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Le PCR appelle à valoriser tous les produits de la canne pour une solution durable à la crise
4 juillet 2017, par
Alors que la lutte des planteurs a donné lieu hier à une importante de journée de mobilisation, le PCR, représenté par Ary Yée Chong Tchi Kan, Johnny Lagrange Backary, et Maurice Gironcel, a tenu une conférence de presse pour réitérer son soutien à la revendication d’une augmentation de 6 euros du prix de référence de la tonne de canne. Le PCR demande aussi à Tereos de faire toute la transparence sur les bénéfices de la filière et propose de valoriser un maximum de produits de la canne à sucre à La Réunion pour garantir l’avenir de la filière.
La journée d’hier a été marquée par une nouvelle journée d’action des planteurs. Face au refus de Tereos de répondre favorablement à la demande d’une augmentation de 6 euros du prix de référence de la tonne de canne à sucre, des syndicalistes de la CGPER ont organisé le blocage de l’usine sucrière du Gol. Ceux de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs sont restés une nouvelle journée devant la préfecture. Plusieurs opérations escargot ont eu lieu, sur la nationale 2 entre Saint-Benoît et Saint-Denis et sur la route du littoral notamment. Cette dernière a entraîné des kilomètres d’embouteillages à Saint-Denis pour les personnes souhaitant se rendre dans l’Ouest, ainsi qu’entre La Possession et Saint-Denis. Les discussions se sont poursuivies entre les syndicats.
Une réunion entre les élus planteurs du bureau du Comité paritaire de la canne et du sucre (CPCS) et Tereos a duré à peine 45 minutes au cours desquelles aucune avancée n’a été obtenue. Suite à la demande de l’industriel, les planteurs ont ensuite levé le blocage de l’usine du Gol pour que les négociations puissent reprendre. Pour sa part, l’État a affirmé son souhait qu’un accord sur le prix de la canne à sucre soit trouvé cette semaine.
C’est dans ce contexte de crise que le PCR a tenu une conférence de presse pour donner son opinion au sujet de l’évolution du conflit, et présenter des propositions pour éviter la reproduction d’un tel conflit. En effet, si un accord est signé pour démarrer la campagne sucrière, sa portée ne peut pas dépasser 2020 car l’aide supplémentaire annuelle de 28 millions d’euros versée par l’État n’est pas garantie au-delà de cette date.
Ary Yée Chong Tchi Kan et Johnny Lagrange Backary, secrétaires du PCR, et Maurice Gironcel, secrétaire général, ont rencontré hier après-midi les journalistes.
Au cours de cet échange, Ary Yée Chong Tchi Kan a expliqué que l’aide de l’État versée par Tereos suffit largement pour répondre à la demande des planteurs. 6 euros par tonne représentent 12 millions d’euros par an. Cette somme déduite des 28 millions, il resterait encore 16 millions d’euros au bénéfice d’un seul acteur, Tereos. Et si Tereos refuse de donner satisfaction aux planteurs tout en maintenant l’opacité sur les recettes de la filière canne-sucre, l’industriel n’a qu’à quitter La Réunion pour donner droit à une revendication de plus en plus formulée ; la reprise des usines par les planteurs organisés en coopérative.
Maurice Gironcel a rappelé que le prix de la tonne de canne n’évolue pas depuis près de 30 ans. « Que Tereos respecte tous les planteurs et fasse un geste pour tous les planteurs », a souligné le secrétaire général du PCR, « les planteurs ont travaillé toute l’année, c’est le moment de la récolte. Les usiniers n’ont pas intérêt au conflit ».
« C’est aussi le moment de réfléchir sur l’avenir de la canne à sucre », poursuit le dirigeant communiste, « qui peut penser que cet accord va sauver la canne ? Il est important de dépasser la filière canne-sucre-énergie ». D’où l’idée d’une table ronde pour tirer profit d’un maximum de produits de la canne à sucre. 500 sont répertoriés et 100 déjà utilisés.
