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Une nouvelle panne dans une usine retarde le début de la campagne sucrière
26 juillet 2007, par
Après Bois-Rouge, le Gol : une nouvelle défaillance d’une usine dès le départ de la campagne pénalise les planteurs. Comme à Bois-Rouge, la responsabilité de l’usinier est totale, mais c’est pour le moment le planteur qui doit injustement payer les conséquences d’une décision à laquelle il n’est nullement associé.
C’est hier que devait commencer la campagne sucrière dans l’Ouest et dans le Sud, telle avait été la décision de la Commission mixte d’usines du Gol et de Grand-Bois. Ces deux instances paritaires, dans lesquelles sont représentés planteurs et usiniers, ont été désavouées par la tournure des événements. Force est de constater que l’usinier avait quelque chose à cacher au planteur : au jour prévu et annoncé, l’usine n’est pas prête, elle est déjà en panne !
Comme à Bois-Rouge, la faute vient de l’impréparation. Dans l’Est, c’est une machine jamais testée qui a eu des ratés. Résultat : près de 100.000 tonnes de cannes de retard, et des pertes irrémédiables en termes de richesse en sucre pour les planteurs qui devaient livrer pendant la période d’arrêt forcé de l’usine. La campagne est depuis repartie, et une réunion extraordinaire du CPCS devra examiner deux revendications de la CGPER : un taux de richesse planché de 13,8 ainsi qu’une compensation de 25%.
Des indemnisations nécessaires
Au Gol, c’est quasiment la même situation que quelques jours plus tôt à Bois-Rouge. Une nouvelle machine doit être installée sur la chaîne de l’usine. La direction du Gol invoque des difficultés de transports et de livraison. Résultat : la machine n’est pas prête le jour J car des tests sont nécessaires. Si tout va bien, le report du lancement de la campagne sera de quatre jours. Ce sont donc au moins 32.000 tonnes de cannes qui auraient dû être traitées qui devront attendre, avec à la clé une perte de richesse pour les planteurs qui ont déjà coupé sur la base d’un accord acté par une commission paritaire comprenant planteurs et usinier. En effet, durement touchés par Gamède et la sécheresse, les planteurs attendaient avec impatience les premières livraisons pour enfin renflouer leur trésorerie. Peine perdue, ils devront patienter jusqu’à lundi au plus tôt, si tout va bien...
Mardi en conférence de presse, la CGPER ne cachait pas son indignation face à la décision prise par la direction de l’usine, et également par l’attitude des responsables de l’usine du Gol. « C’est un manquement important aux clauses d’achat entre planteurs et usiniers », a rappelé Eric Soundrom, « l’attitude des usiniers constitue un mépris pour les planteurs et peut être de nature à modifier les rapports entre planteurs et usiniers ».
Se pose d’ores et déjà la question de l’indemnisation des planteurs. Car chacun est bien convaincu qu’ils ne doivent pas à payer pour une décision dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité. Dans ce cas de figure, comme à Bois-Rouge, c’est à l’industriel de prendre en charge les conséquences d’une décision qui découle de son entière responsabilité.
Le prix d’une concentration excessive
Par ailleurs, les retards de Bois-Rouge et du Gol amènent à s’interroger sur les conséquences du phénomène de concentration de l’industrie sucrière.
Il est certain que la réduction du nombre d’usine a permis aux industriels d’augmenter leurs profits en gagnant sur les coûts de production. Cela s’est notamment traduit par des centaines de suppressions d’emplois chez les ouvriers des usines. Quant aux planteurs, la concentration n’améliore pas leurs revenus. Elle met même le travail de toute une année à la merci d’un incident technique.
En effet, deux usines ont la charge de traiter la totalité de la production de cannes à La Réunion. Que se passerait-il si au Gol ou à Bois-Rouge, un incident bloquait totalement le fonctionnement de l’usine pendant deux mois ? L’autre usine pourrait-elle prendre le relais en traitant toutes les cannes de La Réunion ou alors ce seraient 300.000 tonnes de cannes qui sont perdues ? L’usinier serait-il prêt à indemniser des milliers de planteurs victimes d’une panne qui ruinerait à néant le labeur de toute une année ?
Les deux derniers incidents tendent malheureusement à penser qu’une usine n’est pas capable de prendre en charge la production d’une autre sucrerie défaillante. Car si Bois-rouge était encore en panne aujourd’hui, les planteurs du Nord et de l’Est n’auraient pas pu du tout compter sur le Gol comme solution de rechange.
À l’heure où la filière s’entend pour atteindre l’objectif de 2,5 millions de tonnes d’ici 2025, la concentration de l’outil industriel est un facteur de vulnérabilité de la filière. Et depuis le début de cette campagne, ce sont uniquement et injustement les planteurs qui ont eu à payer le prix de cette vulnérabilité.
Manuel Marchal
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