
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Etude d’impact de la fin des quotas sucriers sur la filière betterave-sucre
1er octobre 2015, par
Ce mardi, le ministère de l’Agriculture a annoncé la publication d’un rapport d’impact sur la filière betterave-sucre de la fin des quotas sucriers en 2017. Un tel document montre la priorité accordée par Paris à la survie d’une filière qui produit en France plus de 5 millions de tonnes de sucre, dans 23 usines alimentées par 26.000 planteurs. L’étude estime que les betteraviers pourront tirer leur épingle du jeu grâce aux gains de productivité et à la hausse du rendement en sucre de la betterave. À quand une telle étude d’impact pour l’industrie de la canne à sucre à La Réunion ?
« Grâce à ses marges de progrès sur l’allongement des durées de campagne et à l’augmentation de la flexibilité dans la conduite du processus industriel entre production de sucre et d’alcool, la France a la capacité de rester le premier pays européen producteur de sucre et concentrer la majorité de l’augmentation de production de sucre en Europe post-2017 ». voici une des conclusions du rapport présenté mardi au ministre de l’Agriculture par Serge Lhermitte, délégué ministériel aux entreprises agroalimentaires, et Thierry Berlizot, ingénieur général des Ponts, Eaux et Forêts. Cela laisse donc entendre que les producteurs de sucre vont réussir à passer le cap de la fin des quotas sucriers en 2017. Mais ce raisonnement ne s’applique qu’à la filière betterave-sucre de France. En effet, l’étude d’impact ne concerne pas la filière canne-sucre d’outre-mer. Elle n’a droit qu’à un point très bref, la proposition d’exclure les sucres spéciaux de la négociation dans les accords commerciaux entre l’Union européenne et des pays tiers, compte tenu de la part des sucres spéciaux dans la production des outre-mer. Rappelons que cela concerne la moitié de la production réunionnaise, 100.000 tonnes, qui est écoulée sur un marché de niche. Dans le rapport, il est en effet indiqué que l’Union européenne continuera d’importer après 2017 500.000 tonnes de sucre roux de canne.
Les raisons de l’optimisme découle des gains de productivité réalisés lors de la préparation de la réforme : « En France, les acteurs n’ont pas attendu cette réforme de 2006 pour se mettre en mouvement. Depuis les années 1990, ils mènent un processus continu de consolidation et de rapprochements industriels ayant permis de forger notamment deux pôles coopératifs solides : Tereos créé en 2003 suite à la fusion entre Union SDA et Union BS (structure ad hoc créée pour le rachat de Beghin Say) et Cristal Union, créé en 2000 par la fusion de 4 structures, qui fédèrent aujourd’hui au travers de leurs coopérateurs, 80 % des betteraves françaises, contre seulement 20 % il y a 30 ans ».
Au final, la France dispose à ce jour de 25 usines relativement concentrées dans les zones betteravières, accessibles en moyenne dans un rayon d’approvisionnement parmi les plus faibles d’Europe (30 à 35km environ descendant même à 20km pour Lesaffre).
Si la réforme de 2006 a conduit certains pays européens à arrêter leurs activités sucrières, la France a pu maintenir (et même légèrement augmenter) son volume de production historique grâce à des acteurs industriels qui ont su faire évoluer leur stratégie industrielle pour s’adapter aux nouvelles contraintes.
Cette stratégie a été possible en grande partie grâce à la consolidation opérée sur les années précédentes. Elle a permis de préserver la majorité des planteurs (y compris les non coopérateurs), des sites industriels et de la surface agricole associée, contrairement à tous les autres pays européens sans exception qui ont réduit leur production.
les sucriers français ont rapidement utilisé les profits substantiels des années où le prix du sucre européen a atteint des sommets (plus de 700 €/T pour un prix de référence à 404 €/T) pour investir, renforcer leurs positions commerciales en Europe ou se diversifier dans le reste du monde.
Cette position tranche avec celle d’autres pays. « la situation va être en revanche plus complexe dans les pays européens qui sont d’ores et déjà aujourd’hui déficitaires, en raison notamment d’un rendement betteravier insuffisant, et qui ne parviennent pas à réaliser leurs quotas malgré des prix attractifs.
Aussi les productions locales comme le raffinage présent, sont susceptibles d’y disparaître à court/moyen terme. C’est notamment le cas en Grèce, partiellement en Italie, ou dans une moindre mesure en Finlande, en Hongrie, Lituanie ou Slovaquie
Les prix élevés du sucre du quota permettaient de préserver une marge substantielle pour chacun des acteurs intervenant dans l’opération. Mais ce mécanisme, déjà moins rémunérateur, voire coûteux, en 2014/2015 en raison de la forte réduction des prix européens, deviendra de toute façon caduc post-2017. Les arrêts d’usines et de la culture associée de betteraves correspondraient à une réduction de production locale potentielle de l’ordre de -0,3Mt à -0,7Mt maximum, quantité qui devrait pouvoir être largement couverte par les augmentations de production de sucre de betterave et d’isoglucose des pays les plus compétitifs sur ces produits. »
Tout cela est bien inquiétant, car du côté de la filière canne-sucre réunionnaise, le principal problème soulevé est justement celui de la compétitivité. À La Réunion, le rendement de la canne est inférieur à celui de la betterave en France, à cela s’ajoute l’éloignement du marché européen qui renchérit le coût de production de la tonne de sucre de canne par rapport à la tonne de sucre de betterave. C’est pourquoi les professionnels de la filière relayés par les élus ont demandé à l’État de s’engager à compenser la différence de manière pérenne, sous la forme d’une subvention annuelle majorée de 38 millions d’euros, soit 128 millions d’euros par an.
Le rapport note que l’arrêt de la production sucrière dans les pays européens peu compétitifs constituera un manque à gagner qui sera facilement comblé par les hausses de production dans les pays les plus compétitifs comme la France. Le sucre réunionnais, c’est 0,2Mt, quel sera son avenir.
Sur ce point, le rapport reste bien évasif. Il cite néanmoins comme atout le fait que les usines réunionnaises appartiennent à Tereos, alors que Cristal Union a investi aux Antilles. Ceci rappelle que tout dépendra de la stratégie des propriétaires d’usine : « la présence locale des deux coopérateurs français au travers des liens capitalistiques qui existent entre les sucreries de La Réunion et Tereos d’une part et la sucrerie de Gardel et Cristal Union d’autre part, qui disposent tous deux de positions dans le raffinage (site de raffinage de Brindisi avec Cristal Union ou site de raffinage d’Olmedo avec Tereos), sont de nature à rassurer sur la sécurisation des débouchés dans la durée. »
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