindre son quota, c’était la certitude pour Tereos d’écouler tout le sucre produit, à un prix supérieur au cours mondial. C’est pour compenser cette incertitude sur la vente du sucre que l’État a été autorisé par l’Union européenne à verser une aide supplémentaire à la filière. Le gouvernement a décidé de transférer la totalité de la somme aux industriels. Cela représente 28 millions d’euros pour La Réunion.
Sur la base de cette subvention supplémentaire, les planteurs ont alors revendiqué une hausse du prix de base de la canne payé par l’industriel. Ce dernier avait fait savoir qu’il n’était pas question pour lui de partager, et il plaidait pour le maintien du prix de base tel qu’il existait depuis une vingtaine d’années.
Il a alors fallu plusieurs semaines de luttes des planteurs pour que Tereos change de position. Le prix de base a été revalorisé, et les planteurs bénéficient aussi d’un bonus variable en fonction du prix de référence du sucre blanc en Europe. Ce conflit avait pour cadre un avenant à la Convention canne 2015-2021.
Les accords sur le prix de la canne à sucre à La Réunion sont en effet liés à la Politique agricole commune. Cette dernière découle du budget européen qui est établi pour 6 ans. Après 2021, ce sera donc un nouveau budget, et une nouvelle politique agricole commune. La situation qui existait au moment de la discussion du budget qui fixe le cadre de la Convention canne signée en 2015 n’existe plus.
En effet, la Grande-Bretagne ne fera plus partie de l’Union européenne, alors qu’elle était une des trois plus importantes puissances économiques de cet ensemble. En Catalogne, la tendance indépendantiste s’amplifie. Le mois dernier, lors d’un scrutin marqué par 80 % de participation, la majorité des sièges de l’Assemblée de Catalogne sont revenus aux partis indépendantistes. Or, la Catalogne est la région la plus riche de l’Espagne. Son indépendance affaiblirait donc considérablement un des pays les plus importants de l’UE.
D’ores et déjà, les Régions sont inquiètes des effets de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE. Elles font part de leurs craintes de voir les Fonds européens menacés. Ces Fonds sont le résultat de la Politique de cohésion, un des deux principaux postes de dépenses de l’Union européenne avec la Politique agricole commune.
Les changements politiques en Europe rendent bien difficiles de prévoir ce que sera la politique agricole commune, et donc le niveau des subventions qui seront versées à la filière canne après 2021.
Il est donc important de préparer l’avenir. L’accord arraché sur le prix de la canne l’an passé devra de toute façon être renégocié. Autant commencer à discuter le plus tôt possible afin que les planteurs puissent avoir en main les éléments d’information nécessaire à leur action. En effet, la future politique agricole commune ne se négociera pas à la dernière minute. Dès 2018, les premiers jalons seront posés. Ce sera le moment de défendre les intérêts de la dernière grande filière d’exportation de La Réunion.
M.M.
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