Le PCR propose une réflexion qui va au-delà de 2020.
Pour l’avenir, le PCR préconise un autre mode de gestion pour la filière. Il propose que des études soient mises en place pour envisager la création d’une coopérative de planteurs.
Il souhaite que les collectivités, les organisations de planteurs et l’industriel participent à un comité de survie pour étudier la valorisation de tous ces produits. Maurice Gironcel cite quelques travaux déjà effectués par l’Institut cubain de recherche sur la canne et ses dérivés : la bagasse pour traiter les hydrocarbures, la fermentation de la canne donnant un additif alimentaire.
Près de 20.000 emplois sont en jeu, rappelle le secrétaire général du PCR.
Après la conférence de presse, Maurice Gironcel et Johnny Backary Lagrange ont rencontré les planteurs devant la préfecture. Ils ont réaffirmé le soutien du PCR à la lutte et présenté les propositions exposées quelques minutes plus tôt devant les journalistes.
M.M.
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Messages
4 juillet 2017, 17:50, par Maillot Joseph Lucay
Nous n’avons pas de pétrole à la Réunion mais nous en consommons beaucoup , probablement environ 100000 tonnes par an vu le nombre de moteurs à essence ou au gaz oïl qui fonctionnent sur notre île .
Si le prix du sucre n’est plus suffisamment rémunérateur , pourquoi en effet ne pas réorienter la filière canne vers la production d’énergie électrique ou en tout cas augmenter la production de sous produits fabriqués à partir de la canne à sucre .
Il semble qu’actuellement EDF achète déjà plus de 50% de l’électricité consommée sur l’île aux usiniers . Elle pourrait réduire son importation de charbon et de pétrole pour ses ses centrales thermiques et augmenter ses achats d’électricité produite avec de la bagasse .
Si la lutte contre le réchauffement climatique s’intensifie , il est probable qu’une très grandes partie des véhicules automobiles qui fonctionnent à l’essence ou au gaz oïl soient remplacés par des véhicules électriques .Et si une grande partie de l’électricité nécessaire est produite avec la canne à sucre les planteurs de canne de la Réunion ne devraient pas se faire trop de souci pour conserver la rentabilité de leur outil de travail.
Enfin n’oublions pas que avec la canne on peut aussi produire de l’éthanol qui mélangé avec du carburant peut être utilisé par
les moteurs à essence . Il semblerait qu’une grande partie de la production de canne du Brésil soit déjà orientée vers la production d’éthanol pour les automobiles . En attendant que tous les véhicules à essence soit remplacés par des véhicules électriques , les réunionnais pourraient également imiter le Brésil et produire de l’éthanol pour leurs véhicules qui peuvent supporter le mélange . Cette production pourrait d’ailleurs être envisagée dans un cadre juridique international qui réunirait les iles des Mascareignes productrice de canne s’il est nécessaire pour des raisons de rentabilité de brasser un tonnage de matière très important qui ne serait pas à la portée d’aucun des pays de la zone .
Vu sous ces différents angles ,le problème de la filière canne aujourd’hui ne se pose donc pas en terme de rentabilité . C’est
sûr que la filière pourra toujours être rentable si elle se transforme et oriente sa production vers des secteurs plus rentables que le sucre tels que la production d’électricité ou de méthanol et bien entendu des nombreux autres sous produits qui ont déjà été expérimentés et commercialisés ( les alcools , les matériaux de construction, le papier,, les fertilisants les matériaux de chauffage, la nourriture pour animaux .....)Mais bien entendu il faut que cette rentabilité soit équitablement partagée entre les usiniers et les planteurs .
