Conséquence du changement climatique

Les planteurs demandent le versement d’urgence des revenus de la canne à sucre

13 novembre 2013

La sécheresse aggrave chaque jour la situation de l’agriculture à La Réunion. Pour les planteurs de cannes à sucre, les pertes sont considérables. À l’appel de la CGPER, une délégation a manifesté hier devant le CTICS, ils donnent 8 jours à l’État pour agir dans le sens des revendications : versement de toutes les aides dues et de la recette bagasse.

Les planteurs ont dû interrompre une réunion au CTICS pour se faire entendre.
(photo Toniox)

La CGPER a manifesté hier à Saint-Denis. Les planteurs revendiquent le versement d’urgence de toutes les aides liées à la canne, ainsi que de la prime bagasse qui s’élève à 15 euros par tonne. Ils demandent aussi que les indemnités pour compenser les dégâts de la sécheresse soient calculées en fonction de l’année précédente et pas sur la moyenne des trois campagnes précédentes. Pour se faire entendre, les planteurs ont dû interrompre une réunion de l’Interprofession qui se tenait au CTICS.

À cause d’une sécheresse sans précédent, les planteurs subissent des pertes considérables. Dans l’Ouest, en zone non-irriguée sur 5 hectares, un paysan qui récolte d’habitude 400 tonnes n’a pu livrer cette année que 80 tonnes, indique Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER. Que va-t-il manger ?

C’est pourquoi les planteurs tirent la sonnette d’alarme. Il faut remonter à au moins 50 ans pour retrouver une telle situation, explique le responsable syndical.

Une motion a été déposée, les planteurs demandent à l’État d’agir rapidement. Car la crise va encore s’amplifier si rien n’est fait.


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