À l’assemblée plénière du Département

Le SDIS et le transport en commun à l’ordre du jour

3 février 2005

La première assemblée plénière du Département était consacrée à l’élection des représentants du Département au sein du Conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Deux motions ont été déposées par l’opposition et une note d’information a été délivrée en fin de séance à propos de la mise en œuvre d’un plan pour le transport en commun.

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Le Conseil général a tenu hier sa première assemblée plénière de la nouvelle année. Une nouvelle année qui s’inscrit "dans un contexte de compétences nouvelles, pas toujours très heureux et pas toujours rassurant sur les garanties de transfert budgétaire", comme l’indique la présidente Nassimah Dindar, invitant les conseillers généraux à "privilégier le sens de la solidarité" pour répondre à "l’exigence de réactivité et d’efficacité" qui s’impose. Les compétences du Conseil général étant clairement définies, elle précise que "nos contraintes budgétaires ne nous permettront plus de participer financièrement à ce qui ne relève plus de nos missions".

Développer le SDIS

Cette première assemblée était consacrée à l’élection des représentants du Département au sein du Conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Deux listes ont été présentées, une par le groupe majoritaire et une autre par l’Alliance/PS. La première l’emporte avec 31 voix contre 18, 12 sièges reviennent donc à la liste majoritaire et 2 à l’opposition pour Jean-Fred Gonthier et Patrick Lebreton. Les discussions autour du SDIS montrent un intérêt commun pour la remise aux normes des casernes, la professionnalisation et la formation des salariés, l’égalité de régime avec les agents du département, la promotion interne des cadres réunionnais. Maurice Gironcel soulève d’autres interrogations que celles-ci, voulant en particulier savoir quels moyens financiers l’État allait mettre à disposition pour faire de La Réunion la plaque tournante d’intervention dans l’océan Indien, comme annoncé durant les réunions de la Commission de l’océan Indien. Jean-Yves Langenier demande pour sa part un recensement de tous les risques et de leur nature afin de prédéfinir les modes opératoires des secours. Il lui a été répondu que ces outils d’évaluation existent déjà. Le conseiller général a alors demandé un passage à l’acte.

Le PS questionne l’Antenne 4

Deux motions et une note d’information ont aussi été sujets de débats. La première motion a été présentée par le groupe socialiste et apparenté à la filière canne-sucre-rhum-bagasse. Les élus socialistes "s’interrogent sur tous les laisser-faire qui ont prévalu au montage du dossier de la ZAC Rocquefeuil et plus précisément lors de l’élaboration du Plan d’aménagement de zone et examinent les voies de recours pour éviter l’irréparable, à savoir, l’éloignement du projet de transfert des eaux d’Est en Ouest de sa configuration initiale". Ils condamnent la rétrocession de la voie cannière de l’Antenne 4 à la commune de Saint-Paul, c’est pour eux "une voie alibi assurant la sortie Sud de l’opération privée du groupe Bourbon dénommée ZAC Rocquefeuil, afin qu’elle prospère sans même que l’on soit assuré que le logement social y trouve son compte". Ils condamnent aussi "l’utilisation de l’argent public à cette fin" et estiment que le Département se prive d’une recette de 3,5 millions d’euros en cédant l’ouvrage à l’euro symbolique à la commune de Saint-Paul. C’est pourquoi ils demandent qu’un débat public soit rapidement initié par le Conseil général sur l’aménagement global du territoire de la micro-région Ouest. Enfin ils invitent le service de contrôle de la légalité à dire sa position si cette rétrocession était confirmée, afin de préserver prioritairement les intérêts des agriculteurs de l’Antenne 4 et de garantir, le cas échéant, la libre circulation en toute sécurité des usagers de la route empruntant cette voie. Teddy Soret, conseiller général de la majorité, a répondu à cette motion en soulignant qu’il faut à la fois préserver les agriculteurs tout en permettant aux usagers d’emprunter la route.

L’Alliance défend les CIA du GIHP

La motion du groupe de l’Alliance note que le GIHP (Groupement pour l’insertion des personnes handicapées) emploie une soixantaine d’agents en CIA et que leurs contrats prendront fin le 14 février 2005. Face à l’inquiétude des salariés, et vu que la situation arrive à un seuil critique, considérant le retard en matière de prise en charge des personnes handicapées tant en termes de ressources humaines qu’en moyens matériels, ils demandent que "tout soit fait pour éviter que nos handicapés soient privés de ce service et que le quota de ces CIA soit maintenu".
La présidente a assuré que le Conseil général connaît "la dure réalité du transport des personnes handicapées". Elle ajoute qu’un audit interne et un rapport de la Cour régionale des Comptes soulignent "la fragilité de l’association à cause des multiples contrats précaires". Elle souhaite une nouvelle politique de transport qui devait être discutée hier après-midi pour apporter dès aujourd’hui une réponse sur ce projet.

Un plan pour le transport en commun

Le dernier débat a tourné autour d’une note d’information portant sur le transport, délivrée par Cyrille Hamilcaro, maire de Saint-Louis. Le groupe Alliance s’est indigné de voir cette note remise en fin de séance sans qu’elle n’ait été inscrite à l’ordre du jour.
Cette note établie par le groupe majoritaire doit servir de base de travail et indique que le Conseil général, en concertation avec les autorités organisatrices locales de Transport , souhaite "contribuer au développement et à la structuration d’un réseau de transport en commun mieux organisé, attractif et sécurisé", "initier ou accompagner les dispositifs visant à améliorer la vitesse commerciale des transports collectifs" et veut "réduire les temps de correspondances et de coordinations sur les réseaux locaux". Ceci implique de travailler à plusieurs niveaux afin de fluidifier la circulation et de partager les infrastructures en site propre. Aussi, le Conseil général, dans le cadre de ses compétences, engage une étude de mise en œuvre opérationnelle de ce dispositif et souhaite associer les autorités organisatrices locales de Transport à cette réflexion.

Eiffel


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