Des gains de productivité inégalement répartis

Le planteur réunionnais : un des plus productifs du monde

21 novembre 2013

De la compensation approuvée en 2006 découle un prix fixe de la tonne de cannes de référence pour le planteur jusqu’à l’année prochaine. C’est le même prix que dans la convention canne précédente. De plus, ce prix industriel n’a pas bougé depuis 20 ans.

Or, depuis 20 ans, les charges des planteurs ont augmenté. Et, il est illusoire de croire que cette augmentation ne se prolongera pas : carburant, engrais, produit phytosanitaire, main d’œuvre, nourriture : tout va augmenter. Il n’y a qu’à constater les envolées de l’indice de prix à La Réunion dans tous les domaines. Autrement dit, ce prix fixe signifie que pour le planteur la vie sera encore plus chère : il perd du pouvoir d’achat.

La seule solution qui lui reste est d’augmenter sa productivité. Mais les planteurs réunionnais sont déjà parmi les plus productifs au monde depuis longtemps.

En résumé, même si l’irrigation financée par les pouvoirs publics, la mécanisation et la formation des planteurs permettront un gain de productivité, le progrès ne pourra que très difficilement compenser la hausse des prix.

Les gains de productivité obtenus par les planteurs améliorent déjà la rentabilité des usines. L’usinier accroît sa productivité et augmente ses revenus, outre le fait qu’il a réussi à développer la valorisation de la bagasse et de la mélasse, il a la capacité d’investir dans des machines qui augmentent de manière importante sa productivité.
Ces investissements permettront à l’usinier d’augmenter sa productivité qu’il ne partage pas avec les planteurs.

Ainsi, pour affronter l’échéance de la fin des quotas, les planteurs ne sont pas sur le même pied d’égalité que l’usinier.

D’où l’importance de mettre toutes les données sur la table, et d’explorer dès maintenant toutes les richesses que peut produire la canne à sucre, et les revenus qui en découlent.

- En 1969, 15.000 planteurs livraient plus de 2 millions de tonnes de cannes tous les ans.
- Actuellement, moins de 4.000 planteurs livrent 1,8 million de tonnes de cannes par an.
- Le prix de la tonne de cannes payée par l’usinier n’a pas augmenté depuis 20 ans (39,09 euros par tonne de cannes de richesse 13,8)
- > Le planteur est condamné à être ultraproductif pour survivre

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