
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Diversification de l’industrie sucrière
3 janvier 2005
2005 sera une année charnière pour la filière canne-sucre de l’île. En effet, des échéances importantes tant au niveau local, mondial et européen attendent planteurs et industriels. Dans le magazine “Caro Canne” de novembre 2004 (n°6), deux spécialistes de la chimie des substances végétales, Alain Castellan et Antoine Gaset, affirment que les produits nouveaux peuvent contribuer à valoriser la filière canne-sucre réunionnaise. Qu’en est-il réellement ? Point de vue de la CGPER.
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L’éthanol est un alcool liquide résultant de la fermentation du sucre ou de l’amidon converti en sucre. Sa production à La Réunion est possible à partir de la canne à sucre. Cette diversification permettrait de prendre de l’avance sur les futures mesures de l’Europe concernant l’OCM-sucre (Organisation communautaire du marché du sucre).
L’Île Maurice produit de l’éthanol depuis l’année dernière, et cette année, elle va exporter plus de trente millions de tonnes vers l’Europe. L’idée de produire de l’éthanol à La Réunion a été relancée le 14 juillet dernier par la CGPER affirme Jean-Yves Minatchy. Cette proposition faisait suite à l’annonce le jour même du commissaire européen Franz Fischler sur la baisse des prix de la canne. (voir encadré)
Le président de la CGPER précise qu’à l’époque beaucoup de monde était contre. Quelque temps après, lorsque le président de la République a évoqué cette idée en parlant de “préoccupation essentielle”, on a eu un revirement de position, note Jean-Yves Minatchy.
L’île Maurice a pris de l’avance en utilisant des aides européennes. En 2010, entrée en vigueur de la directive européenne sur les bio-carburants, faudra t-il importer de l’éthanol mauricien pour les besoins des Réunionnais ? (voir encadré)
Dans le domaine de la production de l’éthanol, le Brésil supplante les autres pays dans le monde. Ce programme a été pris à bras le corps par les hautes instances politiques brésiliennes. Des plans ont été spécialement mis en place pour le développement de ce produit dès 1973 avec le programme Proalcool.
Produire de l’éthanol est une possibilité à La Réunion ; à cette fin, les planteurs peuvent toujours se réunir en coopérative, avec ou sans les industriels. Se pose alors la question de financement.
Il y a les aides des collectivités, les investissements des usiniers et les aides européennes. Mais pour Jean-Yves Minatchy, le problème qui se pose serait celui de l’organisation ; "nous fournissons la matière première", soutient le président de la CGPER.
Selon ce dernier, c’est aux usiniers de voir ce qui peut être fait à ce niveau. Jean-Yves Minatchy insiste sur les problèmes actuels de survie de la filière qui sont plus importants, notamment avec la réforme de l’OCM-sucre. Mais il ne rejette pas la perspective de produire de l’éthanol, qui doit être mise en œuvre. Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin parlait de "grande réconciliation entre l’agriculture et l’environnement" lorsqu’il a évoqué la perspective de produire du bio-carburant.
L’éthanol ne remplacera pas la production de sucre, il viendrait en complément de ce qui existe déjà. D’abord, il faut consolider la filière sucre. Mais en parallèle, il faut penser au développement des autres produits tirés de la canne. Ils contribueront à "valoriser la filière".
Le délégué général de l’usine de Bois-Rouge, Jean-François Moser, affirmait que la production du bio-carburant est "une alternative envisageable et envisagée par la filière ; mais à La Réunion le problème se pose différemment" (voir “Témoignages” du 11 décembre 2004).
Élie Hoarau, secrétaire général du PCR, disait déjà que contrairement à La Réunion, Maurice développait toutes les potentialités de la canne, ne se contentant plus de développer les productions dites classiques (sucre et rhum). Tout le monde est d’accord sur l’idée de produire de l’éthanol à La Réunion... Alors à quand l’éthanol “made in Reunion” ?
Sitianlati Daroussi
Réforme de l’OCM - Sucre
Les propositions de la Commission européenne
o Réduction du prix de soutien institutionnel du sucre, qui passera de 632 euros à 421 euros par tonne en deux étapes sur trois ans.
o Réduction du prix minimal pour la betterave sucrière, qui passera de 43,6 euros à 27,4 euros par tonne en deux étapes sur trois ans.
o Suppression de l’intervention publique, remplacée par un régime de stockage privé.
o Réduction du quota de production communautaire de 2,8 millions de tonnes de sucre (de 17,4 millions à 14,63 millions de tonnes) sur quatre ans.
o Réduction des exportations subventionnées de 2 millions de tonnes (de 2,4 millions à 0,4 million de tonnes).
o Nouvelle aide découplée pour les producteurs de betterave sucrière pour les indemniser partiellement des pertes de revenu (60%).
o Quotas transférables entre opérateurs des différents États membres.
o Régime de conversion de 250 euros par tonne pour les sucreries quittant le secteur.
