Réforme du régime sucrier

Les États ACP défavorables aux propositions de la Commission européenne

11 octobre 2004

Les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) signataires du protocole sur le sucre avec la Commission européenne (CE) ont unanimement rejeté les réformes proposées par cette dernière. Selon les ACP, ces propositions vont ’dévaster’ leurs industries sucrières avec des conséquences graves sur leurs économies.

Les pays ACP producteurs de sucre ont fait connaître leur refus des propositions de la Commission européenne sur la réforme du Protocole Sucre après une réunion organisée à Bruxelles du 4 au 6 octobre pour l’élaboration d’une réponse au communiqué de la CE du 14 juillet 2004 sur la réforme du régime sucrier de l’UE.
Le protocole sur le sucre est un accord commercial préférentiel de longue date entre les pays ACP et la Communauté européenne, que les pays ACP ont "entièrement et fidèlement respecté", en espérant que l’UE continuera à remplir ses obligations selon les termes du texte, indiquent un communiqué des ACP.
Les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique exportateurs de sucre déclarent également que si cette réforme entre en vigueur, leurs attentes légitimes par rapport à l’initiative “Tout sauf des armes” risquent d’être déçues. Le groupe ACP se dit conscient de la nécessité de réduire les coûts, de se moderniser, de renforcer la compétitivité et d’élargir l’étendue du rôle multifonctionnel des industries sucrières, en les poussant à s’engager dans des programmes de réforme intensifiés. Cependant, ajoutent-ils, de telles réformes ne peuvent être entreprises si les attentes légitimes des pays ACP concernant un afflux régulier de recettes prévisibles et intéressantes ne sont pas satisfaites.

"Conséquences terribles" sur l’emploi

Ils estiment également que d’ici à 2008, il y aura une plus "grande clarté" dans le secteur international du sucre et que, par conséquent, ces réformes ne doivent pas être engagées avant cette année de référence (2008). "La rigueur de la baisse des prix et le calendrier fixé pour l’application de ces baisses, ainsi que le démantèlement du mécanisme d’intervention, tel qu’il est proposé, sont totalement inacceptables parce qu’ils équivalent à une violation des obligations contenues dans le Protocole sur le sucre", soulignent les États ACP. Ils estiment qu’une réduction des bénéfices tirés de ce protocole aurait des "conséquences terribles" sur l’emploi, l’investissement, le développement rural, la sécurité alimentaire, la protection et la préservation de l’environnement.
Le groupe d’États se félicite de la proposition de la Commission européenne d’un dialogue ouvert et structuré sur les propositions de réforme et la préparation d’un plan d’action en faveur des États ACP concernés.


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