Les nouvelles mesures du Conseil général

Le Plan de relance sociale du Département

26 août 2005

Effet d’annonce, ou ’politique des plus volontaristes’, pour reprendre les mots du vice-président du Conseil général, Ibrahim Dindar ? Le Conseil général souhaiterait confirmer sa ’volonté de faire de l’action sociale un axe fort de la politique départementale’. Dites cela aux chômeurs, qui attendent toujours les effets du plan départemental de cohésion sociale.

Ibrahim Dindar a explicité les 3 axes prioritaires de la politique départementale : l’handicap, les personnes âgées et le logement. "Les 27 et 28 juin derniers, en séance plénière, le Conseil général a validé un certain nombre de mesures importantes, constituant des avancées remarquables dans les domaines du social en général et du logement en particulier", précise Ibrahim Dindar. Le Département devrait s’engager au-delà de ses compétences obligatoires.
Les handicapés, en premier lieu. Dans le domaine du handicap, le rôle du Département a été accru, par les lois du 13 août 2004, relative aux libertés et responsabilités locales, et du 11 février 2005, pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. C’est la raison pour laquelle, explique Ibrahim Dindar, il primait d’élaborer le "prochain schéma d’organisation sociale et médico-sociale", en étroite concertation avec l’État. Par ailleurs, une maison départementale des personnes handicapées devrait s’ouvrir dans le premier trimestre 2006. Attendons quand même la publication des décrets, avant de nous réjouir. Par ailleurs, il est à noter que le Conseil général pérennise le dispositif Pass’Loisirs, qui permet aux handicapés de s’adonner à leurs loisirs. Aujourd’hui, le Département entend l’optimiser, puisque seulement 3.300 Réunionnais en profitent, pour 10.000 concernés.

À chacun son appartement idéal !

La loi du 13 août 2004 (acte 2 de la décentralisation) a intensifié les responsabilités du Département envers nos anciens, puisqu’il lui incombe aujourd’hui "de définir, de mettre en œuvre et de coordonner les actions, menées par l’ensemble des acteurs dans ce domaine". Et Ibrahim Dindar de poursuivre : "nous travaillons d’ores et déjà à l’élaboration du cahier des charges en vue du prochain document d’orientation pour les cinq années à venir". Des projets innovants devraient faciliter la vie des personnes âgées. En témoigne la création, juste à côté de la future crèche départementale, d’un appartement-témoin idéal, pour personnes très âgées ou handicapées. Et de préciser "la coordination pour les seniors, telle que définie par la loi, implique pour le Département de devenir pilote des principaux organes de cette coordination, en vue d’optimiser ces derniers".
Les responsabilités de l’État relatives au CODERPA, Comité départemental des retraités et des personnes âgées, sont transférées au Département. Cette instance, créée par un décret de 1982, aujourd’hui rattachée à la présidence du Conseil général, donne son avis sur les questions relatives à la gérontologie locale. Le nombre de places étant insuffisant dans les établissements, le Département souhaite encourager les démarches individuelles pour que les personnes âgées soient accueillies dans une famille. Cela permettrait aux familles à faible revenu de disposer d’un soutien financier, "sous forme de complément de ressources au titre de l’aide sociale", indique Ibrahim Dindar.

La crise du logement

Le logement pose problème aux élus locaux. Le foncier devient énormément cher, et le Département souhaite apporter sa pierre à l’édifice, en tentant de répondre à la crise de l’offre sociale. Par courrier, du 24 mai et 7 juillet 2005, Nassimah Dindar a interpellé le gouvernement sur cette situation, notant par ailleurs qu’elle "est génératrice de tension sociale et familiale". "C’est la raison pour laquelle nous avons adopté un plan qui vise à rechercher une politique globale et cohérente du logement social à La Réunion, en favorisant notamment un véritable parcours résidentiel des ménages et aussi en ayant une action complémentaire sur le parc privé à travers l’AIVS [NDLR : Agence immobilière à vocation sociale] et le dispositif OPAH [NDLR : Office publique de l’amélioration de l’habitat], que le Département a repris depuis le 1er janvier 2005 par un transfert en provenance de la Région". En gros, le salarié moyen, qui vit aujourd’hui dans un logement social, sera aidé pour accéder à la propriété, d’un logement intermédiaire, permettant de laisser la place à un autre, plus démuni. Cet outil entend donc "concilier les besoins en logements des ménages modestes et les intérêts des propriétaires privés". C’est une nouvelle ma foi bonne, en espérant qu’elle trouvera application, et vite. Ce ne sont pas moins de 1.000 logements sociaux complémentaires que va programmer le Département, sur la période de 2005 à 2007. Le Conseil général entend même mettre à disposition ses terrains disponibles, à Saint-Denis, et à Saint-Gilles.

Bbj


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