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La CGPER sonne l’alerte
15 novembre 2018, par
Un courrier du ministère de l’Ecologie accentue encore les difficultés des planteurs de canne à sucre causées par une récolte désastreuse suite à une succession d’événements climatiques défavorables. L’interdiction d’utiliser les fonds du reliquat de l’aide versée à l’interprofession pour acheter des engrais place des planteurs devant le risque d’une campagne sucrière désastreuse en raison d’une trésorerie au plus bas, et du retard pris dans la fertilisation à cause de moyens financiers insuffisants. Face à ce coup de poignard, la révolte gronde chez les planteurs. La CGPER organise la résistance pour que le gouvernement revienne sur sa décision.
La campagne sucrière 2018 s’annonce comme la plus désastreuse depuis au moins 40 ans. La campagne 2019 est déjà mal engagée en raison du refus de l’État de tenir son engagement de solidarité vis-à-vis d’une profession sinistrée.
En effet, le passage successif de trois tempêtes tropicales dont la dernière, Fakir, comprenait des conditions cycloniques explique une chute dramatique des rendements. Conjuguée à une baisse des cours du sucre qui prive les planteurs de l’intéressement sur la vente de ce produit par Tereos, la baisse des tonnages a placé les exploitations cannières dans de grandes difficultés financières. Les planteurs manquent donc déjà de trésorerie pour assurer la préparation de la campagne 2019.
Le dernier espoir pour sauver l’essentiel réside dans l’utilisation d’un reliquat d’aide attribué à l’interprofession. Comme elle est calculée sur la base d’un tonnage de 2 millions de canne, et comme la récolte 2018 sera sans doute inférieure à 1,5 million, une demande a été formulée auprès de l’État pour affecter ce reliquat à la reconstitution de la trésorerie des exploitations cannières. Ceci représente une aide de 120 euros par hectare. A cela s’ajoute une subvention directe équivalente du Département, à condition que l’aide de l’État soit versée.
Autrement dit, les planteurs reposent tous leurs espoirs sur ce soutien de 240 euros par hectare. Un espoir d’autant plus réaliste qu’il s’appuie sur un engagement de principe pris par Annick Girardin, ministre des Outre-mer, lors de sa récente visite à La Réunion.
Jusqu’à hier, les représentants de la filière et l’État ont tenu une dizaine de réunions. L’évolution favorable des discussions a amené des planteurs à anticiper sur le versement de l’aide. Cette évolution avait été actée lors d’une réunion du CPCS le 29 octobre dernier par une validation des trois syndicats représentés : CGPER, FDSEA et Jeunes Agriculteurs.
Une anticipation nécessaire compte tenu des contraintes techniques liées à la préparation de la campagne 2019. Bernard Maratcha, vice-président de la CGPER précise que si un mois après la coupe le sol n’est pas fertilisé par de l’engrais, alors il faut s’attendre à une perte de tonnage de 10 à 15 % pour la récolte suivante.
Des planteurs ont donc acheté de l’engrais à crédit en laissant aux fournisseurs des chèques à encaisser au moment du versement de l’aide de 240 euros par hectare sur le compte en banque de l’exploitation. C’est un engagement conséquent, car une tonne d’engrais coûte 400 euros, et qu’elle sert à fertiliser un hectare.
Or hier, les planteurs ont appris une très mauvaise nouvelle. Ils ont pris connaissance d’un courrier du ministère de l’Ecologie interdisant l’utilisation du reliquat de l’aide à la production pour acheter de l’engrais chimique. Or, l’engrais bio coûte 50 % plus cher, soit au bas mot 600 euros la tonne.
Si l’État bloque le versement de cette aide, alors celle du Département ne pourra être versée car elle est conditionnée à la concrétisation de l’engagement de l’État.
Les planteurs sont tout à fait disposés à utiliser de l’engrais bio, mais à condition que des mesures compensatoires soient prises en leur faveur pour que cet achat puisse être financé par leur trésorerie, ce qui est impossible actuellement.
Les comptes en banque des exploitations présentent en effet un solde négatif, ce qui bloque toute nouvelle avance de trésorerie de la part des établissements bancaires. Les pertes en tonnage sont tellement importantes que nombreux sont les planteurs à ne pouvoir honorer les factures des fournisseurs. C’est donc le spectre de la ruine qui se dessine pour ceux qui ont déjà acheté de l’engrais, tandis que ceux qui doivent le faire de toute urgence risquent d’ores et déjà de subir une nouvelle perte de revenu l’année prochaine.
« C’est grave de voir un gouvernement agir de la sorte », souligne Bernard Maratcha. La CGPER compte bien agir afin de créer le rapport de force nécessaire afin que le gouvernement revienne sur sa décision. La situation doit en effet être débloquée de toute urgence afin que les planteurs puissent sereinement préparer la campagne sucrière 2019. Une revendication d’autant plus légitime que la nécessité impose de compenser les pertes causées par une récolte 2018 désastreuse en raison des conditions climatiques.
M.M.
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