Le Groupe Quartier-Français fait peau neuve

26 septembre 2007

Le Groupe Quartier-Français veut évoluer. Ce ne serait pas un effet de mode, mais bien une volonté du Groupe de Xavier Thiéblin de rajeunir son image, un Groupe tourné vers l’avenir, mais solidement basé sur son histoire et ses valeurs.

Xavier Thiéblin, Président directeur général du Groupe Quartier-Français et son nouveau logo.
(photo JT)

C’est un petit coup de jeune pour l’industriel par nature. Son nouveau logo d’un style paraphé ne conserve que les majuscules Q et F, pour Quartier-Français, qui devient le nom du Groupe. Quartier-Français se veut plus humain, au même niveau que ses hommes, fédérant des PME. Organisé autour de trois pôles d’activités, celui du sucre, des spiritueux et celui du développement, le Groupe veut changer tout en restant fidèle à ses valeurs, fièrement réunionnais, attaché à son histoire d’usinier. Quartier-Français affiche son esprit d’entreprendre, pour le devenir de La Réunion, et son chiffre d’affaires. Implanté à La Réunion, à Maurice, en Tanzanie, en Martinique et en Europe, il réalise 340 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA) en 2007, principalement sur les marchés européens, qui représentent plus de 70% du CA. Le Groupe aux 17 marques phares n’entend pas quitter La Réunion. Au contraire. Il souhaite renforcer sa présence sur le marché du sucre de cannes.
Premier producteur français de sucre de cannes, Quartier-Français veut développer ses activités internationales, notamment en Europe. Le Pôle spiritueux représente quant à lui 130 millions d’euros sur le chiffre d’affaires. Après le rachat de Fauconnier, conditionneur et distributeur de rhums et autres spiritueux du Nord de France, le Pôle spiritueux de Quartier-Français ne pouvait que progresser. Il faut dire que le Groupe soigne sa communication. En témoignent ses panneaux publicitaires vantant les mérites du Rhum Charrette à Paris et ses banlieues. En 2008, ce sera Lyon qui devra être touché par le terroir réunionnais. Attention ! à consommer avec modération, et même les rhums de prestige.

Vers les énergies renouvelables

Quartier-Français développe son Pôle développement. L’aventure dans les énergies renouvelables le convainc. Après les énergies fossiles, le Groupe sainte-suzannois se lance dans le photovoltaïque, en partenariat avec COREX, société spécialisée dans l’ingénierie des énergies renouvelables. « Nous enclenchons la vitesse supérieure aussi dans notre Pôle développement avec le lancement de la marque commerciale DPI Conseil, de notre filiale Quartier-Français Aménagement, et la mise sur le marché des premiers programmes immobiliers. Dans le même temps, Soleo démarre l’installation de plus de 2 mégawatts de capacité de production d’électricité photovoltaïque », écrit le Président directeur général de Quartier-Français.
Dans "Le Mag Quartier Français", Patrice Galbois, Directeur général de Soleo, déclarait vouloir donner de l’énergie aux patrimoines des propriétaires réunionnais. Dans le cadre d’un projet de restructuration du lieu-dit sainte-suzannois Quartier Français, la mairie souhaite créer une salle des fêtes. Xavier Thiéblin annonce d’ores et déjà qu’il armera les toits de ses panneaux photovoltaïques. Il annonce également des logements que son Groupe construira, question de contribuer à résoudre le problème de logement. Rien ne dit pour autant qu’il s’agisse de logements sociaux ? Au vu du standing proposé par DPI Conseil, les petits portefeuilles risquent fort d’être écartés de l’immobilier qui respecte la nature. Mais bon, on ne devra pas se faire de souci pour le porte-monnaie du Groupe, qui va grandissant. Développer, oui, mais pour qui ? Telle est la question.

J. T.


Coup de gueule de Xavier Thiéblin

Le PDG de Quartier-Français pousse son "petit" coup de colère. Lors de la conférence de presse qu’il donnait au siège de son Groupe, il a fait savoir son mécontentement à la suite du retard dans l’envoi de son sucre vers ses clients européens, aujourd’hui en rupture de stocks. Les conséquences, en termes de perte de clientèle, sont déjà perceptibles, comme ce client italien qui a préféré décommandé. Il pointe du doigt la désorganisation portuaire. A l’heure où l’on veut appuyer l’exportation réunionnaise, l’industriel appelle toutes les parties, à commencer par la CCIR, à mettre de l’ordre pour qu’enfin, les exportateurs réunionnais puissent travailler. Oui, il l’a dit.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus