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Les raisons d’une prise de position contre le SAR
26 mai 2009, par
Trois jours après la conférence de presse où Xavier Thiéblin aurait dit que « les planteurs sont aussi des électeurs », aucun démenti. Cela veut dire que l’annonce de notre confrère n’est pas remise en cause, ce que confirment d’ailleurs les attaques contre le SAR par un des représentants des principaux responsables de la disparition de 24.000 hectares de terre à cannes à La Réunion.
Dans son édition de samedi dernier, "Le Quotidien" rapporte des propos attribués à Xavier Thiéblin. Voici comment se termine l’article de notre confrère : « Xavier Thiéblin n’oublie pas de préciser que "les planteurs sont aussi des électeurs". Et comme les élections régionales sont programmées l’an prochain… ».
Hier, trois jours après la publication de cet article, le PDG du Groupe Quartier Français n’avait publié aucun démenti, aucune réaction. Cela porte donc à croire que Xavier Thiéblin a effectivement prononcé de tels propos, et donc signifie que l’annonce faite par notre confrère n’a pas été contredite : Xavier Thiéblin prépare les élections régionales.
À partir de cette annonce, toute l’argumentation est limpide, il s’agit de s’attaquer à la Région en s’en prenant au SAR, accusé de « déstructurer 300.000 tonnes de cannes engendrant alors la disparition des deux usines sucrières réunionnaises ».
La responsabilité historique des usiniers
Or, tout le monde connaît à La Réunion la responsabilité historique qu’ont les usiniers dans la diminution de la surface cannière. Il suffit en effet de lire les paysages, et de se rappeler que les usiniers étaient d’abord des planteurs, qui avaient besoin d’outils pour transformer leur production en sucre. C’est pour cette raison que les usines se sont situées dans les champs de cannes, qui étaient la propriété des usiniers. Cela explique pourquoi les deux dernières sucreries de La Réunion, le Gol et Bois-Rouge, se situent au milieu des champs de cannes. Mais qu’observe-t-on autour d’anciennes usines : la transformation des terres agricoles en zone urbaine. Les terres situées autour des anciennes usines n’appartiennent plus aux usiniers, pour la simple raison que ces derniers les ont toutes vendues.
Au-delà de l’observation des abords des anciennes sucrières, il existe les chiffres. En 1957, la sole cannière avait une superficie de 40.000 hectares, soit approximativement la même depuis les années 30 (1). À cette époque, trois usiniers produisaient 70% du sucre de La Réunion, tout en étant de grands propriétaires fonciers. Les Etablissements Léonus Bénard, les Sucreries d’Outre-mer et les Sucreries de Bourbon étaient respectivement propriétaires de 4.000, 5.000 et 4.600 hectares (2). Soit un total de près de 15.000 hectares, sur une surface totale plantée en cannes qui était, rappelons-le, de 40.000 hectares.
La totalité des terres détenues par les sociétés sucrières a été vendue. Et aujourd’hui, il ne reste que 26.000 hectares, soit l’équivalent de la superficie cultivée en cannes en 1912, pendant la pire période de la crise liée à la concurrence du sucre de betterave sur le marché français.
24.000 hectares perdus depuis 50 ans
Entre 1957 et aujourd’hui a eu lieu deux évènements qui ont restructuré la filière canne : Les Accords de 1969 rendant possible la séparation du capital foncier du capital industriel au profit des usiniers, et la réforme agraire, c’est-à-dire la vente des grands domaines découpés en parcelles de cinq hectares aux anciens colons. Entreprise par l’entremise de la SAFER, organisme soutenu par l’État, et par le Crédit Agricole, cette vente a été un transfert sur le dos du planteur de tous les risques liés à la culture de la canne. Des risques que l’usinier ne voulait plus assumer.
Cela permit aux sociétés industrielles de se libérer du capital foncier pour investir dans d’autres secteurs. Conclusion : loin de préserver de la spéculation les terres qu’il détenait, l’usinier les a vendues pour en tirer le plus gros profit et se diversifier dans d’autres secteurs que la canne.
À partir de ce moment, tout le monde peut tirer les enseignements de ces actes, et les comparer aux déclarations selon lesquelles les usiniers affirment vouloir protéger les terres agricoles.
L’Histoire souligne que les principaux responsables de la diminution de la surface des terres à cannes sont ceux qui tentent de tromper l’opinion en faisant croire que tous les maux viennent du SAR. Or, le SAR œuvre précisément pour le maintien à La Réunion d’au moins 50.000 hectares de terres agricoles.
Puisque l’argumentation contre le SAR ne résiste pas à la réalité des faits, quel est donc l’objectif réellement poursuivi par M. Thiéblin ?
Manuel Marchal
(1) "La canne à sucre à La Réunion", Paul Caubet, Annales de géographie, Année 1934, Volume 43, Numéro 244.
(2) Sudel Fuma, “Histoire d’une passion - Le sucre de canne à La Réunion” - Océan Editions.
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Messages
26 mai 2009, 10:27
La lecture de l’article me rappelle simplement la chanson de Gainsbourg qu’il chantait il y a... 40 ans. ça ne nous rajeunit pas tout ça...