Les planteurs de canne peinent à s’en sortir

8 janvier 2019

Depuis plusieurs années, le Parti Communiste Réunionnais alerte les acteurs de la canne de l’impact négatif de la fin des quotas sucriers sur les planteurs et sur le secteur.

Tôt ou tard c’est la fin et elle est douloureuse. L’Union Européenne, en accord avec le gouvernement français ont mis fin au quota sucrier en 2017. L’inquiétude gagne les planteurs et l’ensemble du secteur. Il a suffit de 2 cyclones.

Aujourd’hui, les industriels assurent sur Réunion 1ère que cette année est « la pire campagne depuis au moins 50 ans ». Ces derniers ont estimé un manque de 44 000 tonnes, sur les 190 000 produites chaque année.

2018 aura été une année difficile pour les planteurs

Entre les changements climatiques et les blocages suite au mouvement des Gilets Jaunes, les planteurs auront du mal à sortir de la spirale infernale.

Tout d’abord, le cyclone Fakir arrivé au mois d’avril, en pleine fin de saison cyclonique remettant en question les objectifs de la filière, déjà touchée par les passages précédents des cyclones Berguitta en janvier et de Dumazile en mars. Viennent ensuite les blocages issus du mouvement des Gilets Jaunes qui ont entravé la livraison normale des cannes.

Face à une telle situation, la ministre des Outre-Mer a annoncé le 16 décembre une dotation à hauteur de 38 millions d’euros destinée à la filière canne-sucre. Un financement salué par le Parti Communiste Réunionnais, qui pourtant ne répond pas à tous les problèmes rencontrés par les planteurs.

Les problèmes sont toujours là.

En effet, le PCR appelle de nouveau à la vigilance des planteurs et de l’ensemble des acteurs du secteur autour de la fin des quotas sucriers.

Lors d’une conférence de presse, Yvan Dejean et Ary Yee Chong Chi Kan ont alerté des défis à venir pour les planteurs et notamment leur absence dans les réflexions stratégiques développées par la coopérative Téreos.

« Il n’y a toujours rien de concret sur ces problèmes structurels. La ministre n’a pas levé les inquiétudes. La Réunion va droit dans le mur, à pleine vitesse et sans casque » avait affirmé Yvan Dejean.

Face aux incertitudes, de plus en plus de planteurs doutent de l’avenir du secteur, en dépit de son potentiel : différents sucres, rhum, matériaux de construction, énergie...

Il est donc urgent que tous ceux concernés par la survie de la canne et donc de l’agriculture réunionnaise se penchent sur le devenir de la canne.


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