j’ai émis l’idée dans d’autres interventions que l’on pourrait considérée l’industrie sucrière comme une industrie d’intérêt
général pour la région Réunion parce qu’elle fait partie de notre patrimoine culturel, mais aussi parce qu’elle approvisionne à plus de 50% la fourniture d’électricité de l’île et parce qu’elle permet de protéger les sols agricoles contre l’érosion provoquées par les grosses pluies et il ne faut pas oublier qu’elle permet à des milliers de réunionnais de vivre . Tous ces considérations ne seraient elles pas suffisantes pour que l’on envisage sérieusement de créer une société économie mixte ou une entreprise publique pour l’exploitation de la canne à sucre à la Réunion . Ce qui permettrait d’éviter chaque année ce bras de fer que l’on constate actuellement entre usiniers et planteurs avec des opérations escargots et embouteillage monstres qui peuvent avoir une incidence négative sur les autres activités économique de l’île .
Certains ont émis l’idée de créer une coopérative dans laquelle les planteurs géreraient eux mêmes les usines . C’est une bonne idée pour trouver une solution pacifique au conflit , mais je ne pense pas que cette option soit la meilleure . Il y a eu des créations de coopératives pour sauver la cultures des huiles essentielles notamment du vétyver et du géranium mais ces coopératives n’ont pas pu sauver la filière de ces deux produits ,. Une coopérative pour la canne permettrait peut être aux
planteurs de récupérer la propriété des usines . Mais ce n’est pas certain qu’elle soit le meilleur outil pour permettre à la filière canne de se transformer complétement pour prendre la part qui lui revient dans la production d’énergie et des nombreux sous produits industriels que permettent les technologies modernes .
La meilleure solution me parait être la création d’une grande entreprise publique régionale gérée dans le cadre statutaire d’une société d’économie mixte dans laquelle tous les acteurs seraient considérés comme des travailleurs de la société mais seraient également ses actionnaires et participeraient au partage des bénéfices réalisés selon l’importance de leur nombre d’actions..
6 juillet 2017, 00:20, par Arthur
Instructives toutes ces lignes, mais de mon côté, je proposerai autre chose aussi, complémentaire.
Rendre l’île indépendante en énergie : houle, géothermie, solaire, éolienne, toutes renouvelables évidemment. Cela créerait du travail pérène, propre. Les classes de lycéens en section Sciences de l’Ingénieur (SI) ou Science Industrielles de Développement Durable (STI2D) sont sensibilisées à ça. Voir les centres d’information et d’orientation (CIO) qui se feront un plaisir pour faire leur travail, informer les jeunes, leurs familles. Tout simplement.
C’est possible alors que la Réunion serve d’exemple réel, ambitieux diront certains, c’est à la fois vrai et non une honte de l’être. La région sud de l’océan indien serait épatée car il y a tant à faire en bonne intelligence, au lieu de choix qui sont de court terme et qui rende la vie difficile ici, l’île est de plus en plus polluée, fumées cancérigènes issues des diésels, bruit, accidents, carcasse de véhicules qui trainent ici et là, puis difficulté à se garer même sur des places payantes, bref :
A quand ici, des vélibs, comme il y a déjà 10 ans à Paris cette année ?
Un réseau de train TER PEI capable de transporter la canne au lieu des cachalots, des conteneurs, des touristes emballés, des élèves, des travailleurs ? Plus de 25 000 voitures par an sont importées, on ne pourra pas poursuivre longtemps ainsi, c’est de la politique "à la petite semaine" juste "bonne" à enrichir les nantis, qui se fichent de la protection de la Nature.
Avez-vous remarqué qu’il n’y a plus de moineaux, comme en France d’hirondelles ? Idem pour les anguilles, les bichiques, c’est à la fois triste et lamentable, l’argent détruit pas mal, on le voit, à petit feu, ne nous laissons pas entraîner par ce système pas si bien finalement dans le fond quand on réfléchit. Dommage que les gens soient devenus nombrilistes, égoistes, juste bons à consommer, paraitre, faire les kékés comme le dit la chanson. Arthur qui lit, voit, écoute les gens....
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