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Les cires extraites de la canne à sucre

La canne c’est le sucre, mais pas seulement -25-

jeudi 11 décembre 2014, par Georges Gauvin


La cuticule –autrefois appelée « petite peau »- des plantes terrestres est recouverte d’une substance que l’on appelle les cires. Celles-ci protègent les plantes contre l’excès d’eau ainsi que la déshydratation, et constituent une certaine barrière contre les attaques d’insectes et de champignons. En ce qui concerne la canne à sucre, la cirese compose de lipides sous forme de poudre blanche bien visible au niveau des entre-nœuds. Cette substance que l’on connaît sous l’appellation de cérosine a été isolée pour la première fois en 1841 par un apothicaire de Nouvelle-Orléans.


À quoi ça sert ?

Les cires sont utilisées en thérapeutique et en cosmétologie. En ce qui concerne la thérapeutique, elles sont commercialisées sous l’appellation de policosanol qui « permet de réduire le taux de cholestérol en empêchant sa bio-synthèse.Son efficacité dans le traitement de l’ulcère ou pour l’amélioration de l’activité sexuelle masculine a également été démontrée* ». Les stérols extraits des ciresservent aussi de matière première à l’industrie pharmaceutique. Les huiles extraites sont également connues pour leurs propriétés anti-oxydantes. On peut encore signaler les propriétés anti-inflammatoires et analgésiques des acides gras.

Comment on isole ces matières ?

La valeur ajoutée de l’exploitation de ces cires n’est plus à démontrer, encore faut-il pouvoir les isoler suivant un processus rentable. On les recherche aussi bien dans la poudre blanchâtre de la cuticule que dans les vinasses. Des procédés ont été mis au point avec des rendements intéressants. Ce sont des résultats importants compte tenu, comme on l’a dit ci-dessus, de la haute valeur ajoutée de l’exploitation des cires et de l’obligation de traiter les boues extrêmement polluantes- les décharges ne pouvant dorénavant accepter que les déchets ultimes.

*Dans la revue Biofutur du mois de janvier 2005, Gladys Nuissier, Micheline Grignon-Dubois, et Paul Bourgeois ont publié un article sous le titre : « Les déchets de distillerie, nouvelles sources de cires de canne à sucre ».Certains éléments ci-dessus figurent dans cet article. Ils contribuent à enrichir notre dossier « La canne c’est le sucre, mais pas seulement.. »

Vocabulaire : les cires végétales


La plus connue est la cire de carnauba produite au Brésil à partir des feuilles du palmier carnauba. On s’en sert pour la fabrication de cirages, de rouge à lèvres, de crèmes cosmétiques..La cire de candelila, d’origine mexicaine est utilisée comme isolant électrique, le traitement du cuir et la fabrication des chewing-gums… il existe encore d’autres cires dont celle du cuticule de la canne à sucre que l’on a évoqué ci-dessus.


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