
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Pour sauver les planteurs et ne pas fermer les usines
12 décembre 2014, par
Deux instances dirigeantes du PCR, secrétariat et bureau politique, ainsi que Paul Vergès et Elie Hoarau ont tenu une conférence de presse commune pour alerter sur de nouveaux éléments accélérant la crise de la filière canne. Le PCR demande tout d’abord que les planteurs de canne puissent avoir droit au même soutien de l’État que les planteurs de betterave. Le Parti communiste réunionnais annonce le lancement d’une grande campagne d’information. Premier meeting le 17 décembre près de l’usine du Gol, toutes les personnes concernées sont invitées.
Le secrétariat du PCR, le bureau politique du parti, le sénateur Paul Vergès et le conseiller régional Elie Hoarauont tenu hier une conférence de presse pour annoncer le lancement d’une grande campagne pour sauver la filière canne à La Réunion.
Le PCR a la conviction d’être à la veille de la plus grande crise économique, sociale, environnementale et politique de l’histoire de La Réunion, indique Yvan Dejean. Le secrétaire général rappelle que depuis 10 ans, PCR alerte sur les dangers qui pèsent sur la filière canne-sucre à La Réunion.
Le sucre produit à La Réunion s’intègre dans une Organisation commune de marché gérée au niveau européen depuis 1968. L’OCM repose sur le système des quotas et des prix garantis. Pour La Réunion, le quota : 300 000 tonnes de sucre. Quant au prix garanti ; il est de 400 euros la tonne pour le sucre blanc. Mais quota et prix garantis sont contraires aux principes de l’OMC sur la concurrence libre et non faussée. Condamnée sur ce plan, l’Europe s’est adaptée. En 2006, elle a choisi de baisser quotas et prix garantis. Depuis cette date, le PCR et l’Alliance ont alerté l’opinion.
« Depuis 10 ans, on accuse le PCR de faire du catastrophisme, de décourager les planteurs », dit Yvan Dejean, mais « dans 24 mois, c’est l’échéance, l’Union européenne mettra fin au quota et au prix garanti ». Conséquence : « le prix du sucre s’alignera sur le cours mondial inférieur au prix garanti ». Il sera en concurrence avec le sucre de betterave, qui a un coût de production inférieur de 240 euros par tonne.
« Il faudrait que les aides comblent le différentiel. C’est pourquoi Téréos a demandé le maintien des aides existantes en y ajoutant 38 millions d’euros, soit au total 203 millions d’euros pour 200 000 tonnes de sucre », rappelle Yvan Dejean. Cela correspond à 1 euro de subvention par kilo de sucre. « L’UE va-t-elle tolérer que la production sucrière réunionnaise soit subventionnée à une telle hauteur ? » Sans ce soutien, l’industriel dit ne pas avoir la certitude de vendre le sucre, et donc d’acheter les cannes des planteurs.
Le 12 juillet à Saint-Pierre, le PCR avait annoncé la fermeture de Bois-Rouge si l’aide à la filière n’est pas augmentée. Le 20 juillet, le parti a tenu un comité général sur cette question. L’information n’a jamais été démentie, dit Yvan Dejean.
Le PCR met en avant des éléments nouveaux :
– le cours du prix du sucre s’effondre totalement. En 2017, fin de la garantie, plus de protection. Le prix de la tonne de sucre sera alignée sur le cours mondial, et le prix de la tonne de canne calculé en fonction du prix de la tonne de sucre, ce sera la ruine des planteurs.
– un communiqué du ministre de l’Agriculture appelle à la mise en place urgente d’un comité d’expert sur le sucre de betterave. Rien sur la canne.
– aucun élément sur la future convention canne qui fixera le prix de la canne l’an prochain.
Paul Vergès confirme les craintes. Avec la fin des quotas en 2017, il ne reste plus que deux campagnes avec la protection du prix garanti. Pour le sénateur, il est clair que La Réunion ne pourra pas faire face à la concurrence mondiale. Et cela d’autant plus que le cours mondial du sucre s’effondre.
C’est donc la menace de la plus grande crise économique, sociale, environnementale et politique de La Réunion. Cela concerne 25.000 hectares, 23 communes produisent de la canne. Cela touche des milliers de planteurs, qui sont autant de petites entreprises, des milliers d’ouvriers agricoles, des centaines de transporteurs, des commerçants qui vivent de cela. « Dans 2 ans, c’est terminé », avertit Paul Vergès.
Pour le PCR, « la crise est ouverte ». Le parti s’appuie sur des demandes de prêt refusées aux planteurs du fait de l’incertitude sur leurs revenus dans trois ans. Ary Yée Chong Tchi Kan annonce que 160 agriculteurs au moins sont dans cette situation, alors qu’ils ont sollicité vainement les banques pour financer des opérations de replantation. C’est un investissement qui ne se fera pas.
En France, les betteraviers sont également inquiets. Ils ont des coûts de production moins élevés, mais ils recherchent des solutions. Le sénateur indique que le ministre de l’Agriculture a publié un communiqué suite à sa participation à l’assemblée générale de la Confédération des planteurs de betteraves. Stéphane Le Foll y déclare que « devant les conséquences de la suppression des quotas, il nomme tout de suite une mission pour maintenir la culture de la betterave et du sucre de betterave en France », explique Paul Vergès qui constate ceci : « pas un mot sur le sucre de canne ».
Pourquoi le gouvernement trouve-t-il la situation si grave qu’il nomme une mission d’experts pour le sucre de betterave et pas pour le sucre de canne, interroge le parlementaire. « Que le gouvernement nomme une mission pour le sucre de canne : nou lé pa plis, nou lé pa moin, réspèkt anou ». C’est la première revendication du PCR.
La seconde est un appel à l’ensemble de la classe politique et à toutes les personnes concernées par la canne à sucre à La Réunion. Que feront les 23 maires qui ont des exploitations sur leur commune si les planteurs sont ruinés ? Quelles seront les actions du Conseil général, compétent dans l’agriculture, et du Conseil régional, responsable de la planification économique et de l’aménagement du territoire ?
25.000 hectares ont été épierrés pour augmenter le rendement de la canne à sucre. Les racines de cette plante ont donc un rôle important dans la lutte contre l’érosion. Si cette culture est abandonnée, cette terre sera livrée aux intempéries et s’écoulera brutalement vers la mer sans rien pour la retenir.
Pour le PCR, « la crise est déjà ouverte ». Paul Vergès donne rendez-vous à ceux qui veulent défendre les Réunionnais. Le cœur du problème, c’est le sort de milliers de familles menacées de ruine et de misère.
La Réunion a déjà 174.000 demandeurs d’emploi, la moitié de la population est sous le seuil de pauvreté. La fin de la canne à sucre entrainerait un bond considérable vers la précarité. Le PCR lance un appel. Il reste 24 mois pour trouver une solution.
C’est pourquoi la conférence de presse d’hier est le point de départ d’une campagne d’information. Yvan Dejean annonce un premier meeting le 17 décembre près de l’usine du Gol à Saint-Louis. « Toutes les personnes concernées sont invitées. D’autres meetings sont prévus le début de l’année prochaine dans d’autres endroits de l’île ». Yvan Dejean précise aussi que le PCR va distribuer des milliers de tracts, avec un premier temps fort samedi au marché forain de Saint-Pierre.
Paul Vergès conclut en donnant l’objectif de cette mobilisation : « se regrouper dans une union sacrée pour sauver le pays avec la création d’un Comité pour sauver les planteurs et ne pas fermer les usines ». Autrement dit, face à la plus grande crise, c’est un appel à la plus grande mobilisation.
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