CGPER

Les aides doivent aller aux petits et moyens planteurs

20 juin 2006

La réunion de la Commission paritaire de la canne et du Sucre (CPCS) du jeudi 15 juin s’est mal terminée, et une nouvelle fois, la CGPER a quitté la table des négociations en réaffirmant que la coupe ne commencerait qu’après la signature de la Convention canne 2006-2013.

Beaucoup pensaient que la réunion du 15 serait - peut-être - la dernière et la bonne, celle qui verrait enfin les 3 parties en présence signer ensemble la Convention qui doit contractualiser la traduction réunionnaise de la réforme de l’OCM-sucre. L’accord bute sur la révision du partage.
La CGPER, syndicat planteur majoritaire, a quitté les négociations jeudi en dénonçant chez les usiniers "une volonté de jouer la montre et de diviser les planteurs".
La CGPER a expliqué hier dans une conférence de presse, par la voix de son Président Jean-Yves Minatchy, qu’après des réunions techniques avec les industriels et les représentants de l’État, elle pensait reprendre les négociations "en abordant d’abord la question des revendications et des problèmes techniques". Mais elle a trouvé "un ordre du jour inversé".
"On a voulu nous faire discuter la Convention avant d’avoir débattu des propositions de prix", a dit hier Jean-Yves Minatchy devant une assemblée des membres du syndicat.
Le Président de la CGPER a réaffirmé les positions de son syndicat - des positions "restées inchangées", a-t-il dit, observant que les réunions techniques tenues entre chaque rencontre paritaire avaient permis de réaffirmer "certains principes", qu’il reste à traduire dans les chiffres. Le syndicat propose d’ailleurs de doubler les réunions techniques d’ici au 1er juillet, date de la prochaine rencontre.
Les revendications portées devant les représentants de l’État concernent l’aide au transport (+10%) et parmi les mesures qui restent à débattre, une aide à l’entretien de 310 euros/hectare/an et une aide à la replantation de 2.500 euros/hectare/an. La CGPER propose que le reliquat des aides nationales aille à la replantation. Avec les usiniers, le point d’achoppement reste le nouveau partage demandé sur la canne et ses sous-produits +14% sur le prix de base de la canne traduite en “prime de productivité” (1 euro supplémentaire/tonne de canne), 1,50 euro par tonne de mélasse et 2 euros par tonne de bagasse - ou un “mixte” bagasse-mélasse - et une aide à la replantation remboursable pour moitié sans intérêt.
"La balle est aujourd’hui dans leur camp", a conclu Jean-Yves Minatchy à propos des partenaires État et usiniers. "On n’est pas des mendiants. Le travail est dur et c’est nous, petits et moyens planteurs, qui faisons vivre la filière. Les aides doivent revenir aux petits et moyens planteurs. Les deux autres partenaires doivent prendre en compte nos spécificités, en particulier la petite taille - 5,48 hectares en moyenne - des exploitations".

P. David


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