Directive européenne sur les bio-carburants
La directive européenne sur les bio-carburants contient neuf articles ; mais c’est l’article 3 qui nous intéresse :
Article 3
1. a) Les États membres devraient veiller à ce qu’un pourcentage minimal des bio-carburants et autres carburants renouvelables soit mise en vente sur leur marché et il fixent, à cet effet, des objectifs nationaux indicatifs.
b) i) Une valeur de référence pour ces objectifs est fixée à 2%, calculée sur la base de la teneur énergétique, de la quantité totale d’essence et de gazole mise en vente sur leur marché à des fins de transport, pour le 31 décembre 2005 au plus tard.
ii) Une valeur de référence pour ces objectifs est fixée à 5,75%, calculée en fonction de la teneur énergétique, de la quantité totale d’essence et de gazole mise en vente sur leur marché à des fins de transport, pour le 31 décembre 2010 au plus tard.
2. Les biocarburants peuvent se présenter sous les formes suivantes :
a) biocarburants à l’état pur ou dilués par des dérivés d’huiles minérales dans des mélanges à forte teneur conformes à des normes spécifiques de qualité pour une utilisation dans les transports ;
b) biocarburants mélangés à des dérivés d’huiles minérales conformément aux normes européennes appropriées énonçant les spécifications techniques pour les carburants destinés au transport (EN 228 et EN 590) ;
c) liquides dérivés de biocarburants, tels que l’ETBE (éthyl-tertio-butyl-éther), dont la teneur en biocarburant est précisée à l’article 2, paragraphe 2.
3. Les États membres surveillent les effets des biocarburants utilisés en substitution partielle à plus de 5% dans le gazole dans les véhicules n’ayant pas fait l’objet d’une adaptation à cet effet et, le cas échéant, prennent les mesures visant à garantir la conformité avec la législation communautaire sur les normes en matière d’émissions.
4. Dans les mesures qu’ils prennent, les États membres devraient tenir compte du bilan climatique et environnemental global et la rentabilité sont excellents, tout en prenant en compte la compétitivité et la sécurité des approvisionnements.
5. Les États membres veillent à ce que des informations soient fournies au public sur la disponibilité des biocarburants et des autres carburants renouvelables. En ce qui concerne les pourcentages des biocarburants, mélangés à des dérivés d’huiles minérales, dépassant la valeur limite de 5% d’esthers méthylique d’acides gras (FAME) ou de 5% de bioéthanol, un étiquetage spécifique est imposé aux points de vente.
L’éthanol à Maurice
L’ancien Premier ministre mauricien Anerood Jugnauth a inauguré la première unité de production d’éthanol avec de la mélasse ; elle est installée dans l’enceinte de l’usine sucrière de Rose-Belle, “Alcodis”, dans le Sud de l’île :
- 30 millions de litres d’éthanol par an
- 150 emplois créés
- Alcodis, qui a requis des investissements de l’ordre de 14 millions de dollars, est un partenariat entre les groupes Tradhol, Mauvilac et Roland Maurel.
Brésil : une politique volontariste
- 1973 : lancement du plan Proalcool.
- 2002 : mise au point d’un moteur bi-combustible “flexfuel” (un mélange essence avec 25% d’alcool anhydre).
- 2004 : 24% des voitures neuves vendues possédaient ce moteur et les prévisions tablent sur deux tiers en 2007.
- 320 usines traitent au total 389 millions de tonnes de canne en 2004, soit 40% de la production mondiale, ce qui fait du Brésil le premier producteur mondial devant l’Inde et l’Australie.
- 50% de la canne est transformée en alcool et l’autre moitié en sucre, soit une production de 27,4 millions de tonnes de sucre et 154 millions d’hectolitres d’alcool.
- 2010 : le Brésil table sur une production de sucre de 36 millions de tonnes, dont 26 exportées, et 260 millions d’hectolitres d’alcool, dont 5 au moins exportés.
- Le Brésil a beaucoup de contacts avec la Chine et le Japon, ses deux principales priorités, pour accroître ses exportations.
- 22% du parc automobile brésilien roule à l’alcool aujourd’hui, ce qui contribue à rendre le Brésil autosuffisant à 70% de ses besoins énergétiques en matière de transport par la route